Laetitia Bardina (GBL) :“Les lycéens se posent énormément de questions !”
Laetitia Bardina est la coordinatrice nationale des Groupes Bibliques Lycéens. Une association qui a pour but de faire connaître la Bible aux lycéens, par les lycéens !
À peine arrivée dans son local au coeur du 6ème arrondissement de Paris, la jeune femme nous présente les Groupes Bibliques Universitaires. Une association dont le but est de faire connaître la Bible auprès des lycéens français. “Les GBL, ce sont des petits groupes animés par les lycéens pour faire des discussions autour de la Bible avec leurs amis. Donc c’est dirigé par les lycéens pour les lycéens”, explique-t-elle. Des groupes sans adultes, donc, mais encadrés par Laetitia et son équipe. “On les forme à pouvoir animer ces discussions autour de la Bible, avec la méthode COCA. Ça veut dire contexte, observation, compréhension, application. C’est une méthode qui permet de ne pas faire de fausses interprétations de textes et qui permet d’étudier le texte dans son contexte.”
Multipliés par six, en sept ans
Si les GBL ont vu le jour dans les années 1940 en France, à la même époque que les GBU, cela fait sept ans que l’équipe de Laetitia tâchent de les relancer. “À cette époque, c’était un peu compliqué. On en avait 5 répartis sur toute la France, et aujourd’hui on en est à 30. C’est super ! On voit que de plus en plus de jeunes se lèvent pour partager l’Évangile”, se réjouit-elle. Car pour elle, il s’agit là d’un véritable impératif. “On ne peut pas être chrétien sans témoigner autour de nous, de de qui nous a sauvés. Ça fait partie de notre identité, tout simplement” précise-t-elle. D’autant plus que, selon elle, les lycéens français cherchent de plus en plus à se renseigner. “Il n’y a plus d’enseignement religieux au lycée et pourtant, les lycéens eux-mêmes se posent énormément de questions sur la foi, sur les questions existentielles. Alors ça me paraît essentiel que les lycéens français chrétiens parlent de leur foi et témoignent à leurs amis. Ce qui nous motive, c’est de faire connaître la Bible en France !”
“Les jeunes ont soif”
Car si les GBL sont animés par de jeunes chrétiens, les membres des groupes, pour la plupart, ne le sont pas. “À chaque fois, on a quatre ou cinq non-chrétiens. Ça montre que les jeunes ont soif” se réjouit Laetitia, qui s’empresse de nous raconter qu’un nouveau groupe a été créé dans la semaine. Avant d’enchaîner sur une autre anecdote, qui l’a particulièrement encouragée. Celle d’une jeune fille de Bobigny qui avait créé un GBL il y a quelques années. “Elles étaient trois, dont une catholique et une musulmane” raconte la coordinatrice nationale des GBL. Après quelque temps, le lycée a commencé à émettre des doutes sur leurs réunions, au point que Laetitia et ses équipes commençaient à craindre pour l’avenir du groupe. “La semaine suivante, sept personnes de confession musulmane sont venues par curiosité pour partager elles aussi leurs opinions. Finalement, ils ont continué à venir pendant trois ans !”
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