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Moïse MBIYE accusé de viol par Eliane KITOKO BAFENO – Et s’il était innocent?

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L’accusation de viol portée contre Moïse MBIYE doit être prise avec prudence. Souvenons-nous de la femme de Potiphar qui accusa Joseph d’avoir tenté de la violer, en apportant une preuve irréfutable. Ses efforts incessants pour séduire Joseph échouèrent face à la ferme conviction qu’avait celui-ci de ne pas devoir céder ni se compromettre. Au moment critique, il prit la fuite ! Sur la base de fausses accusations, il fut jugé coupable et emprisonné avant d’être innocenté.

Affaire Moïse MBIYE – Rappel des faits

Le 15 janvier 2020, Eliane KITOKO BAFENO a accusé Moïse MBIYE de lui avoir imposé des relations sexuelles et d’avoir et d’avoir demandé à Mireille MUKENI de la conduire dans un centre de santé de Kasa-Vubu pour se faire avorter 2018.
Le pasteur Moïse MBIYE a catégoriquement nié les faits qui lui sont imputés en soutenant qu’Eliane KITOKO BAFENO est arrivée dans son église en 2018 parce qu’elle était fiancée à son chantre Christian Médard OLONGO depuis 2017.
Interrogée à son tour, Mireille MUKENI dit qu’elle n’a jamais amené Eliane KITOKO BAFENO dans un quelconque centre de santé à Kasa-Vubu et qu’elle ne l’a pas droguée pour la faire avorter comme elle le soutient.
En outre, elle n’a jamais été au courant d’une relation amoureuse entre Eliane KITOKO BAFENO et le pasteur Moïse MBIYE, encore moins d’une grossesse par cette dernière.
Pour ce qui est du Dr BEKI, prétendu médecin qui aurait posé des actes d’avortement sur Eliane KITOKO BAFENO, son existence n’a pas été prouvée.
Après confrontation et recoupement des faits, le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe a tiré la conclusion suivante.

« Nous relevons que la dame Eliane KITOKO BAFENO n’a produit aucune preuve de ses allégations (pas de preuve de viol, pas de preuve de grossesse : attestation médicale ou témoignage, Ralaisde Justice pas de preuve de drogue, pas de vidéos compromettantes à charge du prévenu Moise MBIYE et enfin, elle n’a pas prouvé l’existence du Docteur BEKI). En outre, l’avocat Jimmy NGALASI, qui était avocat de madame Eliane dit qu’il s’est retiré de cette affaire parce que sa cliente n’avait aucune preuve à charge. »

Estimant que faits tels que développés ci-dessous ne tombent pas sous les préventions de viol, d’administration de substances nuisibles à la santé, d’avortements et encore moins de complicité d’avortement tels que prévus et punis par la loi, la Cour d’appel de Kinshasa a demandé fin 2020 le « classement sans suite le présent dossier à charge des prévenus suscités, fautes des preuves. »

Le pasteur Moïse Mbiye a succédé à l’apôtre Emmanuel Mbiye Mulaya à la tête de Cité Bethel.

La bonne attitude chrétienne dans ce genre d’affaire

Lorsqu’une femme dit avoir été violée, cela provoque l’indignation générale au point de nous faire oublier la fameuse notion de présomption d’innocence. Savez-vous que les prisons sont remplies de beaucoup d’innocents accusés à tort et broyés par la machine judiciaire? Voici un témoignage biblique qui devrait nous inciter à la prudence. Il est tiré de Genèse 39:7-23:

