Coronavirus: L’UE boucle ses discussions avec Sanofi sur la fourniture d’un vaccin
BRUXELLES (Reuters) – La Commission européenne a bouclé ses discussions exploratoires avec Sanofi et GSK pour la fourniture de 300 millions de doses d’un futur vaccin contre le Covid-19 à destination des Vingt-Sept.
Le contrat envisagé donnerait à tous les États membres de l’UE une option d’achat pour le vaccin, encore à l’état de développement, a déclaré vendredi l’exécutif européen dans un communiqué.
« Dès lors que l’innocuité et l’efficacité du vaccin contre le Covid-19 auront été démontrées », poursuit le communiqué, la Commission devrait pouvoir acheter 300 millions de doses au nom des Etats membres.
Un porte-parole de la Commission a qualifié cette première phase de discussions de prometteuse, sans pouvoir avancer de date pour la conclusion d’un accord définitif, ni de montant pour l’achat de ces 300 millions de doses.
Dans un communiqué commun, les deux groupes pharmaceutiques précisent que « les doses seraient produites dans des pays européens et en particulier en France, en Belgique, en Allemagne et en Italie ».
« Ces discussions sont un jalon important des initiatives engagées pour protéger la population européenne contre le Covid-19 et répondre à ses besoins », ajoutent-ils.
Une étude de phase I/II de leur candidat vaccin doit débuter en septembre, suivie d’une étude de phase III d’ici à la fin de 2020. « Si les données sont positives, l’approbation réglementaire de ce vaccin pourrait être obtenue dès le premier semestre de 2021 », poursuivent Sanofi et GSK.
L’Union européenne négocie également avec d’autres groupes pharmaceutiques comme l’américain Johnson & Johnson afin de sécuriser des doses de vaccin pour les 450 millions d’habitants du bloc communautaire.
L’exécutif européen, qui peut s’appuyer sur un fonds d’urgence de plus de 2 milliards d’euros, s’efforce de conclure des accords avec une demi-douzaine de groupes pharmaceutiques au total.
« L’importante étape franchie aujourd’hui avec Sanofi est la première d’une stratégie européenne bien plus large en matière de vaccins. D’autres étapes suivront bientôt », a commenté la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
Cette annonce de la Commission européenne intervient juste après celle de la conclusion d’un accord entre Sanofi, le britannique GlaxoSmithKline et le gouvernement fédéral des Etats-Unis pour la fourniture de 100 millions de doses de leur candidat vaccin contre le nouveau coronavirus, pour un montant de 2,1 milliards de dollars (environ 1,8 milliard d’euros).
Il s’agit du deuxième contrat obtenu par le duo franco-britannique pour ce candidat vaccin, après la pré-commande de 60 millions de doses par le gouvernement britannique annoncée mercredi.
Des responsables européens interrogés il y a quelques jours par Reuters faisaient état de difficultés dans les discussions engagées par l’UE avec Pfizer, Sanofi ou Johnson & Johnson sur la question du prix et de la méthode de paiement.
A propos du candidat vaccin développé par Sanofi et GSK, ces responsables indiquaient que l’UE souhaitait retarder certains paiements en attendant que ces produits franchissent plusieurs étapes de développement.
(Foo Yun Chee; version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Henri-Pierre André)
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