Les actions européennes vers leur pire semaine depuis octobre 2020
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes reculent en début de séance vendredi, l’annonce de combats tout près de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojjia, la plus grande d’Europe, ayant déclenché un nouveau mouvement d’aversion au risque sur l’ensemble des marchés mondiaux.
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À Paris, le CAC 40 perd 2,19% à 6.238,88 points vers 08h40 GMT, au plus bas depuis mai dernier. A Londres, le FTSE 100 cède 0,92% et à Francfort, le Dax recule de 2,11%.
L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 2,08%, le FTSEurofirst 300 de 0,92% et le Stoxx 600 de 1,45%.
Ce dernier porte à 4,8% sa baisse depuis le début de la semaine et se dirige vers sa pire performance hebdomadaire depuis octobre 2020.
L’intensification des combats en Ukraine, désormais doublée d’un risque de mise en danger d’installations nucléaires, et l’absence de progrès apparents de la diplomatie incitent les investisseurs à se replier sur les valeurs refuges, un mouvement accentué par l’approche du week-end.
La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 2,23%, celle de Hong King a cédé 2,57%, l’euro creuse ses pertes face au dollar à 1,1009 et le rendement des emprunts d’Etat allemands à dix ans est redevenu négatif.
Côté actions, le repli n’épargne aucun secteur de la cote, les plus fortes baisses étant pour le compartiment automobile, qui cède 3,61% et celui des banques (-2,77%).
Michelin chute de 4,44%, au plus bas depuis plus d’un an, après avoir annoncé la mise à l’arrêt de plusieurs lignes de production affectées par des difficultés d’approvisionnement liées au conflit en Ukraine.
Parmi les autres grandes valeurs exposées au marché russe, Société générale abandonne 5,56% et accuse désormais un repli de plus de 40% depuis son pic de la mi-février.
Si l’actualité géopolitique reste au premier rang des préoccupations des investisseurs, ceux-ci surveilleront néanmoins les chiffres mensuels de l’emploi aux Etats-Unis à 13h30 GMT, à moins de deux semaines de la réunion de la Réserve fédérale.
(Reportage Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)