9 juin 2024Emmanuel LANKOANDE

Jésus de Nazareth – Pasteur Bernard MOYENGA (Eglise évangélique SIM de Goudrin /Ouagadougou)

Texte biblique de base : Jean 1 : 43-45 : Le lendemain, Jésus voulut se rendre en Galilée, et il rencontra Philippe. Il lui dit : « Suis-moi. » Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit : « Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi  et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. » Nathanaël lui dit : « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? »  Philippe lui répondit : «  Viens, et vois. »

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Chers frères et sœurs,

En hébreu, « Nazareth » signifie «  le rejeton ». C’était un petit village en Galilée, une ville qui n’avait aucune considération, une ville « méprisée » et insignifiante. C’est de cette petite localité que Nathanaël, sceptique, posait cette question à Philippe : « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? » Philippe lui répondit : «  Viens, et vois. »  Car c’était de cette ville « méprisée » qu’est né Jésus-Christ, le sauveur de l’humanité. Oui de Nazareth, venait une personne exceptionnelle en la personne de Jésus-Christ.

« Oui, du seigneur Jésus-Christ, il peut venir de toi et de moi de belles choses, il suffit de croire, de suivre et de voir », dixit le Pasteur Bernard MOYENGA.

La question de Nathanaël est d’actualité. Elle est posée encore aujourd’hui par d’autres personnes dans l’intention de minimiser, de dénigrer, de frustrer, de reléguer au second plan tel pays, telle nation, tel peuple, et même certaines personnes, certains frères et sœurs. Autant de préjugés qui abondent malheureusement partout dans notre monde. Mais fort heureusement, la réponse à la question de Nathanaël est « OUI, quelque chose de bon peut sortir de Nazareth, et de n’importe quel autre lieu de ce monde. Oui, quelque chose de bon peut venir des exclus(es) de la société, des hommes ou femmes négligés, abandonnés, marginalisés, etc.  

La bible contient de nombreux exemples à ce sujet qui sont aujourd’hui des sources d’inspiration et d’édification pour nous chrétiens :

Premier exemple : « Anne, la stérile !»

Dans 1 Samuel 1 : 17 – 20, Anne, épouse d’Elqana, stérile, veut un enfant. Peninna, une autre épouse d’Eqana qui lui a donné de nombreux enfants, se moque d’elle. Anne qui subissait les affronts de sa coépouse tourna ses yeux vers Dieu qui exauça sa prière par la naissance de Samuel « Shem-El », qui signifie « Le Nom de Dieu », car dit-elle, je l’ai demandé à Yahvé ».  Le personnage d’Anne est touchant d’actualité pour un grand nombre de femmes  souffrant de stérilité. Tout comme Anne, personne ne croit que quelque chose de bon peut sortir d’elles, elles que les docteurs ont scellés le sort sur leur  maternité. Mais Dieu essuya les larmes d’Anne tout comme il essuie et continuera d’essuyer  les larmes de milliers de femmes dans ce monde qui croient en lui et contemplent sa constante miséricorde.

Deuxième exemple : « Le paralytique à la piscine de Béthesda !»

Dans Jean 5 versets 5 et 6, Jésus de Nazareth guérit un anonyme, un homme sans espérance, malade depuis 38 ans, sans force, sans ressources, sans famille ni ami pour s’occuper de lui sinon que livré à son mal et au désespoir : C’est le  paralytique de Béthesda. Jésus, l’ayant vu couché, et sachant qu’il était malade depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? (Jean 5 :6) Le malade répond : « Je n’ai personne…»  Alors Jésus lui donna l’ordre : « Lève- toi, prends ton lit et marche ! » Aussitôt cet homme fut guéri. »

Troisième exemple : « la femme à la perte de sang. »

L’histoire de la femme à la perte de sang racontée dans l’évangile  de Mathieu  chapitre 9 verset 20 : est remplie d’espoir pour toutes les personnes qui font face à la maladie, au rejet de leurs semblables, aux jugements, à l’indifférence des autres, à la solitude, etc. Pendant 12 ans, cette femme faisait tout ce qui était humainement de son pouvoir pour se soigner. Pendant 12 ans, elle a compté sur les médecins et pendant 12 ans elle a essuyé des échecs cuisants. Ruinée et à bout de souffle, cette femme «dite « impure » a accouru et retrouvé sa dignité auprès de Jésus, le Nazaréen. Oui le rejeton de David, l’homme de Galilée a redonné à cette femme bien plus que sa santé physique mais son honneur et sa dignité de femme.

Chers frères et sœurs,

Ces quelques exemples pour ne citer que ceux-là, témoignent que ta condition d’aujourd’hui, ta situation actuelle ne peut pas empêcher Dieu de te relever, ni d’essuyer les larmes de tes yeux. Le monde peut te rejeter et te considérer comme fini, mais le dernier mot de ta vie appartient à Dieu. Peut-être, es-tu comme cette ville ignorée de Nazareth, cette Anne stérile qui fait l’objet de moqueries ou encore ce paralytique abandonné à lui-même sans espérance ? Pire, peut-être te dis-tu : « Quelque chose de bon peut-il sortir de moi ? »  Oui, de grandes choses peuvent venir de toi ! Il suffit de croire en Jésus de Nazareth, la pierre rejetée qui a été faite la pierre angulaire. Peu importe le regard que portent les gens sur nos diverses situations ou encore leur rejet, cela ne devrait en aucun cas nous faire douter de notre foi que notre situation changera un jour avec Jésus. Dieu est capable de prendre quelqu’un du néant et faire de lui une grande nation comme dans le cas d’Abraham. Et très souvent, pour confondre les sages, Dieu utilise toujours le faible, le petit, le moins que rien, le négligé, le rejeté, etc. pour montrer sa gloire.

Dieu va utiliser ce qui causait notre honte et notre humiliation pour en faire un témoignage vivant. Ne désespères jamais, mais, plutôt, tournes ton regard vers Dieu, et comptes sur lui seul ! 

Pour le Journal Chrétien

Emmanuel LANKOANDE