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Les ventes de Kering en-deçà des attentes au T3 avec le ralentissement de la demande

PARIS (Reuters) – Kering a fait état mardi d’un recul de son chiffre d’affaires plus marqué qu’attendu au troisième trimestre, en raison du ralentissement de la demande dans le secteur du Luxe mais également de la réorganisation du groupe.

Sur la période juillet-septembre, le groupe de luxe, qui possède également Yves Saint Laurent, Balenciaga et Bottega, a enregistré un chiffre d’affaires de 4,46 milliards d’euros, ce qui représente une baisse de 9% en données comparables alors que les analystes tablaient sur un recul d’environ 6%, selon un consensus partagé par Bernstein.

Au-delà de la dégradation des conditions macroéconomiques, les performances de la société reflètent la décision de Kering d’internaliser la distribution en réduisant la vente en gros afin de limiter les promotions et de faire monter ses marques en gamme, a déclaré Jean-Marc Duplaix, directeur général adjoint, à la presse.

La hausse de l’inflation et l’incertitude économique ont réduit l’appétit des consommateurs pour le luxe après des années de forte demande, ce qui a incité les investisseurs à réduire leur exposition au secteur et à revoir leurs prévisions à la baisse.

En juillet, Kering a annoncé un vaste remaniement de sa direction pour « pour capter pleinement la croissance du marché mondial du luxe » et redresser Gucci, qui fait face à un essoufflement de ses ventes.

En Europe et aux États-Unis, les consommateurs réduisent leurs achats de produits haut de gamme, tandis que les performances du secteur en Chine – un moteur de croissance essentiel – sont compliquées par un taux de chômage record chez les jeunes et par une crise immobilière.

L’instabilité des perspectives économiques complique ainsi les efforts de Kering pour relancer les ventes de Gucci, qui représente toujours près de la moitié du chiffre d’affaires du groupe.

Gucci, très exposé à la Chine, a vu ses ventes reculer à 2,22 milliards d’euros au troisième trimestre, soit une contraction de 7% à périmètre et taux de change comparables par rapport à la même période l’année dernière.

Kering fait ainsi moins bien ce trimestre que ses concurrents du secteur, avec notamment LVMH qui a fait état d’un ralentissement de ses ventes qui sont cependant en hausse de 9%. Hermès a mieux résisté aux vents contraires, affichant des ventes en hausse de 15,6% et meilleures qu’attendu.

(Reportage Mimosa Spencer, rédigé par Kate Entringer, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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