Le Pen se félicite d’une « dynamique » favorable au RN
PARIS (Reuters) – La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a prédit mardi que son parti sortirait « dans un bien meilleur état » que La République en marche (LaRem) des élections régionales des 20 et 27 juin, en espérant profiter de cette dynamique pour la présidentielle de 2022 à laquelle elle s’est portée candidate.
« On peut l’emporter dans toute une série de régions », a affirmé Marine Le Pen sur l’antenne de CNews, « mais je ne sais pas si LR (Les Républicains) va venir au soutien de tel ou tel candidat de gauche, si la gauche ne va pas venir au soutien de tel ou tel candidat LR. »
« Ce qu’il est important de voir, c’est la dynamique qui aujourd’hui s’enregistre autour du RN et qui nous permet de dire que de plus en plus de Français sont d’accord avec nos propositions », a-t-elle ajouté.
« Il est là l’enjeu essentiel de cette séquence électorale qui ne s’arrêtera pas le lendemain des régionales et des départementales mais qui inclura la présidentielle et les législatives. »
Quant à La République en marche (LaRem), « je pense que jamais dans l’histoire du pays un parti soutien du président de la République ne va ressortir autant en lambeaux à l’issue de ces élections régionales », a poursuivi la présidente du RN.
Sur la question d’une alliance entre le RN et d’autres candidats, Marine Le Pen a réitéré sa volonté de former « un gouvernement d’union nationale » pour mettre fin au « saccage de la France » par Emmanuel Macron.
La présidente du RN n’a pas commenté les propos du numéro deux de LR, Guillaume Peltier, qui s’est dit prêt dimanche sur LCI à travailler avec Robert Ménard, proche du RN, dans le cadre d’un « grand gouvernement de redressement et d’union nationale ».
Le vice-président LR a été recadré lundi par le président du parti conservateur Christian Jacob. « Au moment où LR est en tête des enquêtes d’opinion, j’invite l’équipe dirigeante à être en soutien total derrière nos listes », a déclaré le député de Seine-et-Marne.
« Les digues ont lâché. Un certain nombre ont déjà franchi le pas en direction du parti de Madame Le Pen », a commenté mardi sur BFM TV le maire de Nice, Christian Estrosi, qui a quitté LR début mai en dénonçant « la dérive d’une faction » à la tête du parti faisant le jeu du RN.
Michel Barnier, qui affirme vouloir jouer un rôle à droite en vue de la présidentielle sans avancer explicitement sa candidature pour l’instant, a pour sa part qualifié, sur LCI, de « faute » les propos de Guillaume Peltier.
(Jean-Stéphane Brosse)
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