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La chrétienne Kamala Harris choix n°1 pour remplacer Joe Biden s’il retire sa candidature

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Kamala Harris, chrétienne protestante baptiste et vice-présidente américaine, est le premier choix pour remplacer le président démocrate Joe Biden si celui-ci décide de mettre fin à sa campagne de réélection face au républicain Donald Trump, a-t-on appris de sept sources de haut rang au sein de la campagne Biden, de la Maison blanche et du Comité national du Parti démocrate.

Les balbutiements et les incohérences de Joe Biden lors du premier des deux débats présidentiels face à Donald Trump le 27 juin ont semé la panique dans les rangs du Parti démocrate sur la capacité de l’actuel président, âgé de 81 ans, à assurer un second mandat à la Maison blanche.

Depuis lors, son équipe de campagne s’est évertuée notamment à rassurer les donateurs, tandis que des voix se sont élevées pour demander la démission de hauts conseillers de Joe Biden.

Certaines personnalités démocrates influentes ont suggéré des alternatives autres que Kamala Harris pour prendre le relais éventuel de Joe Biden comme candidat du parti pour l’élection présidentielle du 5 novembre. Outre des membres appréciés de l’administration fédérale, ont été évoqués les noms de plusieurs gouverneurs démocrates: Gavin Newsom (Californie), Gretchen Whitmer (Michigan) et Josh Shapiro (Pennsylvanie).

Reste que l’hypothèse d’écarter Kamala Harris est un voeu pieux quasiment impossible à exaucer, ont dit les sources au fait des discussions.

Si elle venait à être investie comme la candidate du Parti démocrate, Kamala Harris, 59 ans, hériterait des fonds récoltés par la campagne Biden et des infrastructures de celle-ci, ont indiqué les sources.

L’actuelle vice-présidente est aussi le nom le plus « médiatique » parmi les alternatives à Joe Biden, ont souligné les sources, notant qu’elle dispose de la cote de popularité la plus élevée parmi les élus démocrates considérés comme des options potentiellement crédibles pour l’investiture.

DÉJÀ « VALIDÉE » POUR LA MAISON BLANCHE

Une enquête d’opinion Reuters/Ipsos publiée mardi place Kamala Harris à 42% dans les intentions de vote dans l’éventualité d’un duel en novembre face à Donald Trump, crédité de 43% – un écart situé dans la marge d’erreur des sondages. Il s’agit d’un pourcentage similaire à celui de Joe Biden.

Autres atouts de Kamala Harris, soulignés par les sources: elle a déjà franchi les étapes de validation pour figurer sur le « ticket » démocrate pour la Maison blanche et a survécu à l’attention étroite portée sur elle par les républicains.

Jim Clyburn, élu de Caroline du Sud au rôle clé dans la victoire électorale de Joe Biden en 2020, a fait savoir sur la chaîne MSNBC qu’il soutiendrait Kamala Harris pour l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle si Joe Biden venait à mettre fin à sa campagne.

« Il est presque impossible d’obtenir l’investiture devant un(e) vice-président(e) », a déclaré Michael Trujillo, stratégiste démocrate basé en Californie, qui a travaillé pour les campagnes électorales de Hillary Clinton en 2008 et 2016.

Interrogée mardi lors d’un point de presse, la porte-parole de la Maison blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que Joe Biden avait simplement eu une « mauvaise soirée » lors du débat télévisé face à Donald Trump et qu’il continuerait à plaider auprès des Américains pour sa réélection.

En réponse à une demande de commentaire, l’équipe de campagne de Joe Biden a renvoyé aux collaborateurs de Kamala Harris. Des conseillers de la vice-présidente ont écarté l’hypothèse de quelconques discussions sur un « ticket » présidentiel autre que Biden-Harris.

« La vice-présidente Harris a hâte d’effectuer un second mandat avec le président Joe Biden », ont dit ses services dans un communiqué.

