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L’Europe finit dans le rouge avec les PMI et la Chine

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse lundi, plombées par les valeurs cycliques après la publication des indices PMI d’activité en Europe et des statistiques décevantes en provenance de Chine.

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,01%, le Standard & Poor’s 500 de 0,35% et le Nasdaq de 0,84%. Ce dernier indice a touché un record en séance, à 20.105,76 points, une semaine après avoir franchi le cap des 20.000 points, porté notamment par les valeurs liées à l’intelligence artificielle comme Broadcom (+7,01%), dont la capitalisation boursière a dépassé les 1.000 milliards de dollars.

À Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 0,71% à 7.357,08 points. L’agence de notation Moody’s a abaissé la note de crédit de la France, tandis que le nouveau Premier ministre, François Bayrou, cherche à former un gouvernement.

L’incertitude politique domine également en Allemagne où le Dax a abandonné 0,45%. Le chancelier Olaf Scholz a perdu, comme escompté, la confiance du Bundestag, ce qui ouvre la voie à la tenue d’élections législatives anticipées.

Le Footsie britannique a cédé 0,46%, plombé essentiellement par le compartiment de l’énergie, les ventes au détail en Chine étant ressorties en novembre en dessous des attentes, signe des difficultés de la deuxième économie mondiale, principal importateur des hydrocarbures.

L’indice EuroStoxx 50 a décliné de 0,42% et le FTSEurofirst 300 de 0,10%. Le Stoxx 600 a perdu 0,12%, troisième séance d’affilée dans le rouge, tiré vers le bas par les valeurs cycliques comme l’immobilier (-1,34%) et l’automobile (-2,72%).

Outre les données décevantes en provenance de Chine, les statistiques du jour en Europe ont été mitigées: l’indice PMI du secteur manufacturier en zone euro, qui est inférieur depuis la mi-2022 à la barre des 50 séparant croissance et contraction de l’activité, s’est maintenu à 45,2 en novembre. Le secteur des services a cependant renoué avec la croissance.

Le reste de la séance a été dominée par l’attente des décisions de politique monétaire de plusieurs grandes banques centrales, dont celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi et celle de la Banque d’Angleterre (BoE) jeudi.

Leurs annonces devraient fournir des indices sur la trajectoire des taux d’intérêt alors que le marché redoute une pause dans la politique monétaire de la Fed après la baisse attendue mercredi.

VALEURS EN EUROPE

Vivendi (+41,73%) a acté lundi son démantèlement et la cotation de ses différentes entités sur différentes places boursières: Canal+, son actif phare, a chuté de 21,93% sur le London Stock Exchange, Havas a cédé 1,65% à Amsterdam et Louis Hachette a grimpé de 23,23% à Paris.

Entain a plongé de 6,28%, en raison d’une action en justice en Australie contre une de ses filiales pour violation des lois contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Novo Nordisk a abandonné 6,28% après l’annonce d’un plan d’investissement de 8,5 milliards de couronnes (1,14 milliard d’euros) dans une nouvelle usine au Danemark pour la production de médicaments contre les maladies rares.

CHANGES

Le dollar américain progresse face à un panier de devises, à près de 107 points, soit un sommet de trois semaines.

L’euro grignote 0,05%, à 1,0508 dollar, contre 1,0453 dollar touché en fin de semaine dernière, son plus bas niveau depuis le 26 novembre.

Le bitcoin est plus de 106.000 dollars, porté par l’espoir d’une réserve nationale de bitcoins aux Etats-Unis.

TAUX

L’écart de rendement entre le Bund et l’OAT à dix ans s’affiche à près de 80 points de base après la dégradation de la note souveraine française par Moody’s.

Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini stable, à 2,244%, tandis que son équivalent français a pris 1,2 point, à 3,042%.

Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans est pratiquement inchangé, à 4,4046%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont affectés par la Chine: le Brent perd 0,89% à 73,81 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décline de 1% à 70,58 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)

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