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UBS envisage de réduire sa banque d’investissement pour éviter une réglementation accrue

par Ariane Luthi et Oliver Hirt

ZURICH (Reuters) – Deux ans après avoir acquis Credit Suisse pour créer un géant bancaire helvète, UBS veut éviter un durcissement de la réglementation à son égard et compte proposer de limiter la taille de sa banque d’investissement et de détenir plus de capital, ont déclaré des sources au fait des discussions.

La débâcle de Credit Suisse en 2023 a marqué un tournant dans le système bancaire suisse, qui s’est retrouvé avec une seule banque de classe mondiale, et a conduit les régulateurs à exiger davantage de fonds propres pour rendre le secteur plus sûr.

Les dirigeants d’UBS estiment que ces exigences nuiront à la compétitivité financière de la Suisse, tandis que le chef du principal lobby bancaire suisse a averti ce mois-ci que des réglementations excessives pourraient conduire la banque à transférer son siège à l’étranger.

« Je ne m’attendais pas à ce que le plus grand obstacle à la réussite du projet vienne des mêmes autorités qui nous ont demandé de relever le défi de Credit Suisse », a déclaré Sergio Ermotti, directeur général d’UBS, dans un mémo au personnel publié le 19 mars, en évoquant les défis réglementaires.

La banque, qui tire l’essentiel de ses bénéfices de la gestion de fortune, redoute que des exigences excessives en matière de fonds propres fasse reculer son action en Bourse et en fasse la cible d’une offre publique d’achat (OPA), selon deux sources au fait des préoccupations du groupe.

Son activité de gestion de fortune, en particulier, pourrait susciter l’intérêt de rivaux tels que Morgan Stanley, JPMorgan, Goldman Sachs et HSBC, a déclaré l’une des sources.

En coulisses, UBS tente de rassurer les régulateurs pour éviter d’avoir à lever ce qu’elle estime être un total de plus de 40 milliards de dollars de capitaux supplémentaires par rapport à la situation qui prévalait avant l’acquisition de Credit Suisse.

C’est le montant dont la banque aurait besoin si elle était obligée de garantir ses participations dans des entités étrangères avec 100% de fonds propres au lieu des 60% actuels, comme l’exige la FINMA, l’autorité suisse de surveillance des marchés financiers, selon une présentation d’UBS aux parlementaires que Reuters a pu consulter.

L’une des concessions possibles proposées par UBS aux responsables politiques est de limiter la banque d’investissement à environ 30% de l’ensemble de ses activités, selon deux personnes au fait du dossier.

Cette division, qui négocie des actions et des obligations et conseille les entreprises dans leurs transactions, est considérée comme plus risquée que d’autres activités en raison de son exposition directe aux fluctuations du marché.

Si l’on exclut les actifs non stratégiques et hérités du passé, la banque d’investissement représentait environ 21% des actifs d’UBS pondérés en fonction des risques fin 2024, ce qui laisse une certaine marge de croissance.

La division représentait près de deux tiers de ces actifs en 2008, lorsqu’UBS a dû être renflouée par le gouvernement, une expérience qui pèse également lourd dans le débat public suisse sur la réglementation.

« PAS DE CHARGES DISPROPORTIONNÉES »

UBS pourrait également concéder un renforcement de ses fonds propres, mais pas autant qu’exigé.

La banque estime qu’en raison de l’acquisition de Credit Suisse et des nouvelles règles internationales, elle aura besoin de 19 milliards de dollars de capital supplémentaire.

Selon deux sources, UBS pourrait être disposée à ajouter 5 milliards de dollars, ce qui serait toujours moins que les exigences de la FINMA.

Un porte-parole d’UBS a déclaré que la banque soutenait en principe les efforts du gouvernement pour renforcer la stabilité financière, à condition qu’il n’impose pas de charges disproportionnées au groupe.

« UBS est déjà l’une des banques les mieux capitalisées au monde », a-t-il déclaré.

Le gouvernement suisse devrait fournir en mai une estimation du montant de capital supplémentaire qu’UBS devrait détenir en vertu des nouvelles règles. Le processus d’approbation réglementaire final pourrait toutefois durer jusqu’en 2028 ou plus, selon les responsables.

Entre-temps, UBS examine tous les scénarios possibles, y compris le transfert de son siège, même si la banque n’a pas l’intention de quitter la Suisse, ont déclaré deux sources.

(Avec la contribution de Dave Graham, version française Diana Mandia, édité par Blandine Hénault)

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