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Net recul des fusions-acquisitions au premier trimestre, l’Ukraine sape la confiance

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par Anirban Sen et Pamela Barbaglia

(Reuters) – Le montant global des opérations de fusion-acquisition (M&A) a fondu de 29% au premier trimestre, la volatilité des marchés liée à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ayant plombé le marché après une année 2021 particulièrement dynamique.

Les opérations conclues depuis le début de l’année ont représenté un volume de 1.010 milliards de dollars (907 milliards d’euros) selon les données de Dealogic, contre 1.430 milliards au premier trimestre de l’an dernier.

La baisse ressort à 29% également pour les opérations transfrontalières, les tensions géopolitiques ayant incité les multinationales à suspendre leurs projets de croissance externe.

« La hausse des coûts de l’énergie, la dislocation des chaînes d’approvisionnement et la montée de l’inflation sont des facteurs clés qui influencent les clients ‘corporate’ comme les clients ‘private equity » en ce moment » explique Dwayne Lysaght, co-reponsable des M&A pour la région Europe-Moyen-Orient-Afrique chez JPMorgan Chase & Co.

L’Amérique du Nord a représente plus de la moitié de l’activité du marché au premier trimestre malgré une chute de 28% des volumes, contre -33% pour l’Asie-Pacifique et -25% pour l’Europe.

Des spécialistes des M&A notent aussi que la comparaison avec le début 2021 souffre des volumes records enregistrés l’an dernier.

« Si la mise en oeuvre est devenue un peu plus difficile à cause de l’augmentation de la volatilité et des préoccupations macroéconomiques, cela n’a pas empêché de nouvelles affaires », dit Stephan Feldgoise, co-responsable des M&A de Goldman Sachs.

LE VERRE À MOITIÉ PLEIN

Parmi les opérations marquantes du trimestre écoulé figurent le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pour 75 milliards de dollars et le rapprochement des activités espagnols d’Orange et MasMovil pour 19,6 milliards d’euros.

Mais certains spécialistes notent que la volatilité des marchés empêche certains grands groupes de profiter de la puissance que leur offre leur capitalisation boursière pour racheter des concurrents de plus petite taille.

« Dans cette période de dislocation, la volatilité a fortement affecté le recours au paiement en titres », note Cary Kochman, co-responsable des M&A chez Citigroup. « Le marché n’est plus frénétique. »

Malgré ces écueils, le contexte reste globalement favorable aux fusions-acquisitions.

« Nous faisons le choix de voir le verre à moitié plein: si les volumes baissent, on reste sur une tendance qui semble très proche de celle de 2016-2019 », dit ainsi Kevin Brunner, co-responsable des M&A chez Bank of America.

Le nombre de transactions de plus de dix milliards de dollars est passé de 12 à 13 en un an, signe que les entreprises et les sociétés de capital-investissement ne renoncent pas aux grosses opérations malgré le contexte de marché.

Les coûts de financement restant relativement faibles comparés aux niveaux historiques les opérations initiées par des fonds de « private equity » restent à des niveaux élevés, avec un montant global de 204,47 milliards de dollars.

« Les M&A de ‘private equity vont continuer de représenter une part plus importante de l’activité globale des M&A car les munitions disponibles restent à des niveaux élevés », estime Jim Langston, co-responsable des M&A chez Cleary Gottlieb Steen & Hamilton.

BOND DES VOLUMES DANS L’IMMOBILIER, BAISSE DANS LA SANTÉ

Dans le détail, le secteur des hautes technologies reste le plus actif en matière de fusions-acquisitions malgré une baisse des volumes par rapport aux premiers mois de 2021.

L’immobilier est l’un des rares secteurs dans lesquels l’activité de fusions-acquisitions a nettement augmenté (+47%), l’immobilier de bureau retrouvant de l’intérêt aux yeux des investisseurs avec la diminution des restrictions sanitaires.

En revanche la santé, qui représente souvent une part importante du marché des M&A, accuse une chute de plus de moitié des volumes d’opérations, les grands groupes pharmaceutiques ayant adopté une approche plus prudente en raison de la volatilité des marchés.

Cette volatilité n’a pas empêché, au contraire, les investisseurs activistes de maintenir la pression sur les conseils d’administration en vue d’obtenir des cessions ou des scissions afin d’accroître la valorisation des sociétés cotées.

« Des entreprises de nombreux secteurs pensent que leur modèle économique aura besoin d’un changement en profondeur dans un avenir proche, principalement à cause de l’impact des nouvelles technologies mais aussi pour d’autres raisons spécifiques à leur domaine d’activité », dit Pier Luigi Colizzi, responsable de la banque d’investissement de Barclays en Europe continentale et co-responsable des M&A EMEA.

Les spécialistes des fusions-acquisitions estiment que les volumes d’activité devraient rebondir une fois les tensions géopolitiques apaisées mais ils ajoutent que le montant individuel des opérations pourrait se réduire.

« C’est le genre de moment où je prédis qu’on n’assistera pas à une multiplication des opérations de 75 milliards de dollars et plus », dit Cary Kochman.

(Reportage Anirban Sen et Pamela Barbaglia, version française Marc Angrand)

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