CRISE SECURITAIRE AU BURKINA FASO : Une journée nationale de jeûne et de prière pour le retour de la paix.
Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une crise sécuritaire sans précèdent marquée par des attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes tant civiles que militaires et des milliers de personnes déplacées internes. Face à cette situation qui perdure, le gouvernement de la Transition, a organisé le samedi 20 mai 2023, une journée nationale de jeûne et de prière sur toute l’étendue du territoire, pour le retour de la paix et de la sécurité.
En réponse à l’appel du gouvernement de la Transition, la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques (FEME), a convié les chrétiens évangéliques, toutes dénominations confondues, le samedi 20 mai 2023, au Centre national de conférences de l’Eglise des Assemblées de Dieu de Ouagadougou pour implorer la grâce du seigneur sur le Burkina.
La rencontre d’intercession a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement. Louanges et adoration, exhortation, témoignages et révélations, intercession et action de grâce, tels ont été les temps forts de la convocation solennelle des évangéliques du Burkina Faso.
De mémoire d’homme, « c’est une première au Burkina », s’est exclamé le président de la FEME, le pasteur Henri YE qui a souhaité qu’une telle initiative soit instituée afin que chaque année, une journée soit consacrée au jeûne et à la prière en faveur du pays.
Dans sa prédication basée sur le livres des Psaumes 33 : 12-22, le pasteur YE, a rappelé que la parole de Dieu donne à l’homme qui le désire, toute stratégie pour surmonter une difficulté et toute stratégie pour gagner une bataille.
La tourmente du terrorisme dans laquelle se trouve le Burkina Faso, est, certes déplorable, mais « Dieu est bien au courant de cela, car, c’est lui seul, qui maitrise toute situation et toute circonstance », a-t-il déclaré. C’est pourquoi, les chrétiens évangéliques se réjouissent de l’initiative du gouvernement d’organiser une journée de jeûne et de prière pour la nation éprouvée depuis 9 ans, selon qu’il est écrit : « Heureuse la nation dont l’Eternel est le Dieu…ce n’est pas une grande armée qui sauve le roi ! », (Psaume 33 :15 et 16).Foi de l’homme de Dieu, le Burkina Faso que Dieu aime, ne viendra à bout de l’hydre terroriste que seulement par les armes, mais, en comptant sur l’Eternel des armées, a laissé entendre le pasteur YE. « Si nous comptons sur Dieu, la victoire est certaine », a –t-il renchérit. Selon lui, la stratégie gagnante dans la lutte contre le terrorisme, est celle qui allie à la bataille sur le terrain, l’intercession constante.
Convaincu que la lutte contre les forces du mal, est plus spirituelle car « nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les princes de du monde des ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes », (Ephésiens 6 :12), il faut invoquer le nom de l’Eternel et, nous serons sauvés » (Romains 10 :13), a insisté le pasteur Henri YE. Et d’ajouter : « De Moise à Jésus, Dieu n’a jamais abandonné l’homme seul. Au contraire, Dieu intervient toujours dans les affaires des hommes ». Aussi, a-t-il invité les chrétiens évangéliques, à être cette force d’intercesseurs qui soutient « les bras élevés vers Dieu », la bataille qui se mène sur le terrain contre l’extrémisme violent.
De son avis, « Chacun doit jouer son rôle ». En priant, « Dieu peut même transformer les cœurs de pierres en cœurs de chair, de ceux-là même qui nous combattent », a soutenu le prédicateur du jour. Celui-ci, a par ailleurs, interpellé les burkinabé, à refléter véritablement leur nom de « pays des hommes intègres » et, à savoir raison gardée, taire leurs divergences internes, pour faire front et bouter l’ennemi commun hors du pays. « Plus on est uni, plus on est fort et plus Dieu exhausse nos prières », a-t-il souligné, appelant ainsi les burkinabé à l’union des cœurs et à la cohésion sociale, gages d’un retour à la paix tant recherchée par tous.
Pour le chef de la délégation gouvernementale, le Colonel Boukaré Zoungrana, ministre de l’administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, « l’adversité est grande, mais jusque-là, le seigneur a secouru le Burkina Faso ».« Nous reconnaissons humblement que ce n’est pas l’armement qui est essentiel ; ce qui est essentiel, c’est Jésus-Christ, c’est l’Eternel des armées sur qui, nous nous appuyons, et, nous voulons que l’Eternel soit le Dieu du Burkina Faso, et que le Burkina Faso devienne le peuple de Dieu, », a-t-il déclaré. Foi du ministre évangélique Zoungrana, « les murs de Jéricho se sont écroulés », témoignant de lendemains meilleurs pour le Burkina Faso.
C’est par des révélations d’un retour définitif de la paix suivies d’action de grâce que les rideaux sont tombés sur la première édition de la journée de jeune et de prière en faveur du Burkina Faso.
Pour le Journal Chrétien
Emmanuel LANKOANDE