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Villeroy(BdF) veut maintenir le plafond de 3% de déficit

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PARIS (Reuters) – L’Union européenne ne doit pas abandonner la règle plafonnant les déficits budgétaires à 3% du produit intérieur brut (PIB), a déclaré vendredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

L’UE se dirige vers une révision des modalités du Pacte de stabilité et de croissance une fois la crise du coronavirus passée et certaines voix, en France notamment, plaident pour la remise en cause des dispositions les plus emblématiques qui obligent les Etats membres à limiter leur déficit à 3% du PIB et leur dette publique à 60%.

Ces règles, suspendues depuis l’an dernier en raison de la crise sanitaire, étaient auparavant enfreintes depuis des années par plusieurs pays, dont la France et l’Italie, deux des trois principales économies du bloc.

Trois économistes ont plaidé cette semaine en faveur d’un abandon pur et simple de cette règle des 3%, qui n’est selon eux plus adaptée au contexte économique.

« Contrairement à certaines propositions récentes , nous ne devrions pas, à mon sens, abandonner les objectifs numériques qui sont inscrits dans le Traité », a déclaré vendredi François Villeroy de Galhau dans un discours prononcé à l’invitation du cercle de réflexion Eurofi

« Ce sont des ancrages utiles, notamment l’objectif de 3% pour le déficit qui correspond plus ou moins – dans le cas de la France – au seuil qui stabiliserait le ratio de dette publique à son niveau d’avant Covid. »

Il a toutefois concédé que les futures nouvelles règles « devraient être fondées sur une trajectoire de dette à long terme et sur un objectif opérationnel unique, à savoir un plafonnement du taux de croissance des dépenses publiques ».

Le gouvernement français s’est fixé comme objectif de plafonner la croissance de la dépense publique corrigée de l’inflation à 0,7% par an d’ici 2027 afin de ramener le déficit à moins de 3% cette année-là contre 9,2% l’an dernier, un record.

Pour le gouverneur de la Banque de France, il faudrait limiter la hausse des dépenses réelles à 0,5% pour réduire le poids de la dette à environ 110% du PIB à l’horizon 2032.

« Le plus important à cet égard, cependant, ce n’est pas le chiffre exact, mais que les cibles définies soient effectivement atteintes », a-t-il ajouté. « Le niveau qui sera fixé – puis respecté – relève du débat démocratique, et non des banques centrales. C’est un objectif exigeant mais atteignable: nombre de nos voisins européens y sont parvenus. »

(Leigh Thomas et Marc Angrand)

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