7 Après ces choses, il arriva que la femme de son maître porta les yeux sur Joseph, et dit : Couche avec moi !
8 Il refusa, et dit à la femme de son maître : Voici, mon maître ne prend avec moi connaissance de rien dans la maison, et il a remis entre mes mains tout ce qui lui appartient.
9 Il n’est pas plus grand que moi dans cette maison, et il ne m’a rien interdit, excepté toi, parce que tu es sa femme. Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu ?
10 Quoiqu’elle parlât tous les jours à Joseph, il refusa de coucher auprès d’elle, d’être avec elle.
11 Un jour qu’il était entré dans la maison pour faire son ouvrage, et qu’il n’y avait là aucun des gens de la maison,
12 elle le saisit par son vêtement, en disant : Couche avec moi ! Il lui laissa son vêtement dans la main, et s’enfuit au dehors.
13 Lorsqu’elle vit qu’il lui avait laissé son vêtement dans la main, et qu’il s’était enfui dehors,
14 elle appela les gens de sa maison, et leur dit : Voyez, il nous a amené un Hébreu pour se jouer de nous. Cet homme est venu vers moi pour coucher avec moi ; mais j’ai crié à haute voix.
15 Et quand il a entendu que j’élevais la voix et que je criais, il a laissé son vêtement à côté de moi et s’est enfui dehors.
16 Et elle posa le vêtement de Joseph à côté d’elle, jusqu’à ce que son maître rentrât à la maison.
17 Alors elle lui parla ainsi : L’esclave hébreu que tu nous as amené est venu vers moi pour se jouer de moi.
18 Et comme j’ai élevé la voix et que j’ai crié, il a laissé son vêtement à côté de moi et s’est enfui dehors.
19 Après avoir entendu les paroles de sa femme, qui lui disait : Voilà ce que m’a fait ton esclave ! Le maître de Joseph fut enflammé de colère.
20 Il prit Joseph, et le mit dans la prison, dans le lieu où les prisonniers du roi étaient enfermés : il fut là, en prison.
21 L’Éternel fut avec Joseph, et il étendit sur lui sa bonté. Il le mit en faveur aux yeux du chef de la prison.
22 Et le chef de la prison plaça sous sa surveillance tous les prisonniers qui étaient dans la prison ; et rien ne s’y faisait que par lui.
23 Le chef de la prison ne prenait aucune connaissance de ce que Joseph avait en main, parce que l’Éternel était avec lui. Et l’Éternel donnait de la réussite à ce qu’il faisait.

La vérité finit toujours par triompher

La femme de Potiphar fut attirée par le beau jeune homme et lui fit des avances. Beaucoup d’hommes ont du mal à résister à de telles tentations, mais Joseph refusa de coucher avec elle, en disant que ce serait trahir son maître qui avait tout remis entre ses mains, et en précisant : sauf toi, parce que tu es sa femme (versets 8-9). Pire encore, coucher avec elle aurait été un péché contre Dieu.

Joseph fut capable de résister aux avances répétées de la femme. Non seulement il refusa d’écouter ses propositions de coucher auprès d’elle, mais il veilla à ne jamais se trouver seul avec elle. Aurait-il dû faire autre chose, par exemple en parler à son maître ? S’il l’avait fait il aurait attiré des ennuis à cette femme, à supposer encore que Potiphar veuille bien le croire. Joseph espérait certainement qu’elle finirait par ne plus s’intéresser à lui.

Mais un jour, alors que Joseph vaquait à ses occupations, la femme de Potiphar s’arrangea pour être seule avec lui dans la maison, sans aucun autre serviteur auprès d’eux. Elle le saisit par son vêtement et l’attira de force à elle. Voulant à tout prix lui échapper, Joseph se défit de son vêtement et s’enfuit au dehors.

La femme se sentit humiliée et décida de se venger en détruisant la vie de ce jeune homme respectueux et honnête. Voilà où mène la convoitise. Ce n’est pas la personne convoitée que l’on aime, mais soi-même. Si elle n’est pas satisfaite, elle se transforme en haine.

La femme de Potiphar appela des témoins pour qu’ils constatent que Joseph avait abandonné son vêtement dans sa chambre. Elle déforma la vérité et se fit passer, non pour l’agresseur, mais pour l’innocente victime que Joseph avait tenté de violer. Elle affirma qu’il avait abandonné son vêtement au moment où elle s’était mise à appeler au secours. Pour appuyer son accusation, elle utilisa l’arme du racisme en traitant Joseph d’Hébreu et d’esclave hébreu qui s’était permis de se jouer des nobles Égyptiens (versets 14 et 17).

Quand Potiphar rentra, elle lui montra la pièce à conviction, le vêtement de Joseph, et lui raconta sa version des faits (verset 16). Potiphar n’avait pas d’autre choix que de la croire. Après tout, pourquoi le vêtement de Joseph était-il en possession de sa femme ? Pourquoi Joseph aurait-il ôté son vêtement si ce n’était pas pour faire ce que la femme décrivait ? En mari humilié, Potiphar fut enflammé de colère. Il fit jeter Joseph en prison, à l’endroit où les prisonniers du roi étaient enfermés. Là, Joseph aura l’occasion d’entrer en contact avec des gens haut placés à la cour du Pharaon.

