L’Europe termine en nette baisse, les résultats et l’élection américaine pèsent
par Pauline Foret
(Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en nette baisse mercredi, les investisseurs se montrant prudents après des résultats d’entreprises jugés décevants et à l’approche des élections présidentielles aux États-Unis tandis qu’outre-Manche, le gouvernement travailliste a présenté son budget, qui contient des hausses fiscales substantielles.
À Paris, le CAC 40 perd 1,10% à 7.428,36 points vers 17h08 GMT. À Francfort, le Dax recule de 1,13% et à Londres, le FTSE 100 cède 0,73%.
L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 1,30%, le FTSEurofirst 300 de 1,21% et le Stoxx 600 de 1,25%.
Les investisseurs se montrant réfractaires au risque alors que l’avenir politique des États-Unis est incertain, l’EuroStoxx a également souffert de la publication de résultats jugés décevants, tels que ceux de Campari, qui a manqué les estimations au troisième trimestre.
Lors de la session, les marchés ont également dû digérer une volée d’indicateurs économiques. La zone euro a crû plus rapidement que prévu au dernier trimestre, ont monté les données d’Eurostat, bien que les perspectives demeurent peu encourageantes en raison de la possibilité qu’une victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine ait une influence sur les droits de douane.
Les actions britanniques ont vacillé ce mercredi après que la ministre des Finances Rachel Reeves a déclaré qu’elle entendait augmenter les recettes fiscales de 40 milliards de livres sterling par an dans son premier budget.
À moins d’une semaine d’un scrutin qui s’annonce extrêmement serré, la présidentielle américaine pèse en outre clairement sur le sentiment des marchés, qui misent de plus en plus sur un « red sweep », c’est-à-dire une victoire républicaine à la présidence, au Sénat et au Congrès.
« En ce qui concerne le macro, et l’impact de la géopolitique sur le macro, les choses ont l’air de plutôt bien se porter », a déclaré Samy Chaar, économiste en chef auprès de la banque privée suisse Lombard Odier à Genève.
« La seule question que les investisseurs ont en tête, c’est de savoir comment les élections américaines vont influencer la situation actuelle. »
VALEURS
Le plus grand perdant de la session ce mercredi est Campari, qui dégringole de 17,88% après que le fabriquant de spiritueux a fait état de ventes au troisième trimestre en deçà des attentes ainsi que d’une baisse de 18,2% de son bénéfice d’exploitation.
Le secteur de la technologie cède 2,4%, plombé principalement par Capgemini qui perd 6% après avoir à nouveau abaissé ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’exercice 2024.
A WALL STREET
Pendant ce temps, Wall Street évolue dans le vert après des données rassurantes sur l’état de l’économie américaine à quelques jours de l’élection présidentielle.
Le Dow Jones avance de 0,34%, le Standard & Poor’s 500 de 0,18% et le Nasdaq Composite de 0,16%.
Alphabet grimpe de 5,56% après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre, permettant à Microsoft et Amazon de grimper de 1,04% et 1,77% respectivement sur fond d’enthousiasme pour l’intelligence artificielle générative.
LES INDICATEURS DU JOUR
L’inflation a réaccéléré en octobre dans cinq Länder allemands, selon des données préliminaires publiées mercredi, tandis que le produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne a crû de manière inattendue au troisième trimestre.
Les chiffres au niveau national en Allemagne sont attendus à 13h00 GMT.
En zone euro, l’économie a progressé au troisième trimestre à un rythme supérieur au consensus, montre la première estimation du produit intérieur brut (PIB) publiée mercredi par Eurostat.
Par ailleurs, outre-Atlantique, l’enquête mensuelle du cabinet ADP, publiée au lendemain du rapport « Jolt » (Job Openings and Labor Turnover Survey) du département américain du Travail sur les offres d’emploi, a recensé 233.000 créations de postes dans le secteur privé, contre 159.000 en septembre (révisé de 143.000).
L’économie américaine a par ailleurs progressé moins fortement qu’attendu, s’établissant à +2,8% au troisième trimestre contre un consensus de +3,0, a montré la première estimation des données publiées par le département du Commerce.
CHANGES
Le dollar recule ce mercredi face à d’autres devise, des données plus encourageantes que prévu sur l’emploi aux États-Unis et la publication du budget britannique ayant perturbé les marchés, qui attendent par ailleurs des indications sur la politique monétaire à venir de leurs banques centrales respectives.
Le dollar perd 0,29% face à un panier de devises de référence.
L’euro gagne 0,39% à 1,0860 dollar.
Après la publication du nouveau budget britannique, la livre sterling perd 0,05% face au dollar et 0,46% face à l’euro.
TAUX
Les rendements obligataires américains baissent ce mercredi dans le sillage des obligations britanniques, les investisseurs attendant des données clé sur l’emploi dans la première économie mondiale et l’élection présidentielle de la semaine prochaine.
Le rendement des Treasuries à dix ans cède 2,8 points de base à 4,2462%, le deux ans 2,0 points de base à 4,1394%.
Le rendement du Bund allemand à dix ans cède quant à lui 0,1 point de base à 2,3740% et le deux ans 0,3 point de base à 2,2800%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole ont récupéré une partie de leurs pertes mercredi après que des données ont montré que les stocks américains de brut et de gasoil ont baissé de manière surprenante la semaine dernière alors que l’Opep+ prévoit de retarder la hausse planifiée de sa production.
Le Brent avance de 1,94% à 72,52 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 2,04% à 68,58 dollars.
OR
L’or spot a atteint un sommet historique à 2.789,73 dollars l’once, les inquiétudes suscitées par l’élection présidentielle américaine ayant soutenu le métal jaune.
A SUIVRE JEUDI 31 OCTOBRE :
De nombreux indicateurs sont de nouveau à l’agenda jeudi 31 octobre.
La première estimation de l’inflation pour le mois d’octobre et les prix à la production pour le mois de septembre en France sont attendus à 8h45.
À 11h00, les investisseurs pourront également digérer l’inflation préliminaire pour le mois d’octobre et le taux de chômage pour le mois de septembre dans la zone euro.
Côté résultats, BNP Paribas, Société Générale, STMicroelectronics et TotalEnergies sont attendus, entre autres, à Paris. Shell et ING font également partie des grandes entreprises prévues à l’agenda de demain.
Outre-Atlantique, les investisseurs pourront notamment découvrir les résultats d’Apple, d’Amazon ou encore d’Estee Lauder.
(Rédigé par Pauline Foret, édité par Kate Entringer)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.
Vos dons sont déductibles d'impôts
Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.