Les syndicats d’Ubisoft maintiennent leur appel à la grève après une réunion avec la direction
PARIS (Reuters) – Plusieurs syndicats d’Ubisoft France ont maintenu leur appel à la grève pour une durée de trois jours à partir du 15 octobre, après une réunion mardi après-midi avec la direction locale du principal créateur de jeux vidéos français, ont-ils affirmé à Reuters.
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV), Solidaires Informatique, la CFE-CGC Fieci, la CGT et Printemps Ecologiques ont appelé fin septembre à un arrêt de travail pour protester contre la décision de la direction d’Ubisoft France d’imposer aux employés de travailler en présentiel au moins trois jours par semaine.
Les syndicats ont dénoncé une décision ne prenant pas compte des contraintes personnelles ou des lieux de résidence des salariés.
La réunion de mardi avec la direction du propriétaire des licences des Lapins Crétins ou d’Assassin’s Creed n’a pas permis d’avancer sur ce dossier, selon les syndicats interrogés.
Auprès de Reuters, un représentant de la CFE-CGC Fieci dit « avoir été surpris par le fait que cette réunion porte sur la qualité du dialogue social, et ne présente aucun argument qui change quoi que ce soit à la déclaration de grève ».
Plusieurs membres de syndicats ont également regretté auprès de Reuters le moment choisi pour le départ du directeur des relations sociales en France d’Ubisoft, Damien Cixous, annoncé en interne début octobre et prévu pour la fin du mois, dans un contexte tendu.
Les négociations sur l’accord de télétravail doivent commencer jeudi, tandis que les négociations annuelles obligatoires sur les salaires doivent débuter avant la fin du mois, ont indiqué deux sources syndicales à Reuters.
Le fabricant français de jeux vidéos a récemment fait face à des difficultés, entre autres du fait de la sous-performance des ventes de nouveaux jeux, ainsi que du retard de la sortie de son nouvel opus du célèbre titre « Assassin’s Creed », annoncé en septembre.
Depuis le début de l’année, le titre Ubisoft a perdu 42,8%.
Contactée, la direction d’Ubisoft France n’a pas réagi dans l’immédiat.
(Reportage par Florence Loève, édité par Blandine Hénault)
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