Ubisoft France veut apaiser ses relations avec les salariés
PARIS (Reuters) – Le fabricant français de jeux vidéo Ubisoft a annoncé mercredi qu’une rencontre avec les organisations syndicales et les réunions de CSE se tiendront le 22 janvier en France, après des mois de tension avec les salariés, de difficultés opérationnelles et de turbulences en Bourse.
« Les réunions de CSE et une rencontre avec les organisations syndicales se tiendront le mercredi 22 janvier 2025 afin d’établir notre plan de travail 2025 sur les questions sociales qui intéressent Ubisoft et permettre à l’entreprise de retrouver sa sérénité », a indiqué Ubisoft dans un communiqué envoyé mercredi à Reuters.
Le fabricant des jeux « Assassin’s Creed » et « Lapins Crétins » a affirmé vouloir « apaiser et renforcer son dialogue avec les différents partenaires sociaux de l’entreprise, syndicats comme CSE ».
Le groupe, dont le premier actionnaire demeure la famille des fondateurs, les frères Guillemot, a baptisé ces réunions « les rendez-vous de Concertation Sociale ».
La CFE-CGC Fieci a réagi auprès de Reuters mercredi matin en demandant pourquoi cette concertation arrivait « après que les NAO (négociations annuelles obligatoires, qui concernent notamment les salaires) aient été rushées pour finir pour mi/fin janvier, soit avant cette concertation ».
Un représentant du Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV) a également observé auprès de Reuters que « la date à fin janvier correspond aussi à la fin programmée des négociations sur les salaires et le télétravail ».
Les deux syndicats ont dit ne pas avoir été informés en amont de cette communication et de cette réunion. Le STJV a dit ne pas être informé de l’ordre du jour de la réunion avec les organisations syndicales.
Mi-octobre, un mouvement de grève avait mobilisé des salariés sur plusieurs sites d’Ubisoft en France, après un premier mouvement social en février.
Les syndicats déploraient une décision jugée brutale pour limiter le télétravail, ainsi que le manque d’écoute de la direction.
Le 09 décembre, le Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV) regrettait à nouveau dans un communiqué publié sur son site « des échanges infructueux et préoccupants » avec « des négociations faites en urgence pour se terminer fin janvier ».
Comme rapporté par Reuters au début du mois, la famille Guillemot est en pourparlers avec le second actionnaire d’Ubisoft, le géant chinois Tencent et d’autres investisseurs ces dernières semaines au sujet du financement d’un rachat de parts par la direction, d’après deux sources familières du sujet.
Le titre Ubisoft était tombé à son plus bas niveau en dix ans en septembre, après que le groupe a réduit ses prévisions en raison de ventes plus faibles que prévu et après le report du lancement du jeu « Assassin’s Creed Shadows ».
À la Bourse de Paris, le titre cédait 2,39% à 12,87 euros à 09h40 GMT.
(Rédigé par Florence Loève, édité par Kate Entringer et Augustin Turpin)
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