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Claire-Lise Walz, chrétienne retraitée, auditionne les futurs ministres vaudois

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Cela fera dix ans cette année que l’enseignante retraitée préside la commission qui auditionne les futurs ministres vaudois.
Partout où elle passe, elle finit «leader». Elle le dit assez humblement mais s’en rend compte, forcément. Pourquoi? Parce qu’elle «aime les défis qui font mal au ventre, et qu’on est tellement content d’avoir relevés après coup». Claire-Lise Walz ne regarde pas à la dépense d’énergie: elle en a à revendre. Enseignante à la retraite, la sexagénaire nous accueille dans sa maison, dont la cour est placée à l’ombre du massif du Jura.

Son défi du moment? Mener, du 6 au 9 février, «la première session d’examens de l’actuelle volée de jeunes pasteurs et diacres», actuellement en suffragance dans les paroisses de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). Cette année, cela fera dix ans que Claire-Lise Walz en préside la Commission de consécration et d’agrégation, où elle est entrée en 2011. Un genre de jury ecclésial qu’elle est historiquement la première femme laïque à diriger, et qui réunit quatre ministres et six laïques, tous élus par le Synode (législatif ), avec deux délégués de l’État et deux représentants de la Faculté de théologie et de sciences des religions (FTSR). Sa longévité au sein de ce groupe de travail permet à Claire-Lise Walz de nous parler du profil de ces candidats qui, tous les deux ans, sont une dizaine à être auditionnés sur leurs aptitudes à conduire une assemblée de croyants. «Nous avons aujourd’hui majoritairement des personnes qui entament, avec le pastorat, une deuxième partie de carrière», remarque-t-elle. Elle regrette, pour cette raison, la longueur du cursus: plus de dix ans, stage compris. «Vivement que l’on allège tout cela, afin de rendre cette profession plus attractive.»

Se former, elle connaît, Claire-Lise Walz. Elle raconte d’ailleurs qu’en 2015, un pasteur lui demande comment il lui est possible de noter et de juger les futurs ministres alors qu’elle n’a étudié que les Lettres. La remarque la pique. Pourtant, son cursus à rallonge de bénévole professionnelle au sein de l’EERV mérite bien des équivalences… Qu’à cela ne tienne, elle suit pendant deux ans le Séminaire de culture théologique et en ressort diplômée. Sylvie Arnaud, présidente du Synode de l’EERV, relève cette détermination: «Elle s’engage sans compter et mène ses mandats avec sérieux et autorité. Claire-Lise est d’une grande sensibilité et dissimule son émotion sous un humour très vif.» Côté sensibilité théologique, Claire-Lise Walz est favorable à une Église en phase avec la société et n’a pas compris pourquoi l’EERV a mis autant de temps à travailler sur la bénédiction pour les couples de même sexe. «Mais mince! L’amour de Dieu est le même pour ces personnes-là!»

Enfance malgache

À certains égards, ces débats institutionnels, qu’elle trouve parfois «un peu vains», lui rappellent la rigueur de son père, lui-même pasteur. «Un calviniste jusqu’au bout des ongles.» Il est d’ailleurs missionnaire à Tananarive, capitale de Madagascar, avec son épouse, «la femme de pasteure parfaite, dévouée à la paroisse», lorsque la petite Claire-Lise naît, en 1957. Elle restera jusqu’à ses 10 ans sur l’île. Elle garde de cet endroit le souvenir enchanté «d’une liberté totale et de grandes assemblées, le dimanche, où le culte durait deux heures, sans que cela soit un problème. On chantait, on dansait. C’était le bonheur.» Venir vivre à Genève lorsque son père reprend la paroisse de Versoix n’est pas vraiment source de joie pour elle… «J’ai subi les quolibets de la part des autres enfants. J’étais la petite qui vient d’Afrique», se souvient-elle.

Claire-Lise Walz devient enseignante à 22 ans. Après un an au pair dans une famille allemande et une licence d’allemand et de grec à l’Université de Genève. Elle est une professeure très respectée par ses élèves. L’un d’entre eux lui aurait dit une fois: «Au début, vous nous avez fait peur car vous sembliez sévère. Mais on a vu ensuite que nous pouvions compter sur vous.» Au Collège de Marens et au Gymnase de Nyon, où Claire-Lise Walz passe le plus clair de sa carrière, elle multiplie les engagements en plus d’assurer sa charge d’enseignante. Elle sera notamment doyenne au Collège, répondante pour l’organisation de la maturité bilingue français-allemand et responsable pendant plus de quinze ans d’un cours facultatif de théâtre. «J’y ai notamment pratiqué l’impro, à la demande d’un élève, après m’être formée auprès des spécialistes romands de la discipline.»

«Paradoxe ambulant»

Hyperactive, elle dit l’être «au moins autant que [son] mari», directeur retraité de la coopérative vitivinicole La Cave de La Côte, qui multiplie lui aussi les engagements bénévoles. Pour son ancienne collègue Catherine Perret, prof de maths au Gymnase de Nyon, Claire-Lise Walz «est quelqu’un qui sait conjuguer intelligence et ressenti, et que ses élèves appréciaient pour son écoute, ainsi que pour sa capacité à les accompagner dans leurs réalités».

«Je suis surtout un paradoxe ambulant!» s’amuse-t-elle, revenant encore sur son engagement pour l’EERV, qui compte aussi la vice-présidence de l’assemblée paroissiale de la Dôle. «Je suis mue par une foi sincère alors que l’Église dans laquelle je suis active depuis plus de trente ans s’éloigne souvent de l’Évangile.» La faute à quoi? «Aux chantiers administratifs, à la gouvernance notamment, et à cette peur constante de manquer d’argent et de fidèles.» Elle ne se laissera toutefois pas aller à la critique trop longtemps: «Je préfère être à l’intérieur pour tenter de changer les choses, même si cela est difficile, plutôt que de faire des commentaires en simple observatrice.»

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