VIE CHRETIENNE : Disciples de circonstance ou compagnons de croix ?
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Dans une époque marquée par l’instabilité des relations, la fragilité des engagements et la recherche effrénée d’intérêts personnels, la fidélité devient une denrée rare. Ce dimanche 8 juin 2025, à l’église de Goudrin, devant un auditoire attentif, le frère Bilaboa Madiéga, moniteur d’enfants, mais prédicateur du jour, a partagé un message sur cette réalité avec pour thème le discipolat fidèle tiré de Jean 6:66-71. « Sommes-nous des suiveurs de circonstances, ou des disciples loyaux ? Des auditeurs du dimanche, ou des compagnons de la croix ? », telle est l’interpellation forte qu’il a lancée à chaque fidèle.
En marge du culte dominical, l’Église a aussi célébré l’union sobre et bénie de Couldiati Rémi et Ouoba Odette, deux jeunes qui ont décidé de faire de Jésus le fondement de leur foyer.
De nos jours, les engagements se font et se défont au gré des intérêts, les serments les plus solennels s’effacent devant les opportunités du moment et la fidélité semble en voie de disparition devenant de plus en plus l’exception et non la norme. Ce constat s’impose aussi bien dans les cercles politiques que dans la foi, a introduit le prédicateur.
Pour illustrer son propos, Bilaboa Madiéga a pris exemple sur l’histoire politique de son pays le Burkina Faso. Depuis l’indépendance, le pays a connu plusieurs régimes. De Thomas Sankara à Blaise Compaoré, jusqu’à Ibrahim Traoré, le prédicateur a fait remarquer que chaque époque a vu naître ses mouvements de soutien : les Comités de Défense de la Révolution(CDR), les Amis de Blaise Compaoré(ABC), ou encore les « Wanyiyans » aujourd’hui. Ces foules parfois enthousiastes jusqu’à l’excès, rappellent à quel point les hommes sont capables de suivre un leader jusqu’à ce que le pouvoir change ou que les circonstances les éloignent.
« Chaque président a eu ses partisans. Mais qui reste fidèle quand tout devient difficile ? » a lancé le prédicateur.

« Jésus cherche des compagnons de croix », a lancé le prédicateur aux fidèles.
De la même manière, Jésus, lors de son ministère terrestre, fut suivi par des milliers d’hommes et de femmes, attirés par les miracles et les bénédictions. Mais face à un discours exigeant, la foule s’est dissipée.
À travers ce parallèle entre les disciples de Jésus et les soutiens populaires aux chefs d’État burkinabè successifs, le prédicateur Bilaboa Madiéga a dressé le portrait de différents types de disciples de Jésus.
D’abord, les opportunistes, semblables à ceux qui suivaient Jésus uniquement pour les miracles, les pains et les poissons. Ces croyants de circonstance restent tant que les bénédictions coulent, mais disparaissent dès que les difficultés apparaissent.
« Il y a des gens qui travaillent au nom de Jésus, mais pas pour Jésus », a souligné le prédicateur avec gravité.
Puis, les traîtres, tels que Judas, qui malgré leur proximité avec le Seigneur, sont guidés par leurs intérêts personnels. Ce sont ceux qui, aujourd’hui encore, compromettent leur intégrité pour des avantages matériels ou des postes.
« La trahison ne vient pas toujours de loin. Judas était assis à côté », a souligné le prédicateur
Il a également décrit les passéistes ou disciples nostalgiques, tiraillés entre leur foi et le regret d’une ancienne vie sans Christ : Ce sont ceux ayant quitté le monde, sans que le monde ait réellement quitté leur cœur. Ces disciples, comme la femme de Lot, gardent les yeux fixés en arrière sur Sodome. « Le monde t’a quitté, mais est-ce que toi, tu as quitté le monde ? », a questionné le moniteur d’enfant.
Face à ces figures instables, le prédicateur a mis en valeur le modèle des disciples loyaux ou fidèles à l’image de Pierre. Quand Jésus interrogea les douze après le départ de la foule : « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? » Pierre répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » C’est cette catégorie de disciples, prêts à tout endurer pour rester avec Christ, que le Seigneur cherche encore aujourd’hui
« Quitter celui qui a les paroles de la vie, c’est aller vers les paroles de la mort », a affirmé Madiéga avec force. « Jésus continue de chercher des hommes et des femmes fidèles. Peut-il compter sur toi ? »

Le prédicateur a tiré la sonnette d’alarme: « On peut être fidèle à une Église sans être fidèle à Jésus. »
Le prédicateur a exhorté les chrétiens à examiner leur propre fidélité au Seigneur : Sommes-nous comme Judas, profitant des ressources confiées ? Sommes-nous restés fidèles à l’Église mais pas à Jésus ?
Il a évoqué des réalités poignantes telles que : la corruption, les détournements, les vies chrétiennes compromises au nom de l’intérêt personnel puis a lancé un cri d’alerte : « Le nom de Jésus est honni à cause de notre conduite. Dieu t’a béni pour que tu sois une source de bénédiction, pas une source de malédiction. »
En conclusion, l’orateur Bilaboa a mis en garde contre les illusions de la religiosité : il est possible d’être fidèle à une Église tout en étant infidèle à Jésus lui-même.
« On peut être fidèle à une Église sans être fidèle à Jésus. », a-t-il déclaré.
À travers cette question intemporelle : « es-tu un disciple fidèle, ou un suiveur de circonstance ? », le prédicateur a clos son message en rappelant qu’à l’instar de Pierre, le vrai disciple est celui qui reste, et qui ose dire avec foi : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »
« Jésus ne cherche pas des suiveurs de foule. Il cherche des compagnons de croix », a-t-il déclaré.
Au coin du bonheur : Rémi et Odette se disent un « Oui » discret devant Dieu et les hommes

Rémi et Odette, désormais époux et épouse.
En marge du culte dominical, il a été célébré le mariage de Couldiati Rémi et Ouoba Odette, deux jeunes membres de la communauté qui ont choisi la sobriété et la simplicité pour se dire « Oui » devant Dieu et devant les hommes. Le mariage a été célébré par le pasteur principal de Goudrin, Daniel Yonli, assisté des membres du conseil de l’église et entouré des proches du couple.
Des conseils avisés ont été prodigués aux jeunes époux par le pasteur et les conseillers conjugaux de l’église, les invitant à bâtir leur foyer sur l’amour, le respect, la fidélité, la prière, et la Parole de Dieu.

Le pasteur Daniel Yonli a célébré le mariage dans la sobriété.
Une prière de bénédiction a été élevée à celui-là même qui a institué et détient les clés d’un mariage heureux : Dieu Tout-Puissant.
Pour le Journal Chrétien
Emmanuel LANKOANDE
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