L’Europe clôture en légère hausse à l’entame d’une semaine chargée
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en hausse modérée lundi, la prudence ayant dominé les échanges à l’entame d’une semaine riche en publications et en évènements économiques et monétaires.
À Paris, le CAC 40 a progressé de 0,32% à 7.602,06 points, tandis que le Dax allemand s’est hissé de 0,66% et le Footsie britanniques’est renforcé de 0,47%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 0,69%, tandis que le FTSEurofirst 300 inscrivait un gain de 0,52% et que le Stoxx 600 prenait 0,48%.
En zone euro, les investisseurs se préparent à la prochaine réunion de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi, à l’issue de laquelle l’institution devrait annoncer une baisse de ses taux de 25 points de base.
L’inflation française définitive, mardi, ainsi que la production industrielle européenne et l’indicateur de sentiment allemand ZEW permettront aux investisseurs de comprendre dans quelle mesure l’économie européenne ralentit, et l’ampleur du soutien monétaire que la BCE devra apporter.
Outre-Atlantique, plusieurs indicateurs, dont les ventes au détail jeudi, sont attendus cette semaine.
L’activité américaine apparaît robuste, ce qui pourrait décider la Réserve fédérale à ne baisser les taux que de 25 points de base au cours de sa prochaine réunion.
L’attention des investisseurs se portera par ailleurs sur les résultats des entreprises, la saison des publications ayant débuté vendredi aux États-Unis.En zone euro, LVMH et Ericsson publieront leurs chiffres mardi, tandis qu’ASML publiera les siens mercredi.
Le rythme des publications s’accélèrera à partir de jeudi, les chiffres d’une dizaine de grands groupes, dont Pernod Ricard, Publicis, Nestle ou Nokia, étant attendus ce jour.
Aux Etats-Unis, 41 constituants de l’indice S&P 500 publieront leurs chiffres cette semaine, dont Morgan Stanley, Goldman Sachs, Bank of America ou Citigroup.
La Chine a par ailleurs annoncé un plan de soutien à son économie samedi, qui a déçu les investisseurs par son manque de détails. Les observateurs estiment que les annonces de ce weekend ne suffiront pas à raviver une activité à l’arrêt depuis de nombreux mois.
A WALL STREET
Wall Street progresse à mi-séance, soutenue par la performance de Nvidia qui s’approche d’un record.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une progression de 0,27% pour le Dow Jones, contre 0,6% pour le Standard & Poor’s 500, et 0,63% pour le Nasdaq Composite.
VALEURS
Le secteur du luxe, particulièrement exposé à la Chine, a souffert. LVMH, qui publiera mardi ses résultats trimestriels, Hermès ou encore Kering ont cédé entre 0,7% et 3,6%.
Pluxee a perdu 2,92% après que Goldman Sachs a abaissé sa recommandation sur le titre à « vendre ».
Mulberry a gagné 17,78% après avoir déclaré travailler avec des conseillers pour évaluer la nouvelle offre de rachat de Frasers.
Ashmore a fait état lundi d’une hausse de ses actifs sous gestion, portée par une performance d’investissement positive à 3,2 milliards de dollars (2,93 milliards d’euros), ce qui a fait progresser le titre de 5,86%.
Le secteur des matières premières a affiché la pire performance sectorielle de l’indice Stoxx 600, reculant de 1,47% alors que les investisseurs se sont inquiétés des perspectives de demande chinoise.
TAUX
Les rendements européens ont fini stables en l’absence de catalyseur, tandis que les marchés de taux américains sont clos lundi.
Le rendement du dix ans allemand a terminé stable à 2,276%, celui du taux à deux ans s’est maintenu à 2,259%.
CHANGES
Les investisseurs demeurent incertains de la trajectoire économique chinoise, ce qui fait pression sur l’euro et soutient le dollar.
Le billet vert gagne 0,31% face à un panier de devises de référence, l’euro s’érode de 0,21% à 1,0914 dollar, et la livre sterling perd 0,13% à 1,3049 dollar.
PÉTROLE
Les cours du brut reculent après le nouvel abaissement par l’Opep de sa prévision de demande mondiale pour 2024 et 2025 qui aliment les craintes sur la demande de la Chine, premier importateur mondial.
Le Brent recule de 1,82% à 77,6 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’affaiblit de 1,95% à 74,09 dollars.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)
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