Kering annonce des ventes en baisse de 14% au T1, Gucci à la peine
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par Florence Loeve
PARIS (Reuters) – Le groupe de luxe français Kering a fait état mercredi d’une baisse de 14% de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2025, sa marque phare Gucci se débattant avec des difficultés persistantes dans un climat économique mondial incertain.
Egalement maison-mère de Saint Laurent et Balenciaga, Kering affiche un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros pour les trois mois jusqu’à mars, une baisse de 14% tant en données publiées qu’en comparable, dont un recul de 25% en comparable pour Gucci.
Ces résultats s’avèrent en-deçà des attentes du marché : un consensus d’analystes compilé par Visible Alpha et cité par HSBC anticipait une baisse organique de 9,7%, dont une baisse de 19,3% pour Gucci.
Au premier trimestre 2025, Gucci représentait environ 40% des ventes du groupe.
« Comme nous l’avions anticipé, Kering a été confronté à un début d’année difficile », déclare le président-directeur général François-Henri Pinault dans un communiqué.
« Nous redoublons de vigilance pour surmonter les turbulences macro-économiques qui affectent notre industrie et je suis convaincu que nous sortirons plus forts de la situation actuelle », ajoute-t-il.
Lors d’une conférence avec des analystes mercredi, la directrice financière Armelle Poulou a déclaré s’attendre à une baisse à deux chiffres des ventes pour le deuxième trimestre, mais moindre qu’au trimestre précédent, et que le second semestre devrait être meilleur que le premier.
Dans le cadre du plan « d’optimisation » de son réseau, Kering a fermé 25 boutiques lors du premier trimestre, a précisé mercredi la directrice financière lors d’un appel avec des journalistes, ajoutant vouloir améliorer la « qualité » et « l’exclusivité » du réseau.
« Nous avons le sentiment de faire de grands progrès », a répondu Armelle Poulou à une question sur le manque d’attrait des clients pour Gucci. La directrice financière a cité la « performance des nouveautés », « largement supérieure » à celle des produits permanents.
« Nous demeurons dans l’expectative concernant le titre, jusqu’à ce que le nouveau directeur artistique de Gucci (Demna) présente sa première collection, probablement vers la fin de l’année 2025 », ont affirmé des analystes de RBC dans une note mercredi.
Luca Solca, analyste de Bernstein, a écrit que ce premier trimestre « déçoit des attentes faibles ».
« La renaissance de Gucci n’est pas encore apparue et se confrontera probablement à un contexte plus difficile, alors que la demande des consommateurs de produits de luxe s’affaiblit », a-t-il ajouté.
PRESSION CROISSANTE
Kering est soumis à une pression croissante des marchés après une série d’avertissements sur résultats l’an dernier. Son action a perdu plus de 60% de sa valeur depuis le premier avertissement, en mars 2024.
Cette pression devrait probablement s’accentuer dans un contexte politique et économique troublé. Certains investisseurs se tournent en effet vers des groupes jugés plus résilients, car s’appuyant sur une clientèle plus fortunée, telles que Richemont et Hermès.
En février, François-Henri Pinault avait déclaré que Kering ne transfèrerait pas ses sites de production aux Etats-Unis pour s’adapter aux droits de douane. Il s’était en cela différencié de son homologue Bernard Arnault, qui a déclaré que LVMH devrait augmenter sa production américaine en cas de surtaxes – son groupe produisant par ailleurs déjà dans le pays.
Kering avait subi un nouveau revers en Bourse mi-mars, baissant jusqu’à près de 10% après l’annonce de la nomination de Demna Gvasalia, qui se fait appeler Demna, comme nouveau directeur artistique de sa marque phare, Gucci. Plusieurs analystes se sont montrés dubitatifs quant à ce choix.
Demna Gvasalia ne va pas « tout jeter pour repartir de zéro » mais « s’appuiera » sur ce que Gucci a déjà fait, a déclaré la directrice générale adjointe du groupe Francesca Bellettini lors de la conférence avec les analystes.
De 168 millions d’euros en 2021, la dette nette de Kering a gonflé jusqu’à 10,5 milliards d’euros en 2024, du fait d’une série d’acquisitions immobilières onéreuses s’ajoutant à des prises de participation dans le parfumeur britannique Creed et la marque romaine Valentino.
RALENTISSEMENT
Confrontée à une diminution inédite de ses taux de croissance du fait de la morosité du marché chinois, l’industrie du luxe comptait sur les Américains fortunés pour relancer sa croissance.
Mais l’annonce par le président américain Donald Trump de droits de douane massifs, début avril, a provoqué une chute des marchés boursiers mondiaux et des craintes de récession aux Etats-Unis.
« Nous considérons que nous avons la capacité de protéger nos marges à travers des augmentations de prix, tout en portant attention, effectivement, au sentiment du consommateur » face à de telles hausses, a affirmé Armelle Poulou.
Le géant français et grand concurrent de Kering, LVMH, a brutalement chuté en Bourse le 15 avril, perdant jusqu’à environ 8%, après l’annonce de ventes inférieures aux attentes pour le premier trimestre.
Leur rival Hermès a en revanche annoncé un chiffre d’affaires en hausse de 7% à taux de change constants quelques jours après, légèrement en deçà des attentes mais se distinguant du reste de l’industrie.
(Rédigé par Florence Loève, avec Tassilo Hummel et Mimosa Spencer, édité par Sophie Louet et Augustin Turpin)
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