BNP Paribas veut améliorer sa rentabilité mais les coûts au quatrième trimestre déçoivent
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par Matthieu Protard
PARIS (Reuters) – BNP Paribas a revu à la hausse ses objectifs de rentabilité et promis d’augmenter la distribution de liquidités à ses actionnaires mardi mais ses résultats de la fin 2021 ont déçu certains investisseurs, les coûts ayant dépassé leurs estimations, avec pour conséquence un recul de son cours de Bourse.
Le nouveau plan stratégique à l’horizon 2025 vise une croissance annuelle moyenne de plus de 3,5% des revenus et une progression annuelle moyenne du produit net bancaire de près de 3% pour les activités de banque de financement et d’investissement (corporate and investment banking, CIB).
Il prévoit aussi d’accroître les liquidités distribuées aux actionnaires « en portant le taux de distribution à 60%, avec un taux minimum de distribution en numéraire de 50% », précise le groupe dans un communiqué.
La rentabilité des fonds propres tangibles (ROTE), un indicateur clé de la capacité des banques à dégager des profits, est attendue à plus de 11% dans quatre ans contre 10% en 2021.
La perspective d’une remontée des taux d’intérêt, favorable à l’amélioration des marges de crédit, a déjà conduit plusieurs banques européennes à relever leurs prévisions: Nordea vise ainsi désormais un ROTE de plus de 13% en 2025.
L’action BNP Paribas perdait 1,31% à 64,83 euros à 12h05 alors que l’indice CAC 40 progressait de 0,45%. Le titre ramenait ainsi à 6,5% sa progression depuis le début de l’année après un bond de 41% en 2021.
« Les résultats du quatrième trimestre 2021 sont conformes au consensus au niveau du bénéfice avant impôt mais inférieurs de 11% pour le bénéfice avant provisions, en raison notamment d’un écart de 4% au niveau des coûts », explique Jefferies dans une note.
L’ensemble du secteur bancaire doit actuellement faire face à l’augmentation des coûts, due entre autres à la nécessité d’améliorer les rémunérations pour éviter le départ de certains salariés, au durcissement des exigences réglementaires et aux investissements dans la numérisation de ses activités.
LA CESSION DE BANK OF THE WEST FINANCERA LA CROISSANCE
Sur les trois derniers mois de 2021, BNP Paribas a réalisé un bénéfice net de 2,31 milliards d’euros, en hausse de 44,9% sur un an, alors que les analystes financiers l’estimaient en moyenne à 2,03 milliards selon les données Refinitiv.
Le coût du risque, à 510 millions d’euros sur octobre-décembre, a diminué de 68% par rapport à la période correspondante de 2020. Le produit net bancaire (PNB) a parallèlement progressé de 3,7% à 11,23 milliards d’euros.
Sur l’ensemble de 2021, le produit net bancaire de BNP Paribas a augmenté de 4,4% à 46,235 milliards d’euros, le coût du risque a été réduit de 48,8%, à 2,925 milliards et le résultat net a progressé de 34,3% à 9,488 milliards. Par rapport à 2019, le dernier exercice plein avant la pandémie, le PNB est en hausse de 3,7% et le bénéfice net de 16,1%.
Dans la division CIB, les revenus ont diminué de 1,5% au quatrième trimestre, avec entre autres une chute de 24,7% de ceux des activités de taux fixes, devises et matières premières (FICC).
BNP Paribas prévoit de distribuer 50% des profits 2021 à ses actionnaires sous forme de dividendes, soit 3,67 euros par action. En incluant le plan de rachat d’actions de 900 millions d’euros réalisé en novembre-décembre, le taux de distribution atteindrait ainsi 60%.
Le groupe avait annoncé le 20 décembre avoir conclu un accord pour céder Bank of the West au canadien BMO pour environ 16,3 milliards de dollars, soit environ 14,5 milliards d’euros.
Sept milliards d’euros issus de cette cession serviront à financer la croissance du groupe dans les prochaines années, ce qui pourrait conduire à des acquisitions ciblées, a expliqué le directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, lors d’une conférence de presse sans définir précisément les cibles potentielles.
« Il n’y a pas de choix prédéterminé, il y a un potentiel qu’il faudra mobiliser au fil du temps », a-t-il dit.
(Reportage Matthieu Protard, version française Jean-Michel Bélot et Marc Angrand, édité par Jean Terzian et Blandine Hénault)
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