L’association chrétienne Amour en Action solidaire avec certains enfants de la rue à Yaoundé
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.A l’occasion l’ONG chrétienne par des soins médicaux appliqués à certains enfants de la rue ayant des blessures et d’autres gestes d’attention a tenu selon son promoteur Yves Simo à » témoigner à ses derniers notre sollicitude » et leur » démontrer qu’ils sont des enfants comme tous les autres ».
Des soins de santé gratuits:
La cours attenante qui jouxte l’entrée principale de l’immeuble abritant le siège de la Caisse Autonome d’Amortissement ( CAA) en face du boulevard du 20 mai à Yaoundé avait les allures d’un hôpital en plein air ce dimanche 16 Juin 2024. La pluie tombée en début de matinée n’a pas freiné l’élan de coeur de l’association chrétienne Amour en Action à l’endroit de certains enfants de la rue de Yaoundé qui ont élu domicile dans cet espace à l’abri des regards.
Par groupes ou seuls ces enfants ont eux aussi tenu à honorer ce rendez-vous du donner orchestré par l’association Amour en Action. En ce dimanche qui coïncidait avec la célébration de la journée de l’enfant africain » Dieu qui a créé les institutions veut qu’on s’occupe des pauvres. Jésus a d’ailleurs dit que vous aurez toujours les pauvres avec vous » a lancé d’entrée de jeu Yves Simo, justifiant la présence de son association auprès de ses enfants de la rue. » Ils se sentent abandonnés » a-t-il constaté avant d’ajouter » c’est notre devoir de les ramener à l’humanité.
Cela passe par la possibilité pour de ses enfants d’avoir accès à la santé. C’est d’ailleurs la raison d’être de l’équipe médicale composée de quatre infirmières qui accompagne en ce jour l’association dans cette descente auprès de ses enfants de la rue.
Les premières consultations faites, le bilan est sans appel » nous avons répertorié des cas de gale, de diarrhée, de blessures » renseigne Mouguie Aicha, étudiante en sciences infirmières. Des situations pour la plupart liées à » la façon dont chacun prend soin de son hygiène » a-t-elle précisé. Betadine, bandes adhésives, compresses, alcool et bien d’autres sont dès lors mis à rude épreuve pour les soins de la dizaine des enfants de la rue ayant des blessures.
Abdul Aziz, âgé de 14 ans qui traine une gale sévère depuis deux semaines et Aboubacar Sidi 17 ans avec une blessure sur la main droite sont pris en charge par l’équipe médicale. Au milieu de ce déploiement, un cas retient l’attention. C’est celui de Théophile, 26 ans et dans la rue depuis 2012. Il a » une blessure gangrenée au pied droit » souligne une l’infirmière. Non loin de lui, Aboubacar 16 ans présente son tibia transpercé par une blessure. » C’est la moto qui m’a cogné » fait savoir le jeune homme et » la blessure n’a visiblement pas été soignée jusqu’ici » constate une infirmière.
Donner du pain mais pas que…
A quelques mètres de là, d’autres enfants de la rue reçoivent de quoi manger , sous le regard attentif de l’équipe de l’association et son promoteur. Comme dans pareille circonstance, les clameurs et les échauffourées ne manquent pas. Il faut de temps en temps l’intervention de Monsieur Simo qui pour l’occasion peut s’appuyer sur Ténor, visiblement le chef de troupe ici. » Tout le monde doit avoir un sandwich et sa bouteille de jus » insiste Monsieur Yves Simo assailli par de nombreuses plaintes de ceux qui disent avoir été oublié lors du partage.
Entre toute cette frénésie se trame aussi le dessein d’autres jeunes de la rue qui ne possèdent pas de Carte nationale d’identité. Il est question pour l’association de leur faciliter l’établissement de ce précieux sésame du moins » pour ceux qui ont avec eux leurs actes de naissance » et » pour l’heure nous n’avons enregistré quatre enfants » indique Monsieur Simo. » Il faut qu’ils comprennent qu’il est possible de sortir de la rue et d’intégrer la société, la possession d’une carte identité est primordiale dès cet instant » poursuit-il.
Satisfaction des enfants de la rue
Le temps passe vite et l’ambiance peu à peu retombe, d’autant plus que la visite court vers sa fin. Les images saisissantes de cette partie de la jeunesse livrée à elle même choquent » à tel point que si je n’étais pas un homme de Dieu j’allais craquer » avoue le promoteur de l’ONG chrétienne.
A l’heure de la séparation, les enfants ne cachent par leur satisfaction au sujet de la visite de l’ONG chrétienne. C’est le cas notamment de Franck alias Ténor » Cela nous fais plaisir car il est rare que nous recevions des visites de ce type » reconnaît-il. Originaire de la région de l’adamaoua , il déplore le comportement » de certaines personnes qui viennent ici et nous prennent en photos prétendant qu’elles s’occupent de nous ». Mais aujourd’hui, l’heure est la fête, aussi savoure -t-il avec ses pairs du ghetto ( nom qu’ils ont donné à ce lieu) le bonheur qu’aura procuré cette descente d’Amour en Action ici.
Amour en Action poursuit ses chantiers
Reconnue d’utilité publique par les autorités camerounaises, l’association Amour en Action entre autres met un point d’honneur à venir en aide aux couches vulnérables de la société. Aussi poursuit- elle son bonhomme de chemin sur le terrain et le prochain rendez-vous va consacrer la remise des kits scolaires aux élèves, étudiants et parents déshérités pour le compte de la prochaine rentrée scolaire. Avec l’espérance que plusieurs hommes et femmes de bonne volonté ainsi que certaines entreprises citoyennes se tiendront à ses côtés » commente Monsieur Yves Simo. L’objectif étant de pérenniser l’oeuvre exaltante qui consiste selon la parole de Dieu à » ne pas seulement aimer en paroles mais en action » conclut-il.