Trump durcit le ton face à la destruction de statues
WASHINGTON (Reuters) – Donald Trump a annoncé mardi avoir autorisé les forces de l’ordre à arrêter quinconque détruirait ou vandaliserait des statues, à l’heure où ces actions qui visent des figures historiques controversées en raison de leur lien avec l’esclavage se multiplient aux Etats-Unis.
Ces actes sont passibles de « dix ans de prison », a prévenu le président américain sur son compte Twitter, précisant que cette autorisation accordée aux forces de l’ordre était rétroactive et annonçant par ailleurs la publication d’un décret plus général sur les monuments historiques.
Cette annonce survient quelques heures après la tentative de plusieurs manifestants de mettre à terre lundi soir une statue de l’ancien président des Etats-Unis Andrew Jackson, connu pour son passé esclavagiste et son soutien à la déportation des tribus indiennes, située près de la Maison blanche à Washington.
Des manifestants ont également tagué « BHAZ » – « Black House Autonomous Zone » – sur les colonnes de l’Eglise Saint John, située non loin et déjà vandalisée début mai lors de heurts entre forces de l’ordre et manifestants venus protester contre le racisme.
« Les auteurs doivent être poursuivis. Ces attaques insensées doivent cesser », a réagi sur Twitter le chef de file de la minorité républicaine à la Chambre des représentants Kevin McCarthy.
Le débat sur les statues de personnalités controversées a ressurgi après la mort de George Floyd, un Noir Américain tué lors d’un contrôle de police le 25 mai à Minneapolis, qui a déclenché d’importantes manifestations contre le racisme et les violences policières aux Etats-Unis et dans d’autres pays.
(Lisa Lambert, Jeff Mason et Susan Heavey, version française Marine Pennetier, édité par Jean-Philippe Lefief)
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