La nouvelle vie de Rebecca Bitrus, ancienne esclave sexuelle de Boko Haram
La chrétienne nigériane Rebecca Bitrus a été enlevée et violée par les terroristes du groupe Boko Haram. Après sa libération, elle a été reçue par le pape François à Rome qui a été impressionné par son témoignage. Elle est aujourd’hui la propriétaire d’une échoppe prospère grâce au soutien que lui a apporté la Solidarité Chrétienne Internationale.
En août 2014, Boko Haram attaque Pulka, le village natal de Rebecca situé dans nord-est du Nigéria. Au cours de sa fuite avec ses fils, cette jeune chrétienne est rattrapée par les terroristes et capturée. À la demande instante de Rebecca, son mari s’enfuit tout seul, faute de quoi il serait tué lors de sa capture.

Rebecca Bitrus et ses enfants sont reconnaissants pour leur magasin prospère, financé par CSI. Rebecca tient à la main la photo du second mariage symbolique avec son mari.
Les djihadistes veulent forcer Rebecca de se convertir à l’islam. Elle s’y oppose. Les terroristes lui arrachent alors son fils aîné et le noient dans la rivière, sous les yeux de sa mère. Elle n’a même pas le temps de désespérer : arrivée au camp des prisonniers, Rebecca est contrainte d’épouser un combattant de Boko Haram qui la viole et la met enceinte.
La fuite à la faveur d’une attaque
Après deux années de captivité et d’horreurs, Rebecca Bitrus parvient à s’enfuir à la faveur d’une attaque de l’armée contre le campement de Boko Haram. Elle pense d’abord laisser son bébé âgé de 6 mois parce qu’il lui rappellerait toujours son terrible passé entre les mains de Boko Haram, mais à la demande d’un de ses fils, elle l’emmène avec elle.
Après une fuite qui dure quatre semaines, elle atteint le village de Nchard, où elle est recueillie par l’armée qui la transfère rapidement vers la métropole de Maiduguri (nord du Nigéria), où elle retrouve son mari. La jeune famille est ensuite prise en charge dans un camp de réfugiés de l’Église catholique.
Un nouveau départ prometteur
L’évêque Oliver Dashe Doeme a pu convaincre le mari de Rebecca de la prendre à nouveau comme épouse, ce qui n’a pas été facile pour lui, notamment en raison de l’enfant qu’elle a mis au monde alors qu’elle était l’esclave sexuelle de Boko Haram. Le couple réunifié a donc décidé de se remarier de façon symbolique.

Le second mariage symbolique avec son mari.
En août 2017, le responsable de la Solidarité Chrétienne Internationale, Franco Majok, a rencontré Rebecca et sa famille au camp de réfugiés de Maiduguri. Rebecca lui a relaté ses expériences effroyables avec Boko Haram et a voulu faire quelque chose pour soutenir cette femme courageuse. Franco Majok ne regrette pas de l’avoir aidée à ouvrir un magasin : « Aujourd’hui, Rebecca est une femme d’affaires prospère et réalise un très bon chiffre d’affaires. L’aide de la Solidarité Chrétienne Internationale n’a pas été gaspillée. » Rebecca est extrêmement reconnaissante : « Ma vie a connu un tournant vraiment heureux. La Solidarité Chrétienne Internationale y a beaucoup contribué. »
En février 2018, Rebecca Bitrus a été invitée par le pape François à Rome. Il l’a félicitée pour son courage et pour sa fidélité à sa foi malgré la persécution et la souffrance.
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