Rémy Cointreau vise un retour à la croissance organique du CA en 2025-26, suspend ses objectifs 2029-30
(Reuters) -Rémy Cointreau a annoncé mercredi le retrait de ses objectifs de croissance des ventes à l’horizon 2030, citant les droits de douane et la faiblesse des ventes aux États-Unis, qui pourraient compromettre ses perspectives pour cet exercice et au-delà.
Cependant, à la Bourse de Paris, l’action du fabricant du cognac Remy Martin et de la liqueur Cointreau prenait environ 6% à 49,74 euros à 11h45 GMT.
« Nous pensons que cette phase difficile est désormais derrière nous », a déclaré Eric Vallat, le directeur général sortant, aux investisseurs lors de sa dernière présentation des résultats, tout en ajoutant que l’objectif de Remy Cointreau pour 2030, à savoir une croissance de 7% à 9% (« high single digit ») n’était plus atteignable.
Les incertitudes liées aux politiques tarifaires de la Chine et des États-Unis ont également conduit le groupe de spiritueux à retirer ses objectifs 2029-2030, annoncés en juin 2020, estimant que « les conditions ne sont plus réunies » pour les atteindre ».
Le nouveau directeur général, Franck Marilly, un vétéran du secteur du luxe, établira sa propre feuille de route stratégique, a ajouté Eric Vallat.
Sur son exercice 2024-2025, clos fin mars, Rémy Cointreau a fait état d’une marge opérationnelle courante de 21,6%, conformément aux attentes du groupe qui avait dit viser fin avril entre 21% et 22% en organique.
Son résultat opérationnel courant annuel a reculé de 30,5% en organique à 217,0 millions d’euros. Les analystes tablaient sur 213,9 millions d’euros, selon un consensus fourni par le groupe.
Pour 2025-2026, Rémy Cointreau anticipe un retour à la croissance organique de son chiffre d’affaires, avec une progression attendue entre 4% et 6% (« mid single digit »), ainsi qu’une croissance organique du résultat opérationnel comprise entre 8% et 12% (« high single digit » à « low double digit »). *
Le groupe, qui réalise 70% de son chiffre d’affaires grâce au cognac, principalement aux États-Unis et en Chine, a été plus durement touché que ses pairs, les consommateurs se détournant du brandy tandis que les autorités des deux marchés ont imposé des droits de douane.
Bien que le retrait des objectifs à moyen-terme n’est pas vu comme une surprise par les analystes de Jefferies, l’ampleur de l’impact détaillée par Rémy n’avait pas été anticipée par les marchés.
« Comme supposé, la guidance 2029-2030 est retirée », déclarent pour leur part les analystes de Midcap, qui saluent un atterrissage 2024-2025 « conforme à la guidance » et des économies « au-delà des attentes ».
Rémy Cointreau rejoint ainsi ses concurrents Diageo et Pernod Ricard en renonçant à ses objectifs de ventes, largement perçus comme trop ambitieux, alors que le secteur des spiritueux haut de gamme connaît un fort ralentissement après plusieurs années de croissance soutenue.
Ceci a été partiellement compensé par 85 millions d’euros de réductions de coûts, contre 50 millions d’euros attendus.
Rémy Cointreau a déclaré que, si les droits de douane de 20% imposés par la Chine sur le cognac européen, ceux de 20% appliqués par les États-Unis sur les importations en provenance de l’Union Européenne, ainsi que les taux de 10% pour le Royaume-Uni et la Barbade étaient confirmés, cela entraînerait un impact maximal net de 65 millions d’euros sur le bénéfice d’exploitation, après prise en compte des mesures d’atténuation mises en place par le Groupe.
Laurence Whyatt, analyste chez Barclays, a déclaré qu’une plus grande clarté sur l’impact des tarifs douaniers a permis aux investisseurs d’ajuster leurs attentes, ce qui a contribué à la hausse de l’action Remy Cointreau.
« Toute amélioration sur les tarifs est un facteur de hausse », a-t-il poursuivi, ajoutant que Remy avait également pris des mesures bienvenues pour rationaliser ses activités.
La dette nette du groupe a augmenté de 25,7% au 31 mars 2025, reflétant notamment la baisse de l’excédent brut d’exploitation, partiellement compensée par une amélioration du flux de trésorerie disponible et une optimisation du dividende versé en numéraire.
Le 22 juillet, le Conseil d’Administration proposera à l’AG un dividende ordinaire de 1,5 euro par action, dont 1 euro en numéraire et 0,5 euro avec option de paiement en numéraire ou en actions.
(Rédigé par Elena Smirnova ; avec Dominique Vidalon et Emma Rumney ; édité par Augustin Turpin)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises pose la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percé de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !

