Réassurance: Les pertes liées aux incendies de Los Angeles devraient être gérables, estime Berenberg
PARIS (Reuters) – Les pertes économiques assurées provoquées par les incendies qui ravagent depuis plusieurs jours Los Angeles devraient entrer dans les budgets dédiés aux catastrophes naturelles des principaux réassureurs et ne pas plomber leurs bénéfices en 2025, ont estimé vendredi les analystes de Berenberg dans une note.
Les feux de forêt qui ravagent Los Angeles depuis mardi ont tué au moins dix personnes et détruit près de 10.000 bâtiments. Ils devraient entraîner des pertes assurées de plus de 20 milliards de dollars pour des pertes économiques totales de 50 milliards de dollars, selon les dernières prévisions de JPMorgan.
« Bien que les incendies de forêt soient toujours en cours et que nous soyons conscients du coût humain de ces événements, notre première impression est qu’il est peu probable qu’ils entraînent une perte matérielle en termes de bénéfices en 2025 pour les réassureurs que nous couvrons », ont déclaré les analystes de Berenberg.
Les coûts par réassureur devraient notamment être moins élevés que pour les incendies de Camp et Woosley en 2018, qui avaient coûté un total de 16 milliards d’euros au secteur de l’assurance, en raison du relèvement du point d’attachement – le seuil à partir duquel commence la responsabilité du réassureur- de 100 à 400 millions d’euros par exemple pour le plus gros réassureur mondial Munich Re, ont-ils précisé.
Selon leurs calculs, basés sur l’hypothèse de pertes assurantielles de 20 milliards de dollars et sur les parts de marché de chacun, les incendies devraient coûter 220 millions d’euros à Munich Re, 180 millions d’euros à Hannover Re, 160 millions d’euros Swiss Re et 80 millions d’euros à Scor.
En termes de ratio combiné, le rapport entre les primes versées et les cotisations reçues, cela représente un coût de 0,8 point pour Munich Re, un point pour Hannover Re, 0,7 point pour Swiss Re et 0,8 point pour Scor.
« Nous estimons que ces pertes seraient équivalentes à environ 8% du budget dédié aux catastrophes naturelles de chacun des quatre réassureurs », ont précisé les analystes dans la note.
Si les analystes ont déclaré avoir moins d’éléments pour calculer les conséquences sur les groupes d’assurance Allianz et Axa, ils ont estimé que le suisse Zurich Insurance pourrait être plus touché de part son exposition en tant qu’assureur commercial mais aussi de réassureur de Farmers, deuxième assureur en Californie.
(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault)
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