L’Europe boursière finit en hausse prudente avant le verdict de la Fed
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont fini en légère hausse mercredi dans l’attente des annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale, les investisseurs anticipant une hausse de taux modérée après les turbulences dans le secteur bancaire.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,26% à 7.131,12 points. Le Footsie britannique a pris 0,41% et le Dax allemand 0,14%.
L’indice EuroStoxx 50 a fini en hausse de 0,34%, le FTSEurofirst 300 de 0,25% et le Stoxx 600 de 0,15%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait proche de l’équilibre, le Dow Jones reculant de 0,12%, le Standard & Poor’s 500 de 0,06% et le Nasdaq Composite prenant 0,1%.
La Fed devrait annoncer à 18h00 GMT une hausse d’un quart de point de l’objectif de taux des « fed funds », prédisent la majorité des observateurs, un choix qui concilierait son combat contre l’inflation et une volonté de ne pas ébranler davantage le système financier.
Mais la probabilité d’un statu quo n’est pas exclue, souligne Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
« Le risque de récession aux Etats-Unis au deuxième semestre s’est accru après le stress bancaire et la Fed va forcément en tenir compte dans son pilotage de politique monétaire », a-t-il dit dans une note.
« L’inertie des effets des hausses de taux déjà ’embarquées’, le durcissement des conditions financières post choc bancaire, le repli de l’inflation globale à 6% en février pourraient très bien pousser la Fed à ne rien faire. Sachant également que si le taux terminal était déjà atteint (fourchette actuelle 4,50%-4,75%), il resterait toujours le pilotage du bilan comme instrument de normalisation. »
Dans ce contexte, les investisseurs sont curieux d’entendre ce que le président de la Fed, Jerome Powell, aura à dire sur la crise qui a secoué les banques mondiales ces deux dernières semaines et de voir si une quelconque inquiétude se manifeste dans les nouvelles projections de l’institution américaine concernant l’évolution des taux (‘dot plots’), de l’inflation et de la croissance économique.
VALEURS
Le secteur bancaire européen (-0,16%) a terminé la journée quasiment stable après avoir rebondi de 5,1% sur les deux précédentes séances sous l’effet des mesures concertées prises pour éviter une déstabilisation du système financier mondial.
L’indice Stoxx de l’immobilier (-3,79%) est tombé à son plus bas niveau depuis cinq mois, avec les anticipations de hausse de taux de la Fed et de la Banque d’Angleterre (jeudi).
Unibail-Rodamco-Westfield a fini en dernière position du CAC 40 avec une chute de 7,50% et Klépierre a cédé 6,01%.
TAUX/CHANGES
Sur le marché des emprunts d’Etat, le dix ans allemand avançait de plus de cinq points de base en fin de séance à 2,33% tandis que le deux ans prenait près de trois points à 2,7%.
Aux Etats-Unis, les rendements sont repartis à la baisse, des analystes estimant que le marché a déjà intégré une hausse de taux de 25 points de base de la Fed.
Le dix ans et le deux ans américains abandonnent plus de quatre points de base chacun, à 3,5638% et 4,1405% respectivement.
Le dollar recule légèrement face aux autres grandes devises (-0,12%) et l’euro regagne 0,29% autour de 1,0798.
PÉTROLE
Avec le recul du billet vert, les cours du pétrole ont atteint un plus haut d’une semaine, malgré une augmentation surprise des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Le Brent gagne 1,1% à 76,15 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,09% à 70,43 dollars.
(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)
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