L’Europe finit dispersée après des données mitigées sur l’inflation américaine
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par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi une séance volatile, tandis que Wall Street reculait à la mi-parcours après la publication de l’indice de base des prix à la consommation en août aux Etats-Unis, qui ravive les craintes d’une inflation persistante.
À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,14% à 7.396,83 points. Le Footsie britannique a reflué de 0,15%. Le Dax allemand, soutenu par Commerzbank et les achats à bon compte sur les valeurs technologiques, a pris 0,34%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,32%, tandis que le FTSEurofirst 300 a grignoté 0,05% et le Stoxx 600 0,02%.
La tendance négative en Europe a été alimentée par les compartiments de l’immobilier (-0,83%), de l’industrie (-0,62%) et de la consommation (-0,40%) sur fond d’atténuation des anticipations de baisse des taux.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 1,14%, le Standard & Poor’s 500 de 0,87% et le Nasdaq de 0,38%, avec notamment le compartiment bancaire qui lâche 1,70% après avoir déjà reflué la veille de 3%.
Le département américain du Travail a indiqué mercredi que l’indice « core » des prix à la consommation (CPI) dans le pays avait augmenté de 0,3% en août, contre un consensus à +0,2%. L’inflation globale a cependant décéléré à 2,5% sur un an.
« Je ne sais pas si c’est un accident, mais ce rapport montre que l’inflation sous-jacente est toujours un point d’interrogation », a relevé Peter Cardillo, chef économiste marchés chez Spartan Capital Securities.
« Cela scellera probablement une baisse des taux d’un quart de point de pourcentage de la part de la Fed », a-t-il dit, alors que certains investisseurs avaient espéré une réduction de 50 points.
Les traders évaluent désormais à seulement 15% la probabilité d’une baisse d’un demi-point des taux de la Fed lors de sa réunion de politique monétaire des 17 et 18 septembre, contre une probabilité d’environ 29% auparavant.
Avant la publication du CPI, une certaine prudence dominait déjà sur les marchés après le débat télévisé entre les deux candidats à la présidentielle américaine du 5 novembre qui a laissé les investisseurs sur leur faim. Plusieurs thèmes essentiels pour les marchés, comme les droits de douanes, les régulations ou les impôts, n’ont en effet pas été abordés en profondeur.
VALEURS EN EUROPE
Commerzbank a bondi de 17,8% en réaction à une prise de participation de 9% du groupe italien UniCredit (+0,14%) à son capital pour 702 millions d’euros.
Inditex a avancé de 4,49%, le propriétaire de l’enseigne Zara ayant fait état d’un rebond des ventes de ses premières collections automne-hiver. L’indice européen de la distribution a pris %.
Rentokil a plongé de 20,06%, le groupe britannique anticipant un ralentissement de ses ventes en Amérique du Nord au second semestre et des suppressions d’emplois.
Ubisoft a fini en repli de 9,36%, cinquième séance consécutive dans le rouge, les investisseurs s’inquiétant des mauvaises performances du dernier titre lancé par l’éditeur de jeux vidéo.
Pluxee a chuté de 7,95% après que JP Morgan a abaissé sa recommandation sur la valeur à « neutre ».
LES INDICATEURS DU JOUR
L’économie britannique a affiché en juillet une croissance de 1,2% sur un an contre 1,4% prévu par le consensus Reuters, selon les données publiées par l’ONS.
CHANGES
Le dollar, qui était en baisse une bonne partie de la séance, est reparti à la hausse après les chiffres de l’inflation américaine, gagnant à la clôture des Bourses en Europe environ 0,5% face à un panier de devises de référence.
L’euro se traite à 1,1012 dollar, en repli de 0,06%, tandis que la livre sterling s’échange à 1,3021 dollar, en baisse de 0,45%, après être tombé à un plus bas de trois semaines face au billet vert, à 1.3047.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est volatil, fluctuant dans une fourchette de 3,605% – soit un creux de 15 mois – à 3,689%, alors que les investisseurs digèrent les chiffres de l’inflation américaine.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans a fini en repli de près de cinq points de base, à 2,099%, après avoir touché en séance un plus bas depuis début août, à 2,086%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier, tiré dans la matinée par l’ouragan Francine, réduit désormais ses gains à la clôture des Bourses en Europe. Les stocks de distillats de la côte Est des Etats-Unis, qui comprennent le diesel et le fioul de chauffage, ont augmenté la semaine dernière à leur plus haut niveau depuis janvier 2022, selon les données de l’EIA, l’Agence américaine d’information sur l’énergie.
Le Brent prend de 0,77% à 69,73 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1% à 67,40 dollars.
A SUIVRE JEUDI:
Décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Zhifan Liu)
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