Le Seigneur sait toutes choses, et rien ne s’oppose à ses voies. Il n’avait pas béni Joseph parce qu’il se trouvait dans la maison de Potiphar, mais il avait béni la maison de Potiphar parce que Joseph s’y trouvait. Les bénédictions accompagnaient Joseph partout où il allait. Il est cependant intéressant de remarquer que Dieu n’intervint pas brusquement du haut du ciel, comme lorsqu’il donna la manne dans le désert. Il fit en sorte que Joseph soit apprécié pour ce qu’il faisait. C’est d’ailleurs pour cela que le jeune homme obtint la faveur du chef de la prison (verset 21). Joseph eut la responsabilité de tous les prisonniers qui étaient dans la prison, et tout ce qui s’y faisait passait par lui.

Joseph obtint dans la prison le même statut que celui dont il bénéficiait dans la maison de Potiphar, si bien que le chef de la prison ne supervisait rien de ce que Joseph avait en main. Si la prison était bien administrée, ce n’était pas grâce à l’intelligence de Joseph, mais parce que l’Éternel était avec lui et faisait réussir ce qu’il faisait. Voici la leçon : peu importe où nous servons le Seigneur. Nous pouvons le servir à une position élevée ou à une position humble. Le Seigneur peut nous bénir dans ces deux situations.

Quel est le sens de cette double motivation du refus de Joseph ?

La première raison que Joseph donne à la femme de Potiphar est la limite que Potiphar lui-même a fixée à son autorité dans la maison. Son maître lui a témoigné sa confiance en soumettant tout à son autorité – sauf sa femme. S’il avait cédé à la demande de celle-ci, il aurait trahi la confiance que Potiphar avait placée en lui. De plus, il se serait livré lui-même entre les mains de cette femme. Il respecte la limite, car elle est liée à la bienveillance que lui accorde son maître.

La première motivation de Joseph est purement humaine : il ne veut pas trahir la confiance que son maître a placée en lui. On peut rapprocher ce motif de ceux que les Proverbes donnent pour prévenir l’adultère, surtout dans les chapitres 5, 6 et 7. La littérature sapientiale condamne l’adultère non parce qu’il contrevient à la loi de Dieu, mais à cause de ses conséquences désagréables. Les conseils du sage doivent préserver le jeune homme « de la femme d’autrui, de l’inconnue aux paroles enjôleuses » (Proverbes 7:5). Entrer dans sa maison, c’est prendre « le chemin du séjour des morts qui mène directement aux demeures de la mort » (Proverbes 7:27).

A côté de ces raisons tout humaines, Joseph invoque le péché qu’il commettrait contre Dieu, parce que l’adultère transgressait les limites fixées par Dieu à l’expression de la sexualité. Contrairement au vol ou au meurtre, l’adultère peut rester secret, mais Dieu en est témoin et il ne le laisserait pas impuni.

Joseph sait que transgresser les ordres de Potiphar serait en même temps un péché contre son Dieu. Pour lui, le mariage est sacré. Plus tard, la Loi comptera l’adultère parmi les fautes les plus graves (Exode 20:14 ; Lévitique 18:20 ; Deutéronome 22:22). Ce n’est pas seulement une affaire de la sphère privée ni seulement une rupture de la confiance du mari, car en même temps, on se rend coupable envers Dieu.

Ces deux raisons ont préservé bien des hommes et des femmes au moment de la tentation.

Au chapitre 41, Joseph devint le gouverneur de l’Egypte. Quel renversement de situation pour Joseph ! Le Seigneur avait transformé toutes ses humiliations passées en honneur. Aucune situation, aussi éprouvante et humiliante qu’elle soit n’est un obstacle aux bénédictions de Dieu. Lorsque Dieu est à nos côtés, l’humiliation la plus brutale et le pire traitement ne sont rien. Dieu a le dernier mot.

Si le pasteur Moïse MBIYE est innocent, Dieu va davantage le bénir.

"Sur les traces des dernières guerres de Religion", tel est le thème d'un colloque de trois jours pour tout comprendre sur la guerre des religions à La Rochelle.

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