Prudence en vue en Europe avec le coup d’envoi des résultats aux USA
Les principales Bourses européennes sont attendues en légère baisse à l’ouverture après cinq séances consécutives dans le vert liées à l’espoir d’une fin imminente du cycle de resserrement monétaire de la Réserve fédérale entamé en mars 2022.
D’après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait refluer de 0,1% à l’ouverture, le Dax à Francfort de 0,07% et le FTSE 100 à Londres de 0,08%. L’indice EuroStoxx 50 est attendu en repli de 0,07%.
Les marchés d’actions, portés ces dernières séances par la baisse des pressions inflationnistes aux Etats-Unis au regard des chiffres mensuels des prix à la consommation (CPI) et des prix à la production (PPI), devraient reprendre leur souffle vendredi avec le coup d’envoi officieux de la saison des résultats des entreprises américaines.
Les comptes financiers du deuxième trimestre des grandes banques de Wall Street comme JPMorgan, Citi et Wells Fargo sont attendus avant l’ouverture de la séance à New York. Selon les données de Refinitiv, le bénéfice des entreprises du S&P-500 devrait reculer de 6,4% sur un an sur le trimestre écoulé. Les banques dites universelles, disposant à la fois d’une clientèle de particuliers et d’entreprises, devraient toutefois afficher un bond de leur bénéfice, toujours selon Refinitiv, grâce notamment au renchérissement des taux d’intérêt sur les crédits.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, soutenue par le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis. L’indice Dow Jones a gagné 0,14%, ou 47,71 points, à 34 395,14 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 37,88 points, soit 0,85%, à 4.510,04 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 219,61 points (1,58%) à 14 138,57 points.
Les données publiées par le département américain du Travail ont montré que les prix à la production avaient augmenté moins que prévu, tandis que les chiffres des prix à la consommation, publiés la veille, ont montré la plus faible progression annuelle depuis mars 2021.
Ces indicateurs ont alimenté l’espoir de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) mettre fin bientôt au relèvement de ses taux.
Aux valeurs, Delta Air Lines et PepsiCo ont profité du relèvement de leurs objectifs, tandis que la maison-mère de Google, Alphabet, a été recherchée après l’annonce du déploiement en Europe et au Brésil de Bard, son logiciel d’intelligence artificielle générative.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a fini en repli de 0,09% à 32.391,26 points et le Topix, plus large, a perdu 0,17% à 2.239,1 points, à l’issue d’une séance volatile, emmenée par les valeurs des semi-conducteurs comme Advantest (+5,74%) ou encore Tokyo Electron (+1,76%).
L’indice MSCI regroupant les valeurs d’Asie et du Pacifique (hors Japon) progresse de 0,86% et s’achemine vers un gain hebdomadaire de 5,6%, le plus important depuis huit mois.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai prend 0,16% et le CSI 300 grignote 0,08%.
CHANGES/TAUX
Le dollar, à un plus bas de 15 mois sur des anticipations de la fin de la remontée des taux aux Etats-Unis, tente de rebondir (+0,02%) face à un panier de devises de référence.
L’euro, qui a franchi un sommet de 16 mois, s’échange à 1,1217 dollar (-0,06%).
Le dollar australien cède 0,16% à 0,688 dollar américain après la nomination vendredi de Michele Bullock à la tête de la banque centrale australienne, devenant ainsi la première femme à ce poste en Australie.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans avance d’environ deux points de base, à 3,7812%, après avoir reflué la veille à un creux de deux semaines, à 3,761%. Le rendement du Bund allemand de même échéance est pour sa part stable, à 2,457%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier s’achemine vers une troisième semaine d’affilée de gains pour la première fois depuis avril, dans la perspective d’un resserrement de l’offre, la Libye et le Nigeria faisant face à des ruptures d’approvisionnement.
Le Brent grappille 0,06% à 81,41 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,09% à 76,96 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)