David Storm visé par une plainte pour la destruction d’un temple tamoul
Une plainte a été déposée contre le pasteur David Storm par plusieurs associations de La Réunion qui l’accusent de provocation à la discrimination ou à la haine pour avoir publié une vidéo montrant la destruction d’un temple tamoul.
Le 1er février dernier, le pasteur David Storm a publié une vidéo dans laquelle il procède à la destruction d’un petit temple familial “malbar” dans une famille nouvellement convertie au christianisme à Sainte-Marie, à La Réunion.
Scandalisées par la diffusion de cette vidéo, 70 associations tamoules ont déposé une plainte collective contre David Storm pour « pour provocation à la discrimination ou à la haine à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur appartenance une religion déterminée. »
En attendant le délibéré prévu pour le 4 avril prochain, ces associations, sur les conseils de Me Alex Vardin, leur avocat, ont saisi la justice en référé pour demander la suppression de cette vidéo et exiger une astreinte de 10000 euros par jour.
Usage erroné d’un texte biblique destiné à Israël
David Storm a brûlé les photos de divinités de l’hindouisme en s’appuyant sur le troisième commandement du Décalogue : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Exode 20 :3).
Israël vivait dans un contexte polythéiste ; il risquait constamment d’imiter les peuples environnants. Dieu lui interdit d’avoir d’autres dieux, littéralement : devant ma face.
La préposition hébraïque al a tant de significations possibles qu’aucune traduction ne peut prétendre être la seule à l’exclusion des autres. Deux traductions sont admises.
La première traduction (devant moi) veut dire : « Tu n’auras pas d’autre Dieu que tu me préférerais ». Le mot hébreu pour « devant » dans ce verset implique une hostilité. Ce premier commandement enseigne donc qu’aucune divinité – réelle ou imaginaire – ne doit rivaliser avec le seul vrai Dieu, le seul qui importe.
La deuxième (à côté de moi) signifie : « Tu n’auras pas d’autres dieux en plus de moi », c’est-à-dire que YHWH seul doit recevoir le culte de la part d’Israël.
Ce verset a forgé la foi monothéiste d’Israël – par opposition à toutes les religions de l’Ancien Moyen-Orient. Aucun code de loi n’a été trouvé qui interdise d’adorer d’autres dieux.
L’interdiction de se former des images de Dieu sauvegarde sa nature spirituelle – alors que les peuples alentour croyaient que la divinité résidait dans les représentations qu’ils en faisaient et que l’on pouvait la manipuler pour qu’elle accomplisse les désirs de ses adorateurs s’ils se soumettaient aux rites prescrits ou récitaient les incantations nécessaires.