Commerzbank prépare des discussions avec UniCredit mais reste sur la défensive
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par John O’Donnell et Tom Sims
FRANCFORT (Reuters) – Commerzbank s’apprête à confier à sa directrice financière Bettina Orlopp la responsabilité des négociations avec UniCredit lors de la réunion du conseil de surveillance de la banque allemande la semaine prochaine, ont déclaré deux sources au fait du dossier, alors que la banque italienne envisage une prise de contrôle.
UniCredit a récemment acquis une participation de 9% dans Commerzbank à la faveur d’un désengagement de l’Etat allemand et exprimé son intérêt pour une fusion. La réunion prévue la semaine prochaine ouvrirait la voie à des discussions exploratoires entre les deux banques.
Un projet de rapprochement avec Unicredit constituerait une des tentatives les plus ambitieuses de fusion bancaire en Europe. Mais il se heurte déjà à une forte opposition politique en Allemagne à l’approche d’élections nationales, notamment de la part des syndicats qui redoutent des suppressions d’emplois.
Par ailleurs, si Commerzbank est tenu vis-à-vis de ses actionnaires de participer aux discussions avec Unicredit, la direction de la banque allemande reste en désaccord avec toute prise de contrôle par la banque italienne, a indiqué une des sources interrogées.
Selon les deux sources, la décision de confier les discussions à Bettina Orlopp pourrait intervenir dès mardi, lorsque le conseil de surveillance et la direction de Commerzbank entameront deux jours de réunions près de Francfort pour discuter de la stratégie du groupe et de sa réponse à UniCredit.
Commerzbank n’a pas souhaité faire de commentaires.
L’intérêt d’Unicredit pour Commerbank ne date pas d’hier mais la récente prise de participation de la banque italienne a néanmoins surpris la direction du groupe allemand comme les responsables politiques.
« Nous avons tous été très surpris par le processus », a déclaré mardi Bettina Orlopp à des journalistes à Berlin. « C’est pourquoi la chose la plus importante maintenant est simplement de régler cela calmement, de réfléchir à ce qui est sur la table maintenant et à la manière de le traiter. »
Selon une des sources, Commerzbank a d’ores et déjà entrepris de persuader le gouvernement de ne pas vendre davantage de sa participation restante, de 12%, afin d’éviter une prise de contrôle complète par UniCredit.
(Reportage John O’Donnell et Tom Sims ; avec la contribution de Giuseppe Fonte à Rome et Andreas Rinke Christian Kraemer à Berlin; version française Bertrand de Meyer, édité par Blandine Hénault)
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