BHP et Rio Tinto accusés d’avoir cherché à dissimuler des cas de harcèlement sexuel-avocat
MELBOURNE (Reuters) – BHP et Rio Tinto ont utilisé des accords de confidentialité pour empêcher leurs employées de dénoncer des cas de harcèlement sexuel au travail, selon un avocat qui mène les recours collectifs contre les deux groupes miniers en Australie.
Le cabinet d’avocats JGA Saddler, basé à Brisbane, a déposé cette semaine deux recours collectifs contre BHP et Rio Tinto, les accusant de pratiques de harcèlement sexuel et de discrimination systémiques dans l’industrie minière australienne.
Selon Josh Aylward, avocat principal de JGA Saddler, l’industrie minière a largement utilisé des accords de non-divulgation (NDA) pour dissuader les victimes de parler.
Des centaines de femmes ont raconté que ces accords les empêchaient de rejoindre les recours collectifs, par crainte de représailles professionnelles.
« C’est une pratique courante », a déclaré l’avocat.
« L’industrie a largement abusé de ces accords pour étouffer les plaintes. »
BHP et Rio Tinto ont affirmé qu’ils ne faisaient pas signer d’accords de confidentialité lorsqu’ils traitent des cas de harcèlement sexuel.
Rio Tinto a indiqué à Reuters qu’il n’appliquerait pas les clauses de confidentialité inclues dans les accords antérieurs et qui empêchaient les employés de parler de leurs expériences.
Dans un entretien à Reuters, Jakob Stausholm, directeur général de Rio Tinto, s’est par ailleurs engagé à réagir en cas d’acte jugé répréhensible.
« Si quelque chose d’anormal se produit, c’est inacceptable. Et nous ferons tout pour l’éviter », a-t-il déclaré jeudi.
Un représentant de BHP a renvoyé Reuters au rapport annuel de l’entreprise, qui indique avoir cessé en mars 2019 de faire usage d’accords de confidentialité relatifs aux plaintes pour harcèlement sexuel et ne pas appliquer les accords antérieurs.
Les deux entreprises ont également affirmé qu’elles prennent au sérieux toutes les allégations de harcèlement sexuel et qu’elles s’efforcent d’éradiquer ce phénomène dans le secteur.
Les plaintes ont été déposées auprès de la Cour fédérale, et l’audience est prévue pour février 2024.
À cette occasion, les deux entreprises seront tenues de contacter toutes les femmes ayant travaillé pour elles depuis 2003.
En 2024, BHP a enregistré 471 plaintes de harcèlement sexuel à l’échelle mondiale.
Rio a déclaré le mois dernier que les cas de viols et d’agressions sexuelles dans ses mines persistent. Une enquête a révélé huit cas d’agression ou de tentative d’agression sexuelle.
(Rédigé par Melanie Burton ; version française Noémie Naudin et Mara Vîlcu ; édité par Augustin Turpin)
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