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Un million et demi d’élèves de retour à l’école

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par John Irish et Emilie Delwarde

PARIS/VELIZY-VILLACOUBLAY (Reuters) – Un million et demi d’élèves, sur un total de 6,7 millions, ont repris mardi le chemin de l’école primaire après huit semaines d’interruption, malgré les protestations de certains parents, d’élus et de syndicats d’enseignants qui craignent une seconde vague de contamination.

Près de 86% écoles ont rouvert leurs portes mardi pour une reprise progressive des cours, tout en respectant un protocole sanitaire stricte pour éviter la propagation du coronavirus, qui a fait 26.643 morts en France depuis le 1er mars.

Les niveaux de grande section de maternelle, de CP, de CM2 ainsi que les élèves dits prioritaires, tels que les enfants dont les parents exercent certaines professions, ceux qui sont en situation de handicap ou identifiés comme décrocheurs étaient les premiers attendus.

« Le premier défi, c’est d’aller chercher les élèves décrocheurs. C’est une des raisons pour lesquelles il fallait déconfiner maintenant et ne plus attendre », a déclaré mardi le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, lors de la visite d’une école primaire de Palaiseau, dans l’Essonne.

Le retour en classe est toutefois volontaire. L’objectif du ministère est que les enfants aient pu retourner à l’école au moins une fois dans le courant du mois de mai.

Les collèges des zones « vertes », où la circulation du virus est moins active, rouvriront leurs portes à partir du 18 mai, en commençant par les 6e et les 5e. Une décision sera prise fin mai pour les lycées.

Cette reprise est toutefois subordonnée aux règles de confinement fixées par les autorités. Les capacités d’accueil sont limitées à 15 élèves par classe. Les établissements doivent faire respecter les règles de distanciation physique, limiter le brassage des élèves et faire appliquer les gestes barrière.

« Ça va être compliqué pour certains enfants de respecter les règles », juge Stéphanie Delormel, directrice de l’école Mozart, à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) et professeur de CM1, qui se préparait à accueillir mardi 60 élèves sur 281 habituellement.

« On a tout fait pour que les règles sanitaires soient respectées. Après, on va passer beaucoup de temps à se nettoyer les mains et il faudra être attentif au ménage qui sera fait le soir dans les écoles », a-t-elle ajouté.

CRAINTES DE CONTAMINATIONS

L’école primaire se prépare depuis une semaine à cette journée. Les salles de classe ont été complètement réaménagées pour que les enfants disposent des quatre mètres carrés d’usage, précise-t-elle.

« L’école telle que les enfants vont la retrouver n’a pas grand-chose à voir avec celle qu’ils ont quittée », dit pour sa part David, enseignant dans une école primaire du XVIe arrondissement de Paris. « Essayons tous de faire pour le mieux, mais ce sera plutôt une garderie pour que les parents puissent retourner au bureau. »

Si le gouvernement espère faciliter la relance de l’économie en rouvrant les écoles, certains parents, élus locaux et syndicats d’enseignants ont exprimé leurs craintes quant au risque d’une reprise de l’épidémie.

« On ne sait pas comment on va faire appliquer les gestes barrières aux enfants les plus petits. Il y a toujours une interrogation quant au choix de faire rentrer les plus jeunes d’abord », a déclaré sur franceinfo Francette Popineau, porte-parole de SNUipp-FSU, premier syndicat d’enseignants du primaire.

Plus de 300 maires d’Île-de-France, dont celle de Paris, Anne Hidalgo, ont demandé la semaine dernière un report de cette rentrée, dénonçant un « déconfinement à marche forcée » et reprochant au gouvernement de faire peser sur eux la responsabilité « juridique » de ces réouvertures.

Pascal Thévenot, maire de Vélizy-Villacoublay, l’un des co-signataires de la tribune, juge par ailleurs qu’il sera difficile d’appliquer à la lettre les 54 pages de protocole rédigées par le ministère de l’Education nationale. « Certaines mesures du protocole ont été écrites par des gens qui n’ont jamais eu d’enfants », dit-il.

Si de nombreux parents ont choisi de garder leurs enfants avec eux, d’autres étaient contents de pouvoir les déposer pour qu’ils renouent le contact avec leurs camarades après deux mois de confinement.

« Je lui ai bien expliqué tout ce qu’il fallait faire », a dit Sandrine Delarue, puéricultrice, qui déposait sa fille de 10 ans, Clara, à l’école Mozart dans la matinée. « Je voulais qu’elle reprenne, bien sûr, en faisant attention. Je suis assez confiante. »

Pour Clara, la question était vite réglée. « On va faire les gestes barrière, garder un mètre de distance. On ne pourra plus faire de câlin », dit-elle. « Mais je suis contente de reprendre pour revoir la maîtresse, les amis et apprendre en classe. »

(Version française Caroline Pailliez, éditée par Jean-Philippe Lefief)

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