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Une réunion de prière historique…

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Nous sommes en 1931, sans doute en octobre, aux Fosses, hameau de la commune de Saint Usage dans l’Aube. Quelques personnes assistent à une réunion de prière conduite par Pierre Nicolle.
Voilà comment tout a commencé :
Pierre Nicolle s’est converti en 1902. A l’époque, c’est un jeune homme élégant, à l’humour raffiné, qui aime se promener sur les boulevards de la capitale. On pourrait dire de lui qu’il est un jeune « Dandy ». Le 22 Août 1902, ses amis l’entraînent à une réunion de l’Armée du Salut, Rue Auber derrière l’Opéra, en disant « allons-y, nous allons bien nous amuser !… ».A la fin de la réunion, il dira «J’ai été poussé par une puissance, j’étais ignorant des choses de Dieu, et pourtant le Seigneur a mis dans mon cœur la volonté de venir à Lui, j’ai été attiré, c’était impondérable, insaisissable…/… Je suis venu sur la petite plate-forme me mettre à genoux et demander pardon…». Il deviendra officier de l’Armée du Salut.
Au contact du pasteur baptiste, Ruben Saillens, un vrai tribun de l’évangile, il se fera baptiser d’eau le jour de la pentecôte 1905 dans l’église baptiste de la rue du Maine à Paris. En mars 1906, Pierre et son épouse Rosina Vagelli rejoignent l’église baptiste de Bruay-en-Artois dans le Pas-de-Calais, où ils exerceront leur ministère. Ils eurent 6 enfants et, prirent en charge, fin 1914, deux neveux orphelins, les enfants de la sœur de son épouse, Daniel et Mathilde Farina, ma mère.
Fin décembre 1914, toute la famille part vers Cherchell en Algérie, au sein d’une mission anglaise. Ils restent en Algérie jusqu’en 1926, puis reviennent en France et s’installent deux ans à Nîmes, et en 1928, arrivent aux Fosses. Ils s’établissent à Verpillière où il devient colporteur biblique avec l’Alliance Biblique, puis pasteur baptiste à La Fère dans l’Aisne. Là, Pierre Nicolle vivra des expériences nouvelles. Au contact de Douglas Scott, qu’il invite à La Fère, il découvre la guérison des malades et le baptême du Saint-Esprit, avec comme signe le parler en langue…

Aux Fosses, fin de l’été 1931, Daniel Farina s’est cassé le poignet, une infection se déclare. C’est le mal de Pott, la tuberculose des os (ses parents étaient décédés de tuberculose). Il ne pouvait plus travailler aux champs et ne pourrait qu’être berger… l’espoir de vie de ce jeune papa était bien compromis.
Pierre Nicolle décide de lui rendre visite, en octobre 1931. Il ne pouvait pas, disait-il, «garder pour lui ce que le Seigneur lui avait donné». Sitôt arrivés, avec son épouse, ils vont dans les champs à sa rencontre et prient pour lui. Pierre Nicolle venait de découvrir, à cette époque, que Dieu guérissait encore les malades.
Le soir, une réunion de prière est organisée dans la salle à manger. Etaient présents : Pierre Nicolle qui dirigeait cette réunion, son épouse Jeanne (sa 3ème épouse), Henri et Louise Weber, Etienne et Mathilde Weber, Daniel et Lydie Farina, Marc Nicolle, Henriette Soreau, Pierre Belgique, soit 11 personnes, et quelques enfants Farina et Weber…
Henri et Louise Weber se convertissent jeunes, avant leur mariage, avec l’Évangéliste Mac Hall, un Anglais, venu prêcher l’évangile dans les rues de Paris. Ils rencontrent aussi Ruben Saillens. Mais un autre personnage vient de se convertir dans l’Église Réformée de Neuilly qu’ils fréquentent. Il connait aussi Ruben Saillens. C’est Paul Passy, fils de Frédérique Passy, qui avait partagé le premier prix Nobel de la paix avec Henri Dunant…
Cet homme, socialiste chrétien, s’est fait révoquer de sa chair d’enseignement à cause de son engagement politique. Il achète des terres Aux Fosses et aux Fays-Bas pour fonder une œuvre de retour à la terre, où des « colons » peuvent venir cultiver et vivre… Son désir, semble-t-il est de copier l’idée écrite dans le livre du Lévitique chapitre 25 de la Bible… Un écolo avant l’heure ! Les grands-parents Weber, séduits par cette idée, quittent la vie trépidante de la région parisienne où ils habitent, pour s’installer à la campagne, Aux Fosses, au printemps 1914. Après la première guerre mondiale, Paul Passy fonde aux Fosses un orphelinat dans une de ses maisons.
En septembre 1921, Mathilde Farina quitte l’Algérie pour devenir institutrice dans cet orphelinat. Son frère Daniel la rejoint en 1926… Mathilde Farina épouse Etienne Weber, fils d’Henri et Louise, le 2.07.1926 et Daniel farina épouse Lydie Weber, fille d’Henri et Louise, le 6.12.1930.

