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Victoire des chrétiens-démocrates en Allemagne

Les chrétiens-démocrates de la CDU/CSU ont remporté les élections législatives dimanche en Allemagne avec près de 29% des voix, selon les premières projections, ce qui devrait permettre à leur chef de file, Friedrich Merz, de devenir chancelier.

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Le parti d’extrême-droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) arrive en seconde position avec environ 20% des suffrages, ce qui constitue le meilleur résultat de l’histoire de ce parti anti-immigration fondé en 2013. Sa dirigeante, Alice Weidel, a proposé à l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (Christlich Demokratische Union Deutschlands, CDU) d’entamer des négociations pour former un gouvernement de coalition, hypothèse toujours rejetée jusqu’à présent par Friedrich Merz.

Le parti social-démocrate (SPD) du chancelier sortant Olaf Scholz est crédité d’environ 16%, son pire résultat électoral depuis la Seconde Guerre mondiale, tandis que les Verts, un de ses partenaires au sein de la coalition sortante, obtiennent 12%.

Les conservateurs de la CDU et leurs alliés bavarois de la CSU (Union chrétienne-sociale) étaient largement favoris du scrutin, dont la campagne a été marquée par des débats enflammés sur le soutien à l’Ukraine, le risque de guerre commerciale avec les Etats-Unis et le contrôle de l’immigration

Ils n’ont cependant pas obtenu la majorité absolue au Bundestag, ce qui va contraindre Friedrich Merz à constituer un gouvernement de coalition.

Réagissant à la victoire de son camp devant ses partisans réunis à Berlin, Friedrich Merz s’est dit conscient de « l’ampleur de la tâche » qui l’attend.

« Il s’agit de former le plus rapidement possible un gouvernement opérationnel, avec une solide majorité parlementaire », a-t-il déclaré, tandis que le secrétaire général de la CDU, Carsten Linnemann, plaidait sur la chaîne ARD pour la formation d’un « gouvernement stable ».

Les discussions s’annoncent d’autant plus délicates que la campagne électorale, lancée après l’éclatement de la coalition entre SPD, Verts et libéraux du Parti libéral-démocrate (FDP) en novembre, a mis en évidence de profondes divisions entre les partis dits de gouvernement sur les questions de l’immigration et la façon de traiter avec l’AfD.

Olaf Scholz, qui a reconnu la défaite de son parti, parlant d’un « résultat amer » dont il a dit endosser la responsabilité, pourrait ainsi expédier les affaires courantes pendant plusieurs semaines, voire mois, alors que l’économie allemande, déjà fragilisée par les conséquences de la guerre en Ukraine, est menacée par la politique commerciale de Donald Trump.

INGÉRENCE AMÉRICAINE

Le président américain menace de déclencher des guerres tarifaires avec l’Europe et d’imposer un accord de règlement du conflit ukrainien avec Moscou sans l’Ukraine ni les Européens.

L’Allemagne, dont l’économie est fortement dépendante des exportations et la sécurité très dépendante de Washington, se sent particulièrement vulnérable.

Les sondages reflètent un fort pessimisme des Allemands concernant leur niveau de vie, jamais mesuré depuis la crise financière de 2008. Le pourcentage de personnes estimant que leur situation s’est améliorée est passé de 42% à 2023 à 27% en 2024, selon l’institut Gallup.

L’attitude envers l’immigration s’est parallèlement durcie, dix ans après la politique d’accueil massif des réfugiés syriens mise en place par l’ex-chancelière conservatrice Angela Merkel, alors que plusieurs attaques imputées à des migrants ont rythmé la campagne.

Celle-ci a en outre été marquée par l’ingérence de plusieurs membres de l’équipe de Donald Trump, d’Elon Musk au vice-président J.D. Vance, qui ont ostensiblement manifesté leur soutien à l’AfD.

Le parti dirigé par Alice Weidel, ancienne consultante admiratrice de Margaret Thatcher, eurosceptique et anti-islam, a confirmé sa progression, notamment en ex-Allemagne de l’Est, en se hissant à la deuxième place du scrutin.

Aucun parti de gouvernement n’envisage cependant une alliance avec cette formation suspectée par les services de renseignement de menacer le système démocratique allemand, même si Friedrich Merz a brisé un tabou fin janvier en s’appuyant sur les élus de l’AfD pour faire adopter une motion non contraignante appelant à une répression sévère contre l’immigration clandestine.

VOIR AUSSI: LE POINT sur les élections législatives anticipées en Allemagne

(Avec Andrew Gray et Michel Rose; version française Camille Raynaud, Jean-Stéphane Brosse et Tangi Salaün)

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