L’exécutif n’exclut pas un second tour à l’automne
PARIS (Reuters) – La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye n’a pas fermé la porte mardi à la tenue du second tour des élections municipales à l’automne si les conditions sanitaires liées à l’épidémie de coronavirus ne permettaient pas son organisation en juin.
Initialement prévu pour dimanche, le second tour des municipales a été repoussé de trois mois compte tenu de l’épidémie qui a fait 148 morts et 6.633 personnes en France, selon le dernier bilan communiqué lundi, et qui a contraint l’exécutif à adopter un confinement similaire à celui de l’Italie ou de l’Espagne.
« Nous avons souhaité que les élections municipales puissent être reportées puisqu’il y a désormais un consensus à la fois sanitaire, scientifique et politique et donc nous nous fixons une date au cours du mois de juin, idéalement le 21 juin mais je ne peux pas assurer de cette date », a déclaré Sibeth Ndiaye lors du compte rendu du conseil des ministres à l’Elysée.
« Nous demanderons un rapport au conseil scientifique qui a vocation à nous assurer si oui ou non la tenue de ces élections au mois de juin pourra se faire », a-t-elle poursuivi. « Dans l’hypothèse où ça ne serait pas le cas et qu’il y aurait à nouveau ce consensus sanitaire, scientifique et politique nous disant : ‘on ne peut pas tenir les élections’, nous serions amenés à prendre des dispositions législatives pour repousser encore plus loin les élections municipales. »
« Ça pourrait être par exemple l’automne mais je ne me place pas encore dans cette situation, nous verrons au mois de mai ce qu’il en sera de la situation sanitaire du pays », a-t-elle ajouté.
(Marine Pennetier, édité par Jean-Stéphane Brosse)