L’Union européenne réfléchit à un nouveau report du Brexit
LONDRES/PARIS (Reuters) – Le Royaume-Uni finira par quitter l’Union européenne selon les termes de l’accord négocié par Boris Johnson avec Bruxelles, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental britannique, alors que les dirigeants européens continuent de réfléchir aux conditions d’un nouveau report du Brexit.
Plus de trois ans après le vote des Britanniques en faveur du Brexit, le Royaume-Uni est suspendu à la décision des vingt-sept autres membres de l’UE de lui octroyer un nouveau délai de trois mois, sans doute flexible, après le 31 octobre pour éviter une sortie sans accord (« no deal »).
« A la fin, nous sortirons avec l’accord négocié par le Premier ministre », a assuré un responsable du 10, Downing Street, qui a préféré rester anonyme. « Nous sortirons avec un accord, celui du Premier ministre. »
A la question de savoir si le Brexit aurait lieu le 31 octobre, comme Boris Johnson n’a cessé de le clamer, il a répondu: « Le Parlement a pris le contrôle de la situation. »
Le projet de loi sur le Brexit (Withdrawal Agreement Bill), qui vise à transposer l’accord négocié avec Bruxelles dans la législation britannique, ne figure pas à l’ordre du jour de la Chambre des communes la semaine prochaine, a déclaré jeudi le ministre chargé des relations avec le Parlement, le « brexiter » Jacob Rees-Mogg.
Interrogé sur la possibilité d’organiser des élections législatives anticipées avant la fin de l’année, comme le Premier ministre en a exprimé le souhait après le refus mardi des Communes de débattre et de ratifier « son » accord en accéléré, le responsable gouvernemental s’est montré évasif. « Nous verrons bien », a-t-il dit.
Pendant que la majorité et l’opposition britanniques se déchirent sur la date d’éventuelles élections, l’avenir immédiat du Brexit se joue sur le continent, et en particulier entre Berlin, favorable à un report de trois mois jusqu’au 31 janvier 2020, et Paris, qui prône au contraire un délai « technique » plus court le temps de ratifier l’accord.
« La France n’est pas convaincue par une extension longue », dit-on jeudi de source diplomatique française, selon laquelle les Pays-Bas et la Pologne sont aussi réticents.
Paris estime qu’un report de courte durée contraindrait les élus britanniques à « prendre leurs responsabilités », tandis qu’un délai plus long prolongerait la période d’incertitude et ouvrirait la porte à toute une série de possibilités, dont celle d’un nouveau référendum.
Les ambassadeurs des pays membres de l’UE doivent se réunir vendredi à Bruxelles pour tenter de trouver une solution de consensus.
L’Irlande, le pays de l’UE le plus concerné par le Brexit en dehors du Royaume-Uni, plaide pour un report flexible (« flexextension ») qui permettrait au Brexit de se réaliser avant la nouvelle date butoir si le Parlement ratifie d’ici là l’accord négocié par Boris Johnson. L’Italie soutient aussi cette solution.
(Guy Faulconbridge à Londres et Michel Rose à Paris; Tangi Salaün pour le service français)
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