Meta va mettre fin à la publicité politique dans l’UE à partir d’octobre
par Foo Yun Chee
BRUXELLES (Reuters) – Meta Platforms a déclaré vendredi qu’elle allait supprimer la publicité politique, électorale et sociale sur sa plateforme à partir du début du mois d’octobre dans l’Union européenne (UE), une décision prise en raison d’incertitudes juridiques liées aux nouvelles règles du bloc sur la publicité politique, selon le groupe américain.
Cette annonce fait écho à la décision similaire prise par Google, filiale d’Alphabet, en novembre dernier, et souligne l’hostilité des grandes entreprises technologiques vis-à-vis des règles européennes qui visent à limiter leur pouvoir et à les rendre plus responsables et transparentes.
L’Union européenne a introduit de nouvelles règles qui s’appliqueront à partir du 10 octobre prochain en matière de transparence et de ciblage de la publicité à caractère politique. L’adoption de ce nouveau règlement a été déclenchée par des préoccupations concernant la désinformation et l’ingérence étrangère dans les élections à travers les Vingt-Sept.
La loi européenne exige que les entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication étiquettent clairement la publicité politique sur leurs plateformes. Les entreprises devront également indiquer qui a financé la publicité et pour quel montant, ainsi que les élections ciblées.
En cas de manquement à ces obligations, des amendes pouvant aller jusqu’à 6% de leur chiffre d’affaires annuel pourront être infligée aux entreprises.
« À partir de début octobre 2025, nous n’autoriserons plus les publicités politiques, électorales et sociales sur nos plateformes dans l’UE », a déclaré Meta.
« Il s’agit d’une décision difficile, que nous avons prise en réponse à la future réglementation européenne sur la transparence et le ciblage de la publicité politique (TTPA), qui introduit des défis opérationnels significatifs et des incertitudes juridiques. »
Meta a affirmé que les règles de l’UE nuiraient en fin de compte aux Européens.
« Nous pensons que les publicités personnalisées sont essentielles pour un large éventail d’annonceurs, y compris ceux qui sont engagés dans des campagnes visant à informer les électeurs sur des questions sociales importantes qui façonnent le discours public », a déclaré Meta.
« Les réglementations, telles que la TTPA, compromettent considérablement notre capacité à offrir ces services, ce qui a un impact non seulement sur l’efficacité de la sensibilisation des annonceurs, mais aussi sur la capacité des électeurs à accéder à des informations complètes. »
Facebook et Instagram, du groupe Meta, font actuellement l’objet d’une enquête de la Commission européenne pour leur incapacité présumée à lutter contre la désinformation et la publicité trompeuse avant les élections du Parlement européen de 2024.
L’enquête de l’UE s’inscrit dans le cadre du règlement sur les services numériques, qui exige des grandes entreprises technologiques qu’elles fassent davantage pour lutter contre les contenus illégaux et préjudiciables sur leurs plateformes.
TikTok, propriété de ByteDance, est également dans le collimateur de l’UE pour son incapacité présumée à lutter contre l’ingérence électorale, notamment lors du scrutin présidentiel roumain de novembre dernier.
(Rédigé par Foo Yun Chee, version française Etienne Breban, édité par Kate Entringer)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises pose la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percé de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !

