La Fed baisse ses taux mais prévoit un ralentissement du rythme en 2025
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par Howard Schneider et Ann Saphir
WASHINGTON (Reuters) – La Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé mercredi ses taux directeurs pour la troisième fois en autant de réunions mais a laissé entendre que le rythme de son assouplissement monétaire allait désormais ralentir en raison d’un taux de chômage relativement stable et d’un recul moins important de l’inflation.
« L’activité économique a continué de se développer à un rythme soutenu, avec un taux de chômage qui reste faible et une inflation qui reste élevée », a écrit le FOMC, le comité de politique monétaire de la banque centrale, dans son communiqué publié à l’issue d’une réunion de deux jours.
« En examinant l’ampleur et le calendrier des ajustements supplémentaires de la fourchette cible, le FOMC évaluera soigneusement les données entrantes, l’évolution des perspectives et l’équilibre des risques », a-t-il ajouté, utilisant une nouvelle formulation qui prévoit une pause probable dans les réductions de taux dès la réunion des 28-29 janvier.
Les responsables de la banque centrale américaine, dans leurs nouvelles projections, ne prévoient désormais plus que deux réductions supplémentaires de taux d’un quart de point de pourcentage d’ici fin 2025.
Les projections de la Fed concernant l’inflation en 2025, qui sera la première année du second mandat présidentiel de Donald Trump, sont passées de 2,1% à 2,5%, un taux bien supérieur à l’objectif de 2% de la banque centrale.
« A partir de maintenant, il convient d’avancer avec prudence et d’attendre des progrès en matière d’inflation (…) Nous sommes dans une situation où les risques sont équilibrés », a déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, lors de la conférence de presse qui a suivi les annonces de l’institution.
Jerome Powell a présenté la dernière réduction de taux décidée par la Fed comme « plus serrée » et a noté que le rythme plus lent des réductions de taux prévues l’année prochaine prenaient en compte une inflation plus élevée que prévu en 2024.
Le ralentissement des progrès en matière d’inflation, qui ne devrait pas revenir à l’objectif de 2% avant 2027, se traduit par un rythme plus lent des réductions de taux et un taux directeur terminal légèrement plus élevé, à 3,1%, en 2027. Dans les projections de septembre, la Fed tablait sur un taux directeur « terminal » à 2,9%.
Les responsables de la Fed ont également revu à la hausse leur estimation du taux d’intérêt neutre à long terme, évalué à 3%. Ce taux neutre ne stimule ni ne freine la croissance économique.
Comme attendu, la banque centrale américaine a décidé mercredi de réduire les coûts d’emprunt de 25 points de base, dans une fourchette de 4,25%-4,50%. La présidente de la Fed de Cleveland, Beth Hammack, a été la seule à s’opposer à cette baisse, préférant un statu quo sur les taux.
Sur le marché obligataire, les rendements des bons du Trésor américain ont augmenté sur l’ensemble de la courbe alors que les investisseurs digéraient le communiqué de la Fed et ses nouvelles projections. Le dollar gagnait également du terrain, tandis que les actions à Wall Street étaient en nette baisse.
« Alors que la Fed a choisi de terminer l’année avec une troisième baisse consécutive, sa résolution du Nouvel An semble être de procéder à un assouplissement plus progressif », a commenté Whitney Watson, responsable obligataire chez Goldman Sachs Asset Management.
« Nous nous attendons à ce que la Fed choisisse de ne pas réduire ses taux en janvier, avant de reprendre son cycle d’assouplissement en mars », a-t-elle ajouté.
L’INCERTITUDE TRUMP
Le nouveau taux directeur de la Fed est désormais inférieur de 100 points au sommet atteint en septembre, lorsque la banque a conclu que l’inflation était en passe de revenir à l’objectif de 2% et que le maintien d’une politique monétaire trop restrictive pendant trop longtemps présentait des risques pour le marché de l’emploi.
Depuis lors, les principales mesures de l’inflation ont largement évolué de manière latérale, tandis que le maintien d’un faible taux de chômage et une croissance économique plus forte que prévu ont suscité un débat au sein de la Fed sur la réalité du caractère restrictif de la politique monétaire.
Ces interrogations se reflètent dans l’augmentation constante de l’estimation à long terme du taux neutre au cours de l’année écoulée, cette estimation étant passée de 2,5% à 3,0%.
La Fed, qui a relevé ses taux de manière agressive en 2022 et 2023 pour lutter contre une poussée de l’inflation, a entamé son cycle d’assouplissement monétaire en septembre avec une réduction de 50 points de base de ses coûts d’emprunt. Elle a ensuite procédé à une baisse de ses taux d’un quart de point en novembre.
Les projections trimestrielles communiquées mercredi sont les premières depuis la victoire électorale de Donald Trump le 5 novembre. Le programme de ce dernier a créé un nouvelle incertitude dans les perspectives économiques, au regard de ses promesses de baisses d’impôts, de hausse de droits de douane et de durcissement des mesures contre l’immigration clandestine, certains aspects de cette politique étant jugés comme inflationnistes selon des analystes.
Alors que Donald Trump prendra ses fonctions à la Maison blanche le 20 janvier, les responsables de la Fed ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas fonder leur politique monétaire sur des propositions de campagne qui pourraient ou non être mises en oeuvre.
Les responsables de la Fed ont cependant probablement élaboré différents scénarios. Les projections de l’institution montrent que la croissance restera supérieure à son potentiel, à 2,1% l’année prochaine, tandis que l’inflation restera supérieure à l’objectif pendant encore deux ans et que le taux de chômage ne dépassera pas 4,3%.
(Reportage Howard Schneider et Michael S. Derby; version française Claude Chendjou)
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