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L’Europe repart à la baisse, l’inflation au premier plan

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en baisse jeudi et les Bourses européennes évoluent dans le rouge à mi-séance, les actions repartant à la baisse dans la crainte d’une récession et d’une hausse rapide des taux d’intérêt alors que l’effet positif de l’intervention de la Banque d’Angleterre en soutien à la livre s’estompe déjà.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse de 0,45% pour le Dow Jones, de 0,72% pour le Standard & Poor’s 500 et de 1,03% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 reflue de 1,11% à 5.701,07 points vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax cède 1,14% et à Londres, le FTSE abandonne 0,65%.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 rétrograde de 1,03%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,12% et le Stoxx 600 de 1,28%.

La Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé mercredi qu’elle achèterait autant d’obligations britanniques que nécessaire au cours des deux prochaines semaines pour stabiliser les marchés financiers, une intervention en urgence décidée après la chute des cours des emprunts d’Etat et de la livre sterling provoquée par la présentation des projets budgétaires du gouvernement.

Cette annonce a provoqué une forte demande pour les obligations souveraines de référence, ce qui a fait monter leurs prix et baisser leurs rendements, permettant aux marchés d’actions de finir en territoire positif.

Selon certains analystes, les investisseurs voient une incohérence entre le projet budgétaire du gouvernement britannique qui pourrait aggraver l’inflation et celui de la BoE, soucieuse de juguler la hausse des prix en remontant ses taux d’intérêt.

En zone euro, alors que seront publiés à 12h00 GMT les chiffres des prix à la consommation en Allemagne, les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) continuent de préconiser une nouvelle forte hausse des taux directeurs face à l’inflation.

L’indice du sentiment économique dans la zone euro s’est par ailleurs dégradé plus que prévu en septembre avec un repli de la confiance des ménages et des entreprises, désormais pessimistes sur l’évolution des prix dans les mois à venir, montrent les données officielles publiées jeudi.

Aux Etats-Unis, où le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, s’est à son tour prononcé mercredi en faveur d’une nouvelle hausse de taux de 75 points de base en novembre, les investisseurs surveilleront à 12h30 GMT les chiffres définitifs du PIB au deuxième trimestre.

VALEURS EN EUROPE

Au sein du Stoxx 600, hormis les ressources de base (+1,05%), tous les grands compartiments sont dans le rouge, le repli le plus marqué étant à l’actif de la distribution (-3,43%).

Le géant suédois de l’habillement H&M (-2,97%) pèse sur ce compartiment après l’annonce d’une baisse significative de son bénéfice avant impôts au troisième trimestre, en raison justement de l’inflation. Son concurrent Inditex abandonne 0,70%.

A Paris, Orpea chute de 15,94% après avoir publié une perte nette semestrielle tandis qu’Accor gagne 0,65% à la faveur du relèvement de sa prévision annuelle d’excédent brut d’exploitation.

Ailleurs en Europe, l’action Porsche AG, introduite à 82,50 euros, se négocie à 84,62 euros pour ses débuts boursiers.

TAUX

Les rendements obligataires en Europe repartent à la hausse, l’attention des investisseurs étant de nouveau focalisée sur l’inflation.

Celui du Bund allemand à dix ans prend plus de 13 points de base à 2,288%, se rapprochant du pic de près de 11 ans touché mercredi à 2,35%.

Le rendement du « gilt » britannique de même échéance rebondit de près de 19 points à 4,188% après avoir chuté la veille de près de 50 points à la suite des annonces de la BoE.

Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans avance de 12 points à 3,832%.

CHANGES

Sur le marché des changes, le dollar reprend sa marche en avant face un panier de devises de référence (+0,24%), tandis que l’euro est stable (+0,02%) à 0,9736 dollar.

La livre sterling, de son côté, est globalement également stable (-0,02%) et s’affiche à 1,0885 dollar.

En Chine, le yuan a été brièvement soutenu par la Banque populaire de Chine (BPC), qui a demandé, selon plusieurs sources, aux principales banques publiques du pays de se préparer à vendre des dollars sur les marchés offshore dans le but d’enrayer la chute de la monnaie locale.

PÉTROLE

Les cours pétroliers profitent d’une possible baisse de la production de l’Opep+ en vue de sa réunion du 5 octobre, plusieurs sources ayant déclaré que le sujet a été évoqué par des membres importants de l’organisation et des ses alliés.

La vigueur du dollar et les inquiétudes sur la demande limitent toutefois les gains.

Le Brent prend 0,56% à 89,82 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,44% à 82,51 dollars le baril.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Marc Angrand)

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