Une nouvelle alliance Renault Nissan pour les 15 prochaines années
(Répétition avec la mention PHOTO, TV disponibles, sans changement de texte)
par Gilles Guillaume et Nick Carey
LONDRES (Reuters) – Renault et Nissan ont présenté lundi une nouvelle alliance pour les quinze prochaines années, basée sur une relation plus équilibrée et plus libre mais aussi sur une mutualisation accrue dans certaines régions du monde.
Pendant cette nouvelle ère, les deux partenaires s’engagent à figer leurs participations croisées de 15% chacun, le nouveau cadre qui se dessinera lorsque la transaction sera réalisée au quatrième trimestre.
L’accord place ainsi les deux partenaires sur un pied d’égalité réclamé depuis longtemps, notamment au Japon, et leur permet de tourner la page du grand édifice franco-japonais forgé plus de vingt ans plus tôt, fragilisé par la chute de Carlos Ghosn, qui l’a longtemps incarné, et par des stratégies individuelles divergentes.
« Je considère que ce que nous avons convenu est une bien meilleure configuration que ce que nous avons eu ces dernières années », a déclaré le directeur général de Renault, Luca de Meo, lors de la présentation de l’alliance à Londres.
« Nous avons maintenant un nouveau schéma de gouvernance qui est beaucoup plus simple, nous pouvons maintenant fonctionner comme une entreprise normale. Vu de Renault, il s’agit de retrouver une certaine agilité stratégique sans nécessairement rompre les liens et les synergies qui existaient », a-t-il ajouté.
Renault, qui détenait jusqu’à présent 43% de Nissan, va placer les 28,4% de Nissan qu’il compte céder dans une fiducie, avec un droit de « première offre » pour le groupe japonais lorsque son partenaire français décidera de vendre des titres.
L’objectif pour Renault est de monétiser ses actions quand il le souhaitera, sans peser sur le cours de Bourse de Nissan.
NISSAN VA INVESTIR JUSQU’À 15% DANS AMPÈRE
La nouvelle alliance doit aussi aider les partenaires à rester dans la course de l’électrification. Nissan investira jusqu’à 15% dans Ampère, la future entité électrique du groupe français qui doit être à terme introduite en Bourse. Mitsubishi, troisième membre de l’alliance, songe à y investir aussi.
La taille de l’investissement de Nissan, ou même un engagement ferme du groupe japonais à investir dans Ampère, n’ont pas été précisés.
Autre inconnue, la valorisation attendue pour Ampère, qui pourrait atteindre 10 milliards d’euros selon certaines sources. C’est le marché décidera de la valorisation, « pas moi », a déclaré lundi Luca de Meo.
De leur côté, les dirigeants de Nissan et de Mitsubishi ont estimé qu’Ampère pourrait les aider à développer leurs activités en Europe.
« Nous considérons Ampère comme un moyen pour Nissan de participer à de nouvelles opportunités commerciales en Europe », a dit le PDG de Nissan, Makoto Uchida, aux journalistes et aux analystes.
DE NOUVEAUX PROJETS COMMUNS
Outre l’investissement dans Ampère, Nissan et Renault ont déclaré lundi qu’ils étudieraient les possibilités de collaboration sur la prochaine génération de véhicules électriques du segment C pour leurs gammes en Europe au-delà de 2026.
D’autres projets communs ont également été annoncés entre Renault, Nissan et Mitsubishi en Amérique latine, en Inde et en Europe, afin d’obtenir des « résultats mutuellement bénéfiques, à grande échelle et tangibles » sur les marchés, les véhicules et les technologies.
Parmi ces projets, Nissan produira un nouveau modèle pour Renault au Mexique, ce qui permettra au groupe français de produire un véhicule dans le pays pour la première fois en 20 ans.
En Inde, l’un des marchés automobiles à plus forte croissance du monde, Renault et Nissan collaboreront sur plusieurs projets de nouveaux véhicules, dont des nouveaux SUV.
« C’est une alliance apaisée qui va accélérer dans les mois qui viennent la mutualisation et le travail en commun sur des régions dans lesquelles nous avions aujourd’hui peu de liens et qui étaient figées par l’absence de sentiment de confiance notamment liée à cette question baroque des relations capitalistiques », a expliqué une source proche du dossier.
L ‘alliance réinventée doit encore produire d’importantes synergies de coûts et de revenus pour Renault, Nissan et Mitsubishi, a ajouté la source, qui les a estimées entre quelques centaines de millions d’euros d’ici quelques années et quelque milliards d’euros à l’horizon 2030.
A la Bourse de Paris, l’action Renault reculait de 0,83% en fin de matinée, après avoir ouvert dans le vert, quand le CAC 40 reculait de 1,59% au même moment.
(Reportage Gilles Guillaume et Nick Carey, édité par Blandine Hénault et Tangi Salaün)
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