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La famille de Cédric Chouviat en appelle à Emmanuel Macron

PARIS (Reuters) – La famille de Cédric Chouviat, livreur quadragénaire décédé après une interpellation pour outrages le 3 janvier dernier à Paris, en a appelé mardi au président de la République lors d’une conférence de presse, réclamant notamment la suspension des policiers concernés et l’interdiction de la technique dite de la « clé d’étranglement ».

Les interrogations sur les circonstances de la mort de cet homme de 42 ans, qui font l’objet d’une enquête du parquet de Paris pour « homicide involontaire », sont revenues dans le débat public sur fond de multiplication des mobilisations contre les violences policières, dans le sillage de la mort de George Floyd aux Etats-Unis.

« Aujourd’hui je voulais prendre la parole pour m’adresser directement au président de la République, M. Emmanuel Macron », a déclaré Sofia Chouviat, fille de la victime, en réclament « une réponse solennelle » et « immédiate » au chef de l’Etat.

« On ne comprend toujours pas pourquoi (les quatre policiers impliqués) n’ont toujours pas été suspendus », a-t-elle dit.

« On ne comprend pas pourquoi la technique d’interpellation qui est la clé d’étrangement, n’a toujours pas été interdite, car comme on a pu le constater c’est ce qui a tué mon père (en engendrant) une fracture du larynx », a-t-elle poursuivi.

Me Vincent Brengarth, un des avocats de la famille, a lui aussi réclamé lors de cette conférence de presse une « réaction de la part des autorités publiques ». « Combien de morts attendons-nous pour que, enfin, les techniques policières, les techniques d’immobilisation puissent changer ? », a-t-il insisté.

Pour Christian Chouviat, le père de Cédric Chouviat, « on ne lui a laissé aucune chance de survie. Il a crié ‘J’étouffe, j’étouffe, j’étouffe, j’étouffe, j’étouffe, j’étouffe, j’étouffe », à sept reprises.

L’avocat de deux des policiers impliqués, Me Laurent-Franck Liénard, a expliqué sur LCI que ses clients avaient « découvert » ces mots, qu’ils n’avaient « jamais entendus », lorsqu’on leur a présenté les vidéos de l’interpellation à l’occasion de leur garde à vue, la semaine dernière.

(Correction: au 2e para, lire « involontaire »)

(Rédaction de Paris)

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