La Banque d’Angleterre maintient son taux à 5,0%, demeure prudente
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LONDRES (Reuters) – La Banque d’Angleterre (BoE) a maintenu jeudi son principal taux d’intérêt à 5,0%, après l’avoir abaissé de 25 points de base au cours de sa réunion d’août, la banque centrale prévenant que le cycle d’assouplissement ne devait pas être trop rapide.
Le comité de politique monétaire de la BoE a voté par une majorité de 8 voix contre 1 en faveur d’un maintien des taux à leurs niveaux actuels.
« Il est essentiel que l’inflation demeure faible. Nous devons être attentifs à ne pas baisser les taux trop rapidement ou trop fortement », a déclaré le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, cité dans le communiqué de politique monétaire.
L’institution souligne par ailleurs que les conditions sur les marchés du travail s’assouplissent, bien que les tensions demeurent plus importantes que leur moyenne historique.
La banque centrale a néanmoins abaissé ses prévisions d’inflation à environ 2,5% au quatrième trimestre 2024, contre 2,75% projetés en août.
La croissance pour le troisième trimestre est revue en légère baisse, à 0,3% d’un trimestre sur l’autre contre 0,4% projeté en août.
La BoE a par ailleurs décidé de réduire la taille de son bilan de 100 milliards de livres jusqu’à septembre 2025, un rythme comparable à celui des deux années précédentes.
La décision de réduire la taille du bilan de la banque centrale fait débat au Royaume-Uni, car l’institution vend à perte des titres obligataires achetés à des prix plus élevés. Ces pertes sont financées par les impôts des Britanniques.
La BoE affiche également des pertes sur les intérêts qu’elle verse sur ses financements utilisés pour acheter des Gilts, désormais bien supérieurs aux revenus issus de ces titres.
De nombreux économistes estiment que la ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, pourrait modifier les règles budgétaires britanniques pour limiter l’impact de ses pertes sur le budget de l’Etat.
La BoE a relevé ses taux à 14 reprises entre décembre 2021 et août 2023, avant d’opter pour une première baisse en août 2024.
(Andy Bruce, David Milliken, rédigé par Corentin Chappron, édité par Jean-Stéphane Brosse et Sophie Louet)
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