Wall Street en hausse avec les banques et le reflux des craintes de récession
PARIS (Reuters) – La Bourse de New York a ouvert en légère hausse jeudi après la publication de nouvelles données témoignant de la solidité de l’économie américaine malgré un cycle de resserrement monétaire accéléré qui pourrait se prolonger plus longtemps que prévu.
Dans les premiers échanges, l’indice Dow Jones gagne 28,3 points, soit 0,08%, à 33.880,96 points, tandis que le Standard & Poor’s 500, plus large, grappille 0,05% à 4.379,33 points.
Le Nasdaq Composite grignote 0,13%, soit 17,314 points, à 13.609,064.
Une heure avant l’ouverture de Wall Street, les statistiques définitives du produit intérieur brut (PIB) publiées par le département américain du Commerce ont montré que la croissance de l’économie au premier trimestre avait été plus forte qu’initialement estimé, de 2,0% en rythme annualisé par rapport aux trois mois précédents.
Parallèlement, les inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis ont diminué, à 239.000 après 265.000 (révisé) la semaine précédente.
Ces données viennent s’ajouter à celles publiées en début de semaine aux Etats-Unis sur les nouvelles commandes de biens durables, qui ont augmenté de manière inattendue en mai, aux ventes de maisons neuves qui ont bondi à leur plus haut niveau depuis février 2022, tandis que la confiance des consommateurs a atteint un pic de près d’un an et demi en juin.
Ces statistiques éloignent les craintes d’une récession, malgré un objectif des taux de fonds fédéraux désormais à 5,00%-5,25%, contre un taux proche de zéro avant le début du cycle de durcissement entamé en mars 2022.
Les propos de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, selon lesquels il ne voit pas l’inflation revenir vers l’objectif de la banque centrale « cette année ou l’année prochaine », ainsi que le plaidoyer de plusieurs responsables de la Fed en faveur d’au moins deux autres hausses de taux d’ici la fin de l’année, limitent cependant un peu la prise de risque sur les marchés d’actions.
Les traders tablent avec une probabilité de 81,8% sur une hausse des taux de la Fed de 25 points de base en juillet, après la pause observée ce moi-ci, contre une probabilité de 74,4% il y a une semaine.
Aux valeurs, les grandes banques Bank of America, Wells Fargo, JPMorgan Chase, Goldman Sachs et Morgan Stanley avancent d’environ de 1,23% à 2,03% après les résultats du « stress test » annuel de la Fed qui montrent que ces établissements ont suffisamment de capital pour faire face à une grave crise économique.
« Le marché ressent un soulagement parce que les tests sont critiques. Le fait que les banques réussissent avec brio dans des conditions proches de la dépression nous indique que les craintes concernant les banques étaient probablement exagérées », souligne Thomas Hayes, président de Great Hill Capital.
Apple, qui a frôlé mercredi la barre symbolique des 3.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, prend 0,33%.
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(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)