Wall Street attendue mitigée, les actifs risqués restent sous pression
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue hésitante à l’ouverture tandis que les Bourses européennes progressent à la mi-séance malgré des rendements obligataires élevés et un contexte de prudence avant la publication d’importants indicateurs sur l’emploi américain cette semaine.
Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street mitigée, le Dow Jones, le Standard & Poor’s 500 et le Nasdaq n’affichant pas de direction claire.
À Paris, le CAC 40 avance de 0,35% à 7.021,32 points vers 10h43 GMT, contre 0,09% pour le FTSE à Londres et 0,15% pour le Dax à Francfort.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s’octroie 0,33%, contre 0,33% pour l’EuroStoxx 50 et 0,27% pour le Stoxx 600.
Les indices européens s’accordent une pause après avoir dégringolé au cours des deux dernières semaines, le Stoxx 600 ayant perdu 3,8% depuis la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, le 20 septembre.
Pour autant, les facteurs à l’origine de cette baisse demeurent: les rendements des titres souverains continuent de progresser, dans le sillage de la réévaluation de la trajectoire des taux de la Fed.
Le rendement du Bund allemand à 10 ans a ainsi dépassé les 3% au cours de la séance de mercredi, un plus haut depuis 2011, tandis que le 10 ans américain demeure à un niveau record depuis 2007. Les indicateurs PMI composites et des services sont en outre restés en territoire de contraction mercredi en Europe tandis que les ventes au détail en zone euro ont montré un net repli de la consommation des ménages, sous la pression de l’inflation.
« Les données de la zone euro continuant de surprendre à la baisse, un ralentissement de l’activité économique reste un risque réel à court terme », concluent les stratégistes d’ING, qui alertent sur le risque d’une contraction de l’économie du bloc au troisième trimestre.
La prudence devrait aussi limiter les gains sur les actifs risqués: plusieurs indicateurs sur l’emploi américain sont attendus mercredi, jeudi et vendredi et pourraient confirmer la résistance du marché du travail, ce qui encouragerait la Fed à maintenir ses taux élevés.
LES VALEURS A SUIVRE A WALL STREET
Intel prévoit de faire de son unité de puces programmables une activité autonome à partir de janvier et de l’introduire en Bourse au cours des deux ou trois prochaines années.
Meta Platforms prévoit de licencier des employés mercredi dans sa division Reality Labs, axée sur le métavers, ont déclaré mardi à Reuters deux sources.
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE
Orange est en tête du CAC 40, en hausse de 2,43%, soutenu par le relèvement de recommandation d’Ofa Global Research à « acheter » contre « sous-performance ».
Atos est en queue du SBF120, reculant de 4,33%, après avoir nommé Yves Bernaert directeur général, le troisième en moins de deux ans.
La compagnie aérienne scandinave SAS s’effondre de 83,41% après avoir annoncé mardi une offre de reprise d’Air France-KLM avec deux partenaires financiers.
Novartis gagne 1,82% alors que sa division Sandoz plonge de 18,68% pour ses débuts boursiers. Le gestionnaire de fonds espagnol Allfunds s’envole de 13,29%, en tête du Stoxx 600, après qu’un média espagnol a rapporté que le groupe réfléchissait à une vente.
TAUX
Les rendements longs continuent de battre des records, les marchés se repositionnant pour un scénario de taux plus élevés, plus longtemps.
Le rendement du Treasury à dix ans se hisse de 2,5 points de base à 4,8272%, le deux ans demeurant stable à 5,1461%.
Le rendement du dix ans allemand avance de 2,5 pb à 2,981% et a touché un plus haut depuis 2011 au cours de la séance, tandis que celui à deux ans prend 1,1 pb à 3,218%.
CHANGES
Le dollar abandonne une partie de ses gains après avoir touché un plus haut sur un an cette semaine.
Il cède 0,21% face à un panier de devises de référence, l’euro prend 0,36% à 1,0503 dollar et la livre sterling 0,41% à 1,2124 dollar.
PETROLE
Le pétrole décline, inquiet de l’état de la demande, alors même que la Russie et l’Arabie Saoudite ont confirmé prolonger leurs baisses de production jusqu’à fin 2023.
Le Brent se replie de 1,75% à 89,33 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) reculant de 1,87% à 87,56 dollars.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par)