Mariage et rôles conjugaux : Quand la confusion sème les conflits
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Le mariage est une institution de Dieu, un reflet de l’amour du Christ et son Eglise. Cependant, dans notre monde contemporain où les rôles de l’homme et de la femme sont de plus en plus confus, des tensions naissent, fragilisant l’harmonie conjugale. Ce dimanche 30 mars, à l’église Goudrin de Ouagadougou, le missionnaire Georges Cail a abordé cette thématique délicate et controversée à la lumière de l’Epitre de 1 Pierre 3 : 1-7. Il a mis en exergue la responsabilité du mari et de l’épouse dans le foyer et rappelé aux fidèles que l’ordre établi par Dieu dans le mariage n’est ni une question de domination, ni de lutte de pouvoir, mais d’amour et de soumission mutuelle en Christ.
· La soumission dans le mariage : une question d’ordre, non de domination
Le missionnaire Georges Cail a d’abord adressé son exhortation aux femmes, en expliquant la notion biblique de la soumission. « Femmes, soyez soumises à vos maris ». Il a rappelé que ce commandement est réaffirmé en Éphésiens 5:22-23 et Colossiens 3:18-19. Cependant, cette soumission, souvent mal comprise, ne signifie en aucun cas domination ou infériorité, mais un ordre divin permettant une belle complémentarité dans le couple.
Il a souligné, par ailleurs, que : « La soumission de la femme ne donne jamais au mari le droit de dominer sa femme. » Bien au contraire, l’homme est appelé à aimer sa femme comme Christ aime l’Église, c’est-à-dire avec un amour sacrificiel et désintéressé.
Dans Genèse 3 : 16, Dieu annonce à Ève que son mari dominera sur elle. Le prédicateur a clarifié que cette domination n’est pas un commandement de Dieu, mais une conséquence du péché. Ainsi, dans un mariage chrétien restauré par la grâce, la relation doit être marquée non par la rivalité ou la domination, mais par l’amour, le respect et une soumission volontaire.
Pour illustrer cette dynamique, Georges Cail a évoqué l’ordre au sein de la Trinité en citant 1 Corinthiens 11:3 : « Christ est le chef de tout homme, l’homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ. » Christ se soumet au Père, et le Saint-Esprit accomplit la volonté du Père et du Fils. Pourtant, cela ne remet pas en cause leur égalité en tant que Dieu.
Il en est de même dans le mariage : l’homme et la femme sont égaux devant Dieu, mais Dieu a établi un ordre dans le mariage où l’homme prend la responsabilité spirituelle et la femme le soutient avec sagesse et douceur.
« Il n’y a pas de jalousie ou de lutte de pouvoir entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Il ne devrait pas non plus y en avoir dans le mariage ! », a souligné le missionnaire.
Une partie des fidèles à l’écoute de la prédication
· La beauté véritable : celle du Cœur
Le message s’est ensuite adressé aux jeunes filles sur la question de l’apparence extérieure. Georges Cail les a exhorté à rechercher une beauté « qui ne se flétrit pas, celle d’un esprit doux et paisible » (1 Pierre 3:4). Il a rappelé que la vraie beauté est celle du cœur, une beauté incorruptible qui s’épanouit avec le temps.
« Ma femme et moi sommes mariés depuis 44 ans. Elle devient de plus en plus belle à mes yeux, non pas par son apparence physique, mais par son caractère qui reflète l’image de Dieu », a-t-il confié avant de mettre en garde contre une mode vestimentaire qui attire « les regards vers le corps plutôt que vers la vraie beauté intérieure. »
- Les devoirs du mari : amour, compréhension et respect
Si les femmes sont appelées à la soumission, les hommes ne sont pas exempts de responsabilités. Pierre exhorte les maris à faire preuve de sagesse et de compréhension envers leurs épouses.
Georges Cail a insisté sur le fait que l’homme doit non seulement protéger et honorer sa femme, mais surtout la traiter avec amour et patience, reconnaissant ainsi sa nature plus délicate.
Une vue partielle de l’assemblée de Goudrin au culte
« Messieurs, votre rôle n’est pas de commander vos femmes, mais de les comprendre et de les aimer comme Christ a aimé l’Église. », a insisté Georges Cail avant d’interpeller les hommes par la question suivante : « Êtes-vous prêts à donner votre vie pour votre femme ? »
« Qui parmi nous, les maris, comprend réellement sa femme ? », a-t-il lancé avec une pointe d’humour ? Comprendre une femme est un défi, mais un mari aimant et attentif s’efforce de la connaître, de la soutenir et de bâtir une relation fondée sur la bienveillance.
De plus, il a souligné un principe spirituel fort : un mari qui ne traite pas bien sa femme risque de voir ses prières bloquées. Un avertissement qui rappelle l’importance de cultiver une relation empreinte de bienveillance et d’humilité. « Agissez ainsi afin que rien ne fasse obstacle à vos prières. » (1 Pierre 3:7
Pour clore son message, le missionnaire Georges a lancé un appel aux couples présents dans l’assemblée. Il les a invités à un temps de prière silencieuse pour réfléchir sur leur rôle dans le mariage et à rechercher la grâce de Dieu pour vivre selon ses principes : Les femmes, pour cultiver une attitude de soumission basée sur l’amour et la paix ; les hommes, pour apprendre à comprendre, aimer et honorer leur épouse comme Christ aime l’Église.
Pour le Journal Chrétien
Emmanuel LANKOANDE
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