Une majorité d’écoles devraient rouvrir le 11 mai, dit Blanquer
PARIS (Reuters) – La majorité des écoles de France devraient pouvoir rouvrir le 11 mai, déclare le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, dans un entretien au Figaro vendredi, alors que les conditions du retour en classe constituent l’une des inconnues de la levée annoncée des mesures de confinement.
« Je pense que la majorité des écoles rouvrira partout sur le territoire ainsi que la majorité des collèges en zone verte », a dit le ministre au quotidien en référence au classement par couleurs (rouge, orange ou vert) des départements sur lequel s’appuieront les modalités définitives du déconfinement.
Lors de la présentation mardi du son plan général du gouvernement pour la sortie du confinement, le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé la réouverture progressive des écoles maternelles et élémentaires à compter du 11 mai « sur la base du volontariat » et celle des collèges à partir du 18 mai.
Mais des élus locaux, des syndicats d’enseignants et les fédérations de parents d’élèves ont exprimé depuis leur scepticisme quant à l’opportunité d’une telle reprise et leur inquiétude quant à ses conditions sanitaires et pédagogiques.
Dans l’entretien au Figaro, Jean-Michel Blanquer juge « normal que le sujet de l’école soit celui qui suscite le plus grand nombre de questionnements ».
« Nous devons avoir beaucoup de souplesse, au regard des réalités territoriales et des différents âges de l’enfant. Avec une priorité clairement affichée pour l’école primaire », ajoute-t-il.
Il estime que « les CP et CE1 en REP et REP+, soit 300.000 enfants, vont pouvoir rouvrir très vite, car les classes sont de douze élèves ».
« Nous avons aussi de petites classes de moins de 15 élèves en milieu rural qui comptent 60.000 enfants. On a prévu beaucoup de souplesse locale pour que chaque école puisse régler son flux d’élèves en fonction des réalités locales. »
Jean-Michel Blanquer évoque deux scénarios pour la rentrée de septembre: « soit le virus n’est plus là et l’on tirera les conséquences de ce qui s’est passé, avec parfois des acquis, sur le progrès des usages numériques, les parcours plus personnalisés et la nécessité de renforcer les élèves qui ont pris du retard. Soit le virus est encore là et nous devrons continuer à travailler de manière particulière. »
(Marc Angrand)