« UN SOUTIEN DE TAILLE » DANS LES 50 ETATS

Le candidat démocrate doit être formellement investi en août lors de la convention nationale du parti. Au cours des primaires démocrates, Joe Biden a amassé le soutien de 3.894 délégués, avec seulement quelques dizaines de délégués « non-engagés » qui devraient toutefois officiellement le désigner ce mois-ci lors d’une réunion virtuelle.

« Tous les délégués ne sont pas seulement ceux de Joe Biden, ils sont aussi ceux de Kamala Harris », a commenté Michael Trujillo, ajoutant que la vice-présidente disposera « dès le début d’un soutien de taille dans l’ensemble des 50 Etats ».

Pour Donna Brazile, l’ancienne présidente intérimaire du Comité national du Parti démocrate, au rôle clé lors de la convention estivale, seule Kamala Harris peut remplacer Joe Biden si celui-ci décide de mettre fin à sa campagne.

« Les gens rêvent peut-être d’un autre superhéros, mais il y a un processus; c’est un ticket Biden-Harris et elle est numéro deux sur ce ticket », a-t-elle dit, ajoutant que Joe Biden restait le candidat du Parti démocrate et ne s’en irait pas.

D’après des stratégistes, décider de laisser de côté Kamala Harris, première femme et première personne racisée à occuper la vice-présidence américaine, aurait pour effet de provoquer le mécontentement de l’électorat féminin et afro-américain, crucial au Parti démocrate pour pouvoir remporter le scrutin.

Malgré tout, selon quatre sources, Kamala Harris est souvent mise de côté dans les spéculations post-débat sur le remplacement potentiel de Joe Biden car des démocrates influents doutent de sa capacité à battre Donald Trump.

« IMPOSSIBLE D’IGNORER KAMALA »

Jamais une femme n’a accédé à la présidence des Etats-Unis. Kamala Harris a éprouvé des difficultés à se mettre en avant dans son rôle de vice-présidente qui, par définition, est un rôle de soutien.

Par ailleurs, elle a été sans cesse visée par des attaques de républicains et de médias conservateurs, que de nombreux alliés ont dénoncé comme des propos sexistes et racistes.

En privé, jusqu’à encore l’an dernier, de nombreux membres de la Maison blanche et de la campagne Biden s’inquiétaient que Kamala Harris puisse être un point faible en vue d’une réélection de Joe Biden.

Depuis lors, la vice-présidente a pris une place plus importante, se saisissant notamment de la question du droit à l’avortement. Sa cote de popularité ne s’est pas vraiment renforcée pour autant, fluctuant juste en-dessous du seuil de 40% d’opinion favorable, mais de récents sondages mis en avant par la campagne Biden créditent Kamala Harris d’une probabilité de battre Donald Trump similaire à celle de Joe Biden.

Trois donateurs démocrates, qui souhaitent que Joe Biden ne soit plus le candidat du parti, ont confirmé cette semaine qu’ils pensaient qu’il serait « impossible » d’écarter Kamala Harris, en dépit de leur volonté, jusqu’au week-end écoulé, de pousser en faveur de Gretchen Whitmer ou Gavin Newsom.

« Il y a en ce moment de vraies conversations au sein du Parti démocrate à propos du leadership. Le moins que je puisse dire, c’est que je ne suis pas ravi de cela (…) Il sera impossible d’ignorer Kamala », a dit l’un des donateurs.

« Elle n’est le choix de personne, mais oui, c’est presque impossible », a renchéri un autre donateur.

Reste que la campagne de réélection de Joe Biden tient bon, encouragée par un discours solide du président démocrate en Caroline du Nord au lendemain du débat face à Donald Trump.

« Le président Biden est le (candidat) nommé et il va le rester », a déclaré dans un communiqué Stephanie Cutter, directrice adjointe de la campagne de l’ancien président Barack Obama et impliquée dans les préparatifs de la convention nationale démocrate.

« A ceux qui souhaitent une forme de lutte à l’intérieur du parti, méfiez-vous, parce que vous pouvez garantir une victoire de Trump ».

(Nandita Bose; version française Jean Terzian, édité par Blandine Hénault)

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