Les actions européennes devraient débuter juillet dans le rouge
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse vendredi et devraient ainsi entamer le troisième trimestre de l’année comme elles ont fini le deuxième, dans le rouge, faute de parvenir à dépasser les incertitudes liées à la hausse des taux et au risque de récession.
Les contrats à terme sur indices suggèrent un recul de 0,86% pour le CAC 40 à Paris, de 0,94% pour le Dax à Francfort, de 0,7% pour le FTSE 100 à Londres et de 0,96% pour l’EuroStoxx 50.
Le marché parisien a perdu 11,07% au deuxième trimestre et 17,2% depuis le 1er janvier tandis que l’indice large européen Stoxx 600 a chuté de 10,67% sur avril-juin et de 16,5% sur les six premiers mois de l’année.
Plus que jamais, le Journal Chrétien a besoin de vos dons pour agir !
Quant à l’indice mondial MSCI, il a cédé 16,1% au deuxième trimestre, sa pire performance trimestrielle depuis début 2020. Il n’avait pas enchaîné deux trimestres de baisse depuis 2009.
La séance de jeudi a été marquée entre autres par les chiffres inférieurs aux attentes des dépenses de consommation des ménages américains en mai, venus alimenter les craintes d’une récession aux Etats-Unis.
Et la journée qui commence donnera aux investisseurs de multiples occasions de tester la fiabilité de leurs hypothèses économiques: en Europe, la matinée sera rythmée par les chiffres définitifs des indices PMI manufacturiers avant la première estimation de l’inflation dans la zone euro en juin et aux Etats-Unis, l’indice ISM manufacturier sera publié une demi-heure après l’ouverture de Wall Street.
« Beaucoup d’investisseurs veulent de la clarté sur les perspectives », souligne Steven Wieting, directeur de la stratégie d’investissement de Citi Global Wealth Investments. L’année 2020, explique-t-il, « était une période claire: l’économie était déprimée mais on pouvait faire travailler son argent avec une grande confiance. On ne peut pas dire la même chose aujourd’hui. »
En Chine, l’indice PMI Caixin du secteur industriel est remonté en juin à son plus haut niveau depuis 13 mois, à 51,7.
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en baisse jeudi la dernière séance de son pire semestre depuis plus de 50 ans, marqué successivement par la poursuite de la pandémie, la guerre en Ukraine; l’inflation et le début de la remontée des taux d’intérêt.
L’indice Dow Jones a cédé 0,82% sur la journée, ou 253,88 points, à 30.775,43, le Standard & Poor’s 500 a perdu 33,45 points, soit 0,88%, à 3.785,38 et le Nasdaq Composite a reculé de 149,16 points (-1,33%) à 11.028,74.
En repli sur l’ensemble du mois de juin comme du deuxième trimestre, le S&P 500 accuse un repli de 20,58% depuis le 1er janvier, sa plus forte baisse en pourcentage pour un premier semestre depuis 1970.
Le Nasdaq a affiché la plus forte baisse en pourcentage de son histoire pour la période janvier-juin (-29,51%) et le Dow sa plus forte baisse en pourcentage au premier semestre depuis 1962 (-15,31%).
Les contrats à terme sur indices suggèrent pour l’instant un recul de près de 1% avant le week-end prolongé de l’Independence Day.
EN ASIE
À la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a perdu 1,73% et fini sous 26.000 points depuis le 20 juin. Aux inquiétudes pour l’économie américaine s’est ajoutée la chute de Mitsubishi et Mitsui, qui ont perdu respectivement 5,38% et 5,51% après l’annonce par la Russie d’une reprise en main du consortium pétrolier et gazier Sakhalin Energy Investment Company, dont ils détiennent à eux deux près du tiers des parts.
En Chine, le SSE Composite de Shanghaï cède 0,42% et le CSI 300 0,58%.
CHANGES
Le dollar, qui a souffert jeudi d’indicateurs américains inférieurs aux attentes, s’apprécie face aux autres grandes devises (+0,10%) et s’achemine vers une hausse de plus de 0,7% sur l’ensemble de la semaine.
L’euro, à l’opposé, est retombé à près de 1,0450 dollar (-0,24%) et cède près de 1% depuis le début de la semaine, une baisse qui reflète le surcroît de risque associé à la zone euro en raison de sa dépendance aux hydrocarbures russes.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est stable dans les échanges en Asie à 2,963% après avoir reculé jeudi pour le troisième jour consécutif en réaction aux chiffres de la consommation des ménages américains.
Le deux ans est quant à lui revenu jeudi sous 3% pour la première fois de la semaine.
Les rendements européens suivent le mouvement dans les premiers échanges: le dix ans allemand revient à 1,349%, au plus bas depuis trois semaines.
PÉTROLE
Le marché pétrolier, qui progressait dans les tout premiers échanges après une chute de 3% jeudi, est reparti à la baisse, les traders jouant la prudence avant le long week-end de la fête nationale américaine.
Le Brent abandonne 0,42% à 108,57 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,63% à 105,09 dollars.
Tous deux devraient enregistrer leur troisième baisse hebdomadaire d’affilée.
(Rédigé par Marc Angrand, avec Tom Westbrook à Singapour)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.