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Amérique centrale: les Eglises au chevet des expulsés de Donald Trump

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Chassés brutalement des États-Unis, des migrants d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine se retrouvent livrés à eux-mêmes en Amérique centrale. Face au vide politique, des Églises chrétiennes se mobilisent pour leur offrir soutien, abri et dignité.

L’objectif annoncé par le gouvernement de Donald Trump d’expulser au moins un million d’immigrants sans-papiers par an a créé des situations dramatiques en Amérique centrale. Cette région a en effet servi de point de chute pour les vols en provenance des États-Unis transportant des expulsés. Dans ce contexte, de nombreuses Eglises chrétiennes travaillent dur pour accueillir et aider les personnes les plus vulnérables.

La subordination de pays comme le Panama au géant du Nord vient encore aggraver la situation,  indique le pasteur Gustavo Gumbs, membre de la Fondation d’aide aux migrants, une organisation chrétienne qui aide les personnes en déplacement dans différentes parties du monde. Il cite l’exemple d’um groupe de quelques dizaines d’immigrants envoyés au Panama par un vol en février. Parmi eux se trouvaient des Éthiopiens et des Érythréens fuyant la guerre, ainsi que des Pakistanais, des Chinois et des Iraniens. À leur arrivée à Panama City, ils ont été placés dans un hôtel, où ils ont été gardés sous surveillance de l’armée. Ne sachant que faire du groupe, les autorités panaméennes les ont envoyés dans un refuge situé dans la jungle, où les conditions de vie sont minimales.

Eglises en première ligne

«La moitié de ces immigrés ont fini par retourner dans leur pays d’origine, mais l’autre moitié ont dû rester au Panama, car leur vie aurait été menacée», explique le pasteur. Ainsi de dix Iraniens convertis au christianisme qui cherchaient refuge aux Etats-Unis. De retour en Iran, ils risqueraient de lourdes sanctions de la part du régime islamique.

Des situations tout aussi dangereuses concernent les Pakistanais, les Camerounais et les Nigérians. «Ils ont été abandonnés dans la capitale, seuls, sans parler espagnol et sans endroit où loger. Nous avons improvisé un logement dans un gymnase d’école», décrit Gustavo Gumbs. Le délai initial pour que ces personnes puissent quitter le Panama était de trente jours. La situation restant la même, ils ont obtenu soixante jours supplémentaires. D’ici juin, ils devront avoir quitté le pays.

«Il y a actuellement vingt-deux personnes hébergées par l’UNICEF, dix par la Fondation Caritas de l’Église catholique et quarante-sept avec nous dans le gymnase», établit le pasteur. Cet effort unit sa Fondation, d’autres églises chrétiennes et des organisations catholiques qui aident les immigrants. Fournir un logement et des soins à un groupe culturellement aussi diversifié n’est pas une tâche facile. «Certains sont végétariens, comme les Népalais, et d’autres ne mangent que halal, comme les musulmans. Certains ne supportent pas de ne pas travailler, mais il y a aussi des citoyens aisés. Presque tous ont subi des traumatismes et ont peur », formule Gustavo Gumbs. L’équipe de missionnaires chrétiens a cherché à soulager la douleur des expulsé. Elle organise des visites de la ville, des tournois de jeux de société, des séances de cinéma. Parallèlement, elle fournit assistance médicale à ceux qui en ont besoin et recherche le dialogue avec les autorités et les organisations qui peuvent proposer une solution durable.

Des issues diplomatiques

La religieuse scalabrinienne Lígia Ruiz, membre du ministère pastoral de la mobilité humaine de l’archidiocèse de Panama et du réseau Clamor – une entité de l’Église catholique qui rassemble des organisations qui travaillent avec les migrants et les réfugiés – annonce que des discussions sont en cours avec les organisations des Nations Unies sur les moyens de faire face à cette crise. La difficulté réside toutefois dans le fait de trouver des pays disposés à accueillir les personnes expulsées.

«Il est très difficile pour ces personnes de retourner dans leur pays. Même si leurs motivations pour demander l’asile ne sont pas toujours aussi solides, elles ne peuvent pas se contredire. Nous devons donc trouver une nouvelle voie avec elles», commente Lígia Ruiz. L’un des immigrants qui séjourne dans le gymnase est un professionnel des technologies de l’information de 29 ans, né à Kaboul. Il a demandé que son vrai nom ne soit pas utilisé par crainte de représailles contre sa famille restée en Afghanistan. Il a quitté le pays en 2022 après la reprise du pouvoir par les talibans l’année précédente. L’homme est membre de la minorité ethnique Hazara, qui est victime de discrimination de la part des talibans, majoritairement Pachtounes.

«Je suis allé au Pakistan, puis je suis passé par l’Iran, le Qatar et le Brésil, en empruntant la route latino-américaine jusqu’aux États-Unis», explicite-t-il. Arrivé en Californie le 4 février, il a été immédiatement arrêté et envoyé dans un centre de détention. «Ils ne m’ont rien demandé: mes raisons d’être là, mes problèmes… Ils m’ont simplement arrêté et expulsé au bout de quelques jours», se lamente-t-il dans un espagnol parfait, qu’il dit avoir appris lui-même grâce à des applications pour smartphone.

Le Honduras déborde

Le migrant assure qu’il ne pouvait pas retourner en Afghanistan en raison de nombreux problèmes liés à son origine ethnique. En général, les Hazaras sont chiites, contrairement aux talibans, qui sont un mouvement sunnite. Il declare cependant qu’il ne professait plus aucune religion. «Le Gouvernement panaméen ne veut pas que nous restions ici. Je ne sais toujours pas quoi faire.» La sœur Lígia Ruiz explique qu’en même temps, il existe un flux ininterrompu de Vénézuéliens, d’Équatoriens et de Colombiens quittant volontairement les États-Unis pour éviter l’expulsion. Beaucoup de ces personnes ont également besoin d’aide à différents moments du parcours.

Au Honduras, c’est la Commission d’action sociale mennonite (CASM) qui mène ce travail. Le pays est actuellement gouverné par la gauche et a conclu un accord avec les États-Unis pour recevoir des vols d’expulsés vénézuéliens. De là, ils sont renvoyés à Caracas. De nombreux Honduriens ont également été chassés. «Avec nos limites, nous essayons d’aider les personnes qui arrivent ici sans aucune possibilité de continuer leur voyage ou de se réintégrer dans la société hondurienne, après des années et des années de vie aux États-Unis», explique Cesar Ramos, l’un des directeurs du CASM.

Cette commission fait partie de réseaux chrétiens tels que Como nacidos entre nosotros (Comme né parmi nous) qui rassemble des groupes religieux qui travaillent avec les immigrants. Cesar Ramos informe qu’ils fournissent de la nourriture, des médicaments, une assistance médicale et psychologique, des transports et un hébergement, dans certains cas. «Aux États-Unis, un sans-papiers gagne dix fois plus que le salaire minimum hondurien. La situation ici est très difficile en termes d’emploi et de sécurité.»

Malgré tant de difficultés, Cesar Ramos avance encore que les expulsés sont visiblement heureux lorsqu’ils rencontrent des bénévoles chrétiens sur leur chemin. «Au moins 90% d’entre eux ont foi en Jésus-Christ. Lorsqu’ils voient notre travail, ils comprennent que Dieu agit dans leur vie.»

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