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Coronavirus Covid-19: Des Parisiens fuient vers la province avant le confinement

PARIS (Reuters) – De nombreux Parisiens ont afflué dans les gares de la capitale ou pris la route vers la province dans l’espoir d’y vivre un confinement moins pénible avant l’entrée en vigueur à partir de ce mardi midi, et pour deux semaines au moins, de restrictions de déplacement draconiennes face à l’épidémie de coronavirus en France.

Cet exode miniature n’est pas du goût de tous dans les autres régions, où certains craignent que les habitants de Paris ne viennent propager la maladie chez eux.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, partage cette inquiétude.

« L’exode, le départ des gens des grandes métropoles pour aller dans des résidences secondaires, pose la question de la dissémination du virus dans d’autres territoires », a-t-il dit sur France Inter, assurant toutefois qu' »il n’était pas question pour autant d’empêcher les gens de partir ».

« Je demande aux gens d’être particulièrement responsables », a-t-il néanmoins ajouté. « Quel que soit leur endroit de résidence, même s’ils sont au bord de la mer, qu’il y a des mouettes dehors et qu’il fait beau dehors, ils restent chez eux. »

A la Gare du Nord, de nombreux passagers en attente de leur train, parfois avec leur chien et leurs plantes vertes, portaient des masques censés lutter contre la propagation du coronavirus, qui a déjà contaminé plus de 6.600 personnes et fait 148 morts en France.

« On souhaite avoir un environnement plus grand avec un jardin plutôt qu’un appartement parisien », dit Camille, une journaliste spécialisée dans l’éducation s’apprêtant, avec son compagnon, à se rendre chez sa mère dans le nord de la France, où le couple prévoit de télétravailler.

GARÇON DE CAFÉ DÉSOEUVRÉ

Désoeuvré pour cause de fermeture des bars, Stéphane Legrand, garçon de café de 44 ans, va se réfugier dans son appartement de Noyon, dans l’Oise.

« Ma mère et ma soeur sont là-bas. Je pense que c’est mieux d’être à la campagne si ça doit durer plusieurs semaines », dit-il, prêt à monter dans le train avec son vélo.

Un peu affolée, une touriste brésilienne, Paola Allebrant, a son billet pour le Thalys direction Bruxelles, puis Francfort en Allemagne, où elle espère trouver un avion pour rentrer chez elle à Porto Alegre.

« J’ai très peur de ne pas pouvoir rentrer chez moi », confie la jeune femme au visage protégé par un masque avant d’embarquer avec deux grosses valises.

Affirmant que le pays était « en guerre » contre le coronavirus, Emmanuel Macron a dévoilé lundi soir une nouvelle série de mesures drastiques, dont la restriction de tous les déplacements en France à partir de mardi midi et pour 15 jours au moins.

Pour lutter contre la propagation de la maladie, le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a annoncé mardi matin que la fréquence et la cadence des trains longue distance allaient être réduites.

Certains en province restent incrédules face à l’attitude des Parisiens.

« Pour vivre un #confinement au « grand air » des #Parisiens fuient pour aller contaminer toutes les provinces. Cet exode est juste de l’inconscience, de l’égoïsme et une bombe à retardement », s’indigne ainsi un utilisateur de Twitter.

« Le virus est mondial, alors… », estime à ce sujet le voyageur de la Gare du Nord Stéphane Legrand. « Moi j’ai une bonne santé d’habitude, je ne suis jamais malade donc j’espère que ça va aller… »

(Avec Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot)

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