Dans ce moment historique, en octobre 1931, Aux Fosses, Pierre Nicolle leur prêcha la parole de Dieu, puis imposa encore les mains. Ma mère, Mathilde, reçu le baptême du Saint-Esprit en priant pour son frère Daniel…
C’est dans cette réunion que Daniel Farina et Marc Nicolle reçurent leur appel pour servir Dieu, ainsi qu’André Weber, mon frère ainé, qui, malgré son tout jeune âge, reçu lui aussi son appel. Il n’oublia jamais cette réunion.
Ils ont lu les derniers versets de l’évangile de Marc. Daniel Farina a la maladie de Pott, inguérissable à l’époque, (ses parents étaient décédés de la tuberculose). Pierre Nicolle impose les mains à Daniel, dans une foi la plus simple et efficace.

Daniel demanda à leur médecin, le docteur Garci d’Éguilly-sous-Bois, de lui retirer son plâtre. Le médecin, estimant que ce remède était des « balivernes », renvoya Daniel chez lui sans lui ôter le plâtre qu’il avait au poignet. C’est Etienne, mon père, et beau-frère de Daniel, qui le lui retira. Et la guérison commença, pour s’acheva rapidement, sans aucun soins médicaux…
Daniel Farina répondit à l’appel de Dieu en 1934. Il avait 3 enfants, Myriam, Samuel et Claire qui avait alors un mois. Son épouse quitta les Fosses 6 mois plus tard pour le rejoindre, sous les sanglots de sa mère, qui ne pouvait admettre son départ, ainsi, à l’aventure, sans garantie matérielle…
Mais quand Dieu appelle, il pourvoit !
Nous pouvons dire que Daniel Farina, Pierre Nicolle et ses fils Marc et André, sous l’impulsion de Douglas Scott, comptèrent parmi les pionniers dans le mouvement des Assemblées de Dieu.
Quant à André Weber, en 1959, il fut la cheville ouvrière, auprès de Walter Lauster, qui permis à l’Église de Dieu de s’implanter en France, et il deviendra le premier Surveillant français de l’Eglise de Dieu en France en 1969.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Des développements indirects suivirent et impactèrent les générations suivantes …
Madeleine Weber, ma sœur, se maria avec Henri Kennel. A leur rencontre, Il est mennonite. Grace au témoignage de son épouse, Henri découvre le baptême par immersion et le baptême du Saint-Esprit. Lui-même en témoignera à sa famille. Un de ses cousins, René Kennel, recevra ce témoignage, cherchera le baptême du Saint-Esprit, et sera à l’origine d’un mouvement d’Églises « La Mission ».
Daniel Farina, mon oncle malade… Pierre Nicolle, mon grand-oncle, vient prier pour lui, le premier de la famille appelé au Service de Dieu… et de cette simple réunion de prières plusieurs furent appelés au ministère, descendants directs ou par alliance : Marc Nicolle, Daniel Farina, André Nicolle, Jean-Michel Nicolle, Philippe Nicolle, Michel Botteron, Jean-Marc Botteron, André Weber, Benjamin Weber, Jean Weber, Henri Kennel, Jean-Michel Kennel, Francis Kennel, Emmanuel Guglielmi, Bertrand Mathys, Fabien Fourcasse, Raphaël Kennel,  Caroline Foote. J’espère n’oublier personne…
Plusieurs sont restés un temps dans le service, et puis se sont dirigés dans une autre voie : Samuel Nicolle, Paul Weber, Patrick Dudas.
Certains dans des associations avec des rôles de premier plan : Raoul Duval, Franck Meyer, Anne Mathys.
D’autres de la famille sont, ou ont été anciens, diacres, dans des conseils d’églises, dans la comptabilité, dirigeant de la chorale, dans la louange, dans la musique, l’école du dimanche, ou plus récemment dans la sonorisation, la régie TV et vidéo, les réseaux sociaux et la communication de leur église…
Il en résultera directement et indirectement des dizaines d’églises, des centaines, voire des milliers, de guérisons et de conversions, d’une simple réunion de prières !…Plusieurs sont déjà dans la gloire…
Merci de prier pour ceux qui restent… Mais surtout pour tous ceux de la famille qui ont décroché de la foi… Ils sont en grand danger devant l’éternité qui est à notre porte… Toute cette histoire pour mettre en valeur la gloire et l’amour de Dieu, il est l’auteur, le Sauveur de tous… l’homme n’y est pour rien… Tout est de lui par lui et pour lui